School Project !
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

School Project !


 
AccueilPortailDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

 

 Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]

Aller en bas 
+2
Viko
Venioc
6 participants
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Venioc

Venioc


Messages : 121
Date d'inscription : 17/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyLun 24 Aoû - 10:22

Ceci est une tentative. Je n'espère pas grand chose mais comme le dit si bien le proverbe "qui ne tente rien ne gagne rien". Donc voila ! L'arrivée de la suite dépendra des réponses.

Edit : mais pourquoi il y a une limitation de taille ici aussi. Je double post parce que le texte est trop long.



Tout a une origine. Tout a un commencement, un début. Tout a un passé, une histoire qui toujours détermine notre avenir.


Cette histoire commence, il y a bien longtemps, bien avant la naissance de Sonic. À une époque où les humains et les hybrides ne cohabitaient pas encore.


GENESE


Chapitre 1 : Un Nouveau Monde.



La civilisation terrienne était à son apogée, les différents états qui la composaient avaient plus ou moins réussi à se mettre d’accord pour collaborer à la conquête spatiale. En un rien de temps les découvertes et les innovations technologiques avaient pris un essor considérable. Les hommes étaient désormais capables de voyager dans l’espace et voulaient répondre à cette éternelle question. Sommes-nous seul dans l’univers ? Plusieurs sondes avaient déjà été envoyées sur toutes les planètes du système solaire et sur certains de leurs satellites. Très vite les savants avaient repéré trois planètes susceptibles d’accueillir la vie. D’autres missions inhabitées avaient vu le jour avec pour objectif : Trouver une vie extraterrestre. Les chercheurs ne s’attendaient pas à des miracles et ne furent pas surpris que deux d’entre elles n’aient renvoyé que des microorganismes. Pourtant à la grande joie de tous, celle qui devait observer le troisième satellite d’une géante gazeuse avait renvoyé des images d’une flore presque identique à la Terre. Les scientifiques venaient de recevoir la confirmation de la présence d’une autre forme de vie. Les journaux ne parlaient plus que de l’expédition qui aurait lieu dans un mois. Celle qui enverrait des hommes sur une autre planète. Le vieux rêve de l’humanité prenait enfin corps. L’euphorie de la découverte rendait la population joviale, les spéculations sur la physionomie de ce Nouveau Monde et de ses habitants allaient bon train. La plupart des jeunes gens rêvaient de pouvoir un jour explorer d’eux-mêmes ces mondes inconnus.


Kenny ne faisait pas exception, la biologie l’avait toujours passionné et c’était donc naturellement qu’il en avait fait ses études. Mais il voulait comme tous les jeunes de son âge explorer les contrées mystérieuses et sauvages qu’offraient ces nouvelles planètes. C’était justement à ces terres fantastiques qu’il rêvait, écoutant à peine son professeur. Plutôt petit pour son âge, mais athlétique Kenny avait les yeux noirs bridés et la peau bronzée. Ses cheveux bruns bouclaient légèrement signe de ses origines métisses. Les yeux fixés sur la fenêtre, perdu dans ses pensées le jeune homme d’une vingtaine d’année arborait un large sourire, jouant discrètement avec son crayon. Il s’imaginait en train de faire des rencontres étonnantes avec des petits hommes vert aux grands yeux noirs en amande.

- Monsieur Shinzen. Pouvez-vous me citer les éléments nécessaires à l’éclosion la vie ? Demanda brusquement le professeur.

Personne ne répondit dans la salle, les dizaines d’élèves studieux avaient quitté le tableau blanc des yeux pour observer en ricanant l’interpellé toujours perdu dans ses rêves. Sans se départir de sa patience, l’enseignant regarda Kenny fixement croisant les bras sur la poitrine, plissant les yeux derrière ses petites lunettes, il répéta plus fort.

- Monsieur Shinzen !

Cette fois l’injonction fit sursauter le garçon. Complètement perdu il mit quelques secondes avant de comprendre qu’il était interrogé. Ne sachant ni la question et encore moins la réponse il bafouilla :

- Hum je crois… C’est peut-être….

Cherchant désespérément du regard le soutient d’un de ses camarades le jeune homme brun suait à grosses gouttes. Le professeur Robotnik n’était pas du genre à admettre des élèves rêveurs dans son cours. Désespéré, il regarda le tableau où une formule était écrite.

- Il manque deux atomes de carbone pour l’équilibrer monsieur, répondit-il en espérant que la question était bien : comment équilibrer l’équation ?

L’éclat de rire général qui suivit sa déclaration lui indiqua immédiatement qu’il s’était lourdement trompé.
Le professeur fronça les sourcils et soupira profondément avant de répondre.

- Je suis ravi de voir que vous pouvez résoudre ce problème que j’ai posé aux premières années, il y a une heure. Mais j’en attendais plus d’un élève de votre niveau.

Se retournant vers le tableau, l’enseignant repris son cours avec un calme exemplaire tandis que dans la salle, les rires redoublaient d’intensité.
Jamais Kenny ne s’était senti aussi humilier. Son voisin, un rouquin joufflu à la tignasse épaisse se tourna vers lui hilare.

- Alors là t’as fait très fort ! Même moi j’aurai pu répondre !
- J’écoutais pas ! Se justifia le jeune homme. T’aurais pu me le dire.

Son camarade pouffa de rire avant de se retourner à son cahier. Dessus Kenny ne vit que des schémas complexes et des formules de physique. Visiblement son ami n’écoutait pas plus que lui le cours, trop occupé à ses dessins.


Kenny suivit avec attention les propos du professeur, mais à aucun moment, celui-ci ne l’interrogea de nouveau. À la fin de l’heure, il prit son courage à deux mains et alla trouver l’enseignant.

- Veuillez m’excuser ! dit-il la tête basse.

Le professeur le regarda longuement avant de répondre.

- Vous êtes un élève brillant Shinzen, il vous faudrait juste être un peu plus attentif. L’examen est dans une semaine, vous pourrez rêver plus tard.
- Oui je sais bien ! C’est que je me demandais à quoi peut bien servir ma spécialité ici. Cela reste théorique, jamais je ne pourrai l’appliquer... Je songeais à l’expédition dont tout le monde parle.

L’enseignant sembla réfléchir un moment, puis il s’assit à son bureau en soupirant.

- Toutes recherches commencent par la théorie, mais peut-être pas pour vous. Je souhaitais attendre avant de vous en parler mais … Le gouvernement m’a proposé de participer à cette expédition. Seulement, j’ai un autre projet en cours. Je leur ai suggéré votre candidature. Ils ne devraient pas tarder à vous contacter.

Kenny n’arrivait pas à le croire. Un moment il crut être toujours en train de rêver.

- Ma candidature ? répéta-t-il incrédule.
- À la condition évidemment que vous réussissiez votre examen. Alors cessez de rêvasser pendant mes cours et vous aurez peut-être la chance d’utiliser vos connaissances sur le terrain. Conclut le professeur avec un sourire.

Kenny sortit de la salle en titubant, on aurait dit qu’il était ivre. Il n’arrivait pas à réaliser ce que venait de lui annoncer le professeur Robotnik. Devant la porte, son ami rouquin l’attendait et fut surpris de son attitude.

- Eh ! T’as bu ou quoi ?

Le jeune homme avait du mal à aligner deux phrases, mais expliqua t’en bien que mal la situation à son ami. Le rouquin était aux anges, sautillant dans le couloir comme un enfant qui aurait reçu le dernier jouet à la mode. Mais Kenny n’y prêtait aucune attention. Si il obtenait son diplôme ? Il était le meilleur de sa classe obtenir son diplôme était plus une formalité qu’une épreuve. Bien décidé à mettre toutes les chances de son côté, le jeune garçon passa la semaine à réviser avec le plus grand sérieux.



Les examens se déroulèrent dans le plus grand stress, et l’attente des résultats encore plus. C’était toujours le même souci pour la plupart des étudiants. Même Kenny d’ordinaire si confiant en lui faisait les cent pas devant le tableau d’affichage. Les dirigeants de l’expédition avaient pris contact pour lui proposer un poste, qu’il avait immédiatement accepté. Le départ était prévu pour la semaine suivante et tous ses bagages étaient déjà prêts. Il ne lui manquait que la confirmation de l’obtention de son diplôme.

- Arrête de t’angoisser Kenny, tu es sûr de l’avoir, s’exclama un jeune homme roux dont les yeux bleus suivaient les allers et venus de son ami.
- J’peux pas m’en empêcher évidemment toi t’es sûr de revenir l’année prochaine.

Son camarade éclata de rire, si Kenny était le premier de sa session, Junior lui était le dernier uniquement là car son père voulait qu’il fasse de longues études. Il avait choisi ses cours pour rester avec son ami d’enfance. Kenny savait qu’il préparait parallèlement un autre diplôme.

- Non je ne reviendrais pas, je me suis fait engagé par la Robcorp. Répondit le rouquin.
- Quoi ? Mais tu ne me l’avais pas dit ? S’exclama soudain Kenny en s’arrêtant devant son camarade.
- Si je te l’ai dit mais tu ne m’écoutais pas comme d’habitude, répondit-il en haussant les épaules. Et devine quoi ! J’ai réussi à me faire intégrer dans l’expédition. Va encore falloir que tu me supportes !

Kenny en resta bouche bée. Son meilleur ami allait faire partie de son expédition. Il était partagé entre la joie de rester avec lui et la jalousie. Junior passait tout son temps à draguer les filles et à gribouiller sur ses calepins. Comment avait-il réussi à se faire admettre dans la plus grande société de robotique et de plus, dans l’expédition. Enfin il comprit ce que cela signifiait.

- Tu as eu ton doctorat de physique ? Et ton père, tu lui as dit ?
- Major de ma promo et dire que je ne suis jamais allé en cours. Quant à mon père, il s’en fiche comme de sa première chemise. Un physicien ne fera jamais rien d’intéressant. Il ne sait même pas que j’ai ce poste alors qu’il possède plus de la moitié des actions de cette entreprise. Répondit Junior, en faisant la moue.

Sa famille était l’une des plus riches et des plus influentes du pays. Junior n’avait jamais souffert d’être privé de quoi que ce soit, mais en voulait terriblement à son père de vouloir diriger sa vie. Il aurait préféré que son fils unique fasse de hautes études de commerce pour pouvoir reprendre les rênes du portefeuille familial. C’est par rébellion que Junior avait choisi de suivre les mêmes cours que Kenny sans faire le moindre effort. Le métis le soupçonnait d’être bien plus doué qu’il ne le laissait entendre. Il l’avait plusieurs fois surpris à bricoler sur des machines. Kenny était convaincu que si Junior avait voulu être en tête de la session, il lui aurait juste fallu lire au moins une fois les livres qu’on leurs avait fourni. Mais celui-ci Junior préférait largement les thèses et les derniers essais sur la mécanique que publiait son magasin favori. Il savait que Junior préparait, de plus, avec des cours par correspondance un diplôme de physique des particules.

- La robotique, ça à toujours été ton truc, s’exclama Kenny.

Les résultats tombèrent à ce moment-là coupant court à la conversation. Les deux garçons se précipitèrent sur le panneau d’affichage où la secrétaire accrochait des pages remplies de noms. Comme d’un fait exprès, la dernière page affichée correspondait à leur cursus. Jouant des coudes pour passer, ils arrivèrent enfin à voir la feuille. Kenny y trouva très vite son nom en haut de la liste et en cherchant un peu, découvrit, trouva presque en bas de la feuille, celui de son ami.
Revenir en haut Aller en bas
Venioc

Venioc


Messages : 121
Date d'inscription : 17/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyLun 24 Aoû - 10:23

Tous excités Tout excité, les deux garçons fêtèrent dignement l’événement dans leur appartement. Une simple chambre dont la seule table croulait sous les livres et les classeurs.

- J’en reviens pas que t’ais réussi ! s’exclama Kenny.
- Oui j’ai eu de la chance ou bien c’est mon génie, ricana Junior.

La soirée se déroula dans une ambiance festive ainsi que presque tout le reste de la semaine.
Le grand jour était arrivé, Kenny attendait à la réception du grand complexe. Son ami Junior avait déjà commencé son travail. Mais il savait qu’ils se retrouveraient dans l’immense vaisseau qui les conduirait sur le « Nouveau Monde » comme l’appelaient les médias. Enfin une jeune femme à peine plus âgée que lui vint à sa rencontre. Elle se présenta et le guida jusqu'à une salle de briefing. Elle s’appelait Julianne Berringer et était, en quelque sorte, son supérieur. C’est elle qui dirigeait les services de recherches pour l’expédition. Ses cheveux blonds retenus par une queue-de-cheval se balançaient dans un rythme régulier suivant le déhanchement de la chercheuse. Kenny était subjugué et se retenait à grand peine de fixer les formes voluptueuses de la jeune femme. Elle s’effaça pour le laisser entrer dans une grande salle. Il n’y avait pas de chaise, pas de table, juste une immense salle avec un écran géant. Le nombre astronomique de personnes dans la pièce était à couper le souffle. Il y avait des militaires que l’on identifiait facilement à leurs uniformes, des civils, sûrement des chercheurs comme Kenny ainsi que le personnel navigant. Bientôt l’écran géant s’illumina et montra un navire, baptisé Santa Maria, digne des meilleurs films de science fiction. L’objectif fit le tour du bâtiment expliquant aux futurs explorateurs ce qui allait être, pour plusieurs mois, leur seule maison.
Puis on leur expliqua le but scientifique de leur mission, les dangers auxquels ils auraient peut-être à faire face. Enfin ils embarquèrent sur une petite navette qui les conduisit en orbite. Le Santa Maria était bien trop imposant pour décoller de la Terre et avait été assemblé en orbite. Il ne devait pas non plus se poser sur le Nouveau Monde et servirait de relais avec la Terre. Julianne donna à Kenny une clef magnétique et un plan du navire. Il réussit sans trop de mal à trouver sa cabine et s’y installa. Ce n’était pas très spacieux mais confortable. Un peu plus petit que son appartement, il y avait tout le nécessaire, une cuisinette, même un petit bureau. Le lit s’encastrait dans le plafond pour faire de la place, et les étagères dissimulées dans les murs étaient presque invisibles une fois fermées. Il se hâta de ranger ses affaires. Il avait rendez-vous, juste avant le départ, pour une réunion avec l’équipe de recherche de son département. Rapidement il sortit pour se mettre en quête du laboratoire. Se perdre dans le labyrinthe des coursives le hantait, mais finalement la signalétique et le plan suffirent à le mener à bon port. Julianne était dans le labo et lui présenta ses deux partenaires.

- Tilia Klan, notre experte en biologie moléculaire et voici Jordan Grey notre chimiste.

Kenny se présenta à son tour, Jordan était aussi excité que lui de partir. Un peu plus âgé, c’était un grand gaillard d’origine africaine, il n’arrêtait pas de faire des suppositions sur le Nouveau Monde. Tilia était plus posée et calme. Cette jeune femme de vingt-cinq ans avait de longs cheveux bruns ondulés qui lui arrivaient au milieu du dos, et des yeux verts qui scrutaient avec attention le matériel qu’on leur avait fourni. Il faut dire que le laboratoire était équipé des dernières innovations en matière de recherche. Un microscope électronique dernier cri attirait plus particulièrement son attention. Kenny s’approcha :

- Nous sommes gâtés par le matériel.
- Effectivement, même à l’université, ils n’en ont pas d’aussi performant, et il paraît qu’on a encore plein de chose à déballer qu’une fois sur place.

Kenny hocha la tête pour confirmer, ils discutèrent ainsi jusqu'à l’heure du départ.


Le voyage fut long et ennuyeux, il y avait bien des occupations à bord du Santa Maria, mais Kenny passa la majeure partie de son rare temps libre à la recherche de son ami. Demandant autour de lui si personne ne l’avait vu. Il passa le voyage entre les différentes réunions ennuyeuses de préparation et son errance dans les couloirs pour trouver la cabine de son ami. Il s’était bien présenté aux bureaux de la Robcorp, mais on lui avait bien fait comprendre que chercher un employé parmi tant d’autres n’était pas leur priorité.

Le Santa Maria était immense et même durant les longues semaines du voyage il ne parvint pas à en faire le tour complet. C’était un fier vaisseau de forme cylindrique, il tournait sans cesse sur lui-même pour obtenir une gravité artificielle. Les cabines des passagers étaient reparties sur plusieurs dizaines d’étages. Il y avait des commerces, des ateliers qui faisaient de cette partie de vaisseau une véritable ville spatiale. Le reste du navire renfermait les laboratoires et des hangars où était entreposé le matériel indispensable à l’expédition.

Sortant d’une énième réunion, Kenny se promenait dans les allées de la cité spatiale, laissant vagabonder son regard sur les larges panneaux qui recouvraient les murs. Ceux-ci pouvaient changer d’apparence le plus souvent montrant une grande prairie verte ou une cascade. Ils servaient également à prévenir en urgence la population. C’est justement ainsi que Kenny sut qu’ils étaient parvenus à destination. Les écrans géants devinrent soudain sombres, montrant le vide sidéral. Puis apparut au loin une planète géante entourée d’anneaux, plus près encore le métis vit leur Nouveau Monde. Plus l’image se rapprochait plus le garçon, fasciné, pouvait la scruter en détail. La nouvelle planète ressemblait beaucoup à la Terre : plus petite mais aussi bleue. Par contre, sa géographie était radicalement différente. Il y avait trois grands continents dont un au pôle sud recouvert de glace. Et tout un archipel d’îles se déployait dans l’immense océan qui séparait les deux autres continents.

Enfin le Nouveau Monde était en vue et son travail pourrait bientôt commencer. Kenny se précipita vers le laboratoire tandis qu’une voix, sortie des hauts parleurs leur annonçait l’arrivée.
Dans un premier temps, toutes les équipes se mirent d’accord pour organiser les opérations et ils se contentèrent de relevés atmosphériques. Il fallait être certain que cette planète pouvait les accueillir sans danger. Le laboratoire confirma rapidement la présence d’un air respirable. Un mélange d’oxygène et d’azote, presque identique à celui de la Terre. Quant à la pression et la gravité elles étaient légèrement plus élevées, ce qui ne devait pas poser de souci. Les explorateurs seraient simplement un peu plus lourds. L’ensemble de l’expédition était dirigé par le général Johnson. Aucune décision ne pouvait être prise sans son accord. Il décida d’atterrir sur le plus petit continent dans un terrain dégagé ressemblant à un dessert. Kenny aurait voulu être le premier à poser le pied sur ce Nouveau Monde mais, ce fut aux militaires que revint cet honneur. Ils voulaient sécuriser le périmètre avant d’autoriser les civils à descendre. De toute façon seules quelques personnes eurent la permission de mettre pied à terre, heureusement Kenny en faisait partie. Le jeune homme pris donc son mal en patience et débarqua avec la seconde navette. Les premiers jours, il dut refréner son envie de partir en exploration pour aider à monter le campement : de plus les militaires n’acceptaient aucune sortie. Le général avait établi son campement non loin d’une immense oasis. La petite communauté s’installa, ainsi que le matériel de pointe et commença à relever des échantillons de sol, d’herbe et de tout ce qui pouvait leur être utile. Tilia avait déjà isolé quelques bactéries dans le sol et put commencer son travail d’analyse.

Après d’âpres négociations, ce n’est qu’au bout d’une semaine que Kenny eut l’autorisation de s’enfoncer un peu plus sur cette terre inconnue. Au volant d’une petite jeep, il s’éloigna du camp, il voulait atteindre l’oasis et étudier la flore, ramener quelques échantillons. Julianne, aussi impatiente, avait proposé de l’accompagner. Cela ravi le garçon, il se sentait très attiré par la jeune femme. Son cœur faisait des bons à chaque fois qu’elle lui adressait la parole. Il suffisait qu’elle passe près de lui pour qu’une bouffé de chaleur lui monte aux joues. Au campement presque tout le monde avait deviné les sentiments que Kenny tentait désespérément de cacher. Il faut dire que le jeune métis ne la laissait pas indifférente. Mais Julianne tenait à garder entre eux un rapport strictement professionnel. Du moins pour le temps de la mission.

Ils s’arrêtèrent à l’entrée de l’oasis. Elle était si grande qu’on aurait dit une forêt, et semblait se prolonger sur plusieurs kilomètres. Les arbres ressemblaient à si méprendre aux espèces connues sur Terre mais tellement plus grand. Kenny se tenait devant un palmier qui atteignait deux fois la taille de ceux qu’il avait vus sur sa planète natale. Tandis que Julianne esquissait des croquis, le métis s’avança dans les bois jusqu'à arrive à une clairière au milieu de laquelle s’étendait une petite mare.

Ce qu’il vit, le fit sursauter : de petites créatures bleues volaient au-dessus de l’eau. Elles étaient étranges, d’à peine quelques centimètres, une petite boule jaune flottait au-dessus de leur tête. Elles avaient de petites ailes rouges ou roses et ne semblaient pas prêter attention à l’inconnu qui débarquait dans leur paradis. Kenny à pas prudent, pour ne pas les effrayer, s’avança. Il marcha par inadvertance sur une brindille, le craquement sec alerta les créatures qui prises de panique, s’enfuirent dans tous les sens. Étouffant un juron le jeune homme s’approcha de la mare dans l’espoir d’y trouver des restes de repas ou des excréments qui pourraient l’informer un peu plus sur ces animaux. Il était ravi, lui exobiologiste, allait enfin pouvoir faire ses recherches sur une vie extraterrestre plus élaborée que des microorganismes. Même si ceux-ci n’étaient pas verts avec de grands yeux noirs. Malheureusement il ne trouva rien et ce fut bredouille qu’il revint vers Julianne. Il lui expliqua sa surprenante découverte et fit un croquis des créatures. De retour au camp les deux jeunes gens expliquèrent leur aventure aux autres et bientôt un état d’effervescence régnait dans la petite communauté. Deux jours de suite Kenny, accompagné de deux militaires retourna au point d’eau, mais les créatures ne refirent pas leur apparition. Les soldats pensaient que ces animaux pouvaient être dangereux et ne souhaitaient pas que les chercheurs partent seuls. De son côté, le métis était persuadé que c’était la présence des militaires qui effrayait les animaux.

Après plusieurs jours à attendre en vain, Kenny décida d’aller encore plus loin. Au court d’une réunion, il proposa son idée.

- Il y a des animaux, on en a la preuve, il faut simplement chercher plus loin, dit-il, pour tenter de convaincre l’officier.
- VOUS avez vu ces créatures ! Il n’y a aucune preuve qu’elles existent. Docteur. L’expédition retourne en orbite dès demain, répondit le général.

Kenny fulminait, non seulement l’officier le traitait de menteur, mais en plus il voulait mettre fin à sa mission.

- Demain ? Mais nous avons à peine commencé l’exploration ! Intervint Julianne.
- Vous avez vos échantillons, vous les étudierez dans le vaisseau. Je vais envoyer une équipe pour explorer le terrain.
- Une équipe ? Explosa Kenny. Vous voulez dire vos soldats, ce n’est pas une mission militaire que je sache.
- Détrompez-vous. Si ce territoire est viable nous devons le coloniser, s’exclama le soldat.

Kenny tombait des nues. Etait-il si naïf pour croire que les militaires étaient là uniquement pour assurer leur protection en cas de danger ? Julianne regarda le jeune homme avec un mélange de tristesse et de pitié. Celui-ci se sentit très mal à l’aise. La jeune femme le prenait elle aussi pour un menteur ? La réunion se finit rapidement, la décision était prise et nul ne pouvait revenir dessus. Dans sa tente, ce soir-là Kenny rumina sa rage et établissait déjà un plan pour continuer ses recherches. En peu de temps, il fourra quelques affaires dans son sac à dos et sortit discrètement du campement. Il se rendit à pied dans l’oasis ne voulant pas réveiller les autres avec le bruit du moteur. Il voulait s’assurer d’une courte avance. Il marcha d’un pas rapide, malgré la pesanteur, et atteignit la forêt avant le levé du soleil. Il s’y enfonça pour arriver à la mare, la dépassa et commença son voyage vers l’inconnu. Dans les feuillages, deux yeux rubis observaient attentivement le jeune homme.
Revenir en haut Aller en bas
Viko
Corps Enseignant
Corps Enseignant
Viko


Messages : 236
Date d'inscription : 17/06/2009
Age : 32

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyLun 24 Aoû - 12:50

Aaaah, bah voila donc cette fameuse fic.

Alors...y aurait pas un type du nom de Jame Cameron qu'aurait lu ton scénar' ? Nan parce que ça me fait penser à son prochain film qui va sortir, là...Avatar.

Et bien, niveau écriture, c'est du grand art. C'est bien décrit, quoique j'ai l'impression qu'une rapide description du décollage du vaisseau de la Terre aurait été appréciable.

Sinon, je n'ai vraiment pas grand chose à dire....ah, si !

Citation :
Il décida d’atterrir sur le plus petit continent dans un terrain dégagé ressemblant à un dessert.

Owi, une grosse glace boules vanille/chocolat j'espère ? *o*

Nan, désert j'imagine ^^
Revenir en haut Aller en bas
Katos

Katos


Messages : 80
Date d'inscription : 22/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyLun 24 Aoû - 14:13

Bon, je répond, car ça m'a fait plaisir de relire le premier chapitre de Origine. Comme je l'ai déjà dit, cette fic me donne une impression de colonisation de l'amérique (Rien que le Santa Maria suffit déjà xD). Sinon, j'adore la scène avec les chao, fana des chao pawa *PAN*.

Sinon, en tant que fana de tout ce qui est exo-planete, j'ai bien cru lire que c'est un sattelite, Mobius ? J'aime bien, car il y a largement plus de chance que l'on trouve de la vie sur un sattellite que sur une planète, pouqroui ? Car il y a plus de planète gazeuse dans l'univers que de planète tellurique. Enfin, non. Elle sont plus simple à détécter.

M'enfin, tout ça pour dire que le lion fou va suivre avec attention la relecture de ta fic xD
J'éspere que cette fic aura les commentaire qu'elle mérite ^^
Revenir en haut Aller en bas
Kyliam
CPE Lance-Flamme
CPE Lance-Flamme
Kyliam


Messages : 150
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 47
Localisation : Derrière toi à te surveiller

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyMer 26 Aoû - 22:15

Viko : J'arrive pas à croire vu le nombre de personnes qui m'ont relue que cette faute soit passée à travers les mailles du filet. J'arrive pas à croire que JE l'ai loupée. En plus c'est pas la première fois qu'on me la signale.

Haha je vais me reconvertir en réalisatrice. ^^ Il y a de nombreuses influences dans mes textes mais ce film non. Je connais pas.

Katos. Contente que tu postes un com surtout que c'est la deuxième fois que tu la lis.
J'ai choisi ce système de satellites pour coller au plus près à notre système solaire.

Pour changer double post.


Chapitre 2 : Une rencontre inattendue


Kenny avait passé la nuit entière à marcher pour s’éloigner le plus possible du camp. Il ne doutait pas un instant de la fureur du général lorsqu’il s’apercevrait de son absence. L’officier lancerait sûrement des hommes à ses trousses et Kenny voulait absolument trouver des preuves de la présence des créatures avant de repartir sur le vaisseau. Il voulait surtout prouver sa bonne fois aux yeux de Julianne. La forêt devenait plus dense et il était peu habitué aux longues randonnées. Les trois lunes qui brillaient dans le ciel éclairaient suffisamment le chemin pour qu’il puisse progresser rapidement. Pourtant au bout de plusieurs heures de marche, épuisé, il avait fini par faire une pause au bord d’une rivière. Il était toujours dans la forêt aux arbres géants, le soleil commençait à se lever et perçant le feuillage, ses rayons illuminaient les merveilles de cette nature sauvage. Le paysage semblait paradisiaque. L’eau de la rivière était si claire qu’on voyait le fond chargé de galets. Toute la zone était relativement dégagée, des fleurs multicolores peuplaient la berge ainsi que des plantes ressemblant vaguement à des roseaux. Kenny ne tarda pas à trouver un endroit où s’allonger. L’herbe épaisse lui fournissait un matelas naturel relativement confortable et il s’y endormit rapidement.

Lorsqu’il ouvrit les yeux, il fut surpris de constater qu’une créature bleue s’était posée sur son ventre et le regardait curieuse. Kenny n’osait faire un geste, de peur de l’effrayer. Retenant son souffle comme si le moindre coup de vent pouvait la faire partir. Ils restèrent un long moment ainsi se dévorant mutuellement des yeux. Le chercheur essaya de graver le plus de détails possible dans sa mémoire. La créature faisait moins de dix centimètres, elle était bleu clair et l’observait avec de grands yeux turquoise. Ses pattes ne comportaient pas de doigts et elle se tenait en équilibre sur ses membres postérieurs. Kenny ne pouvait détacher son regard de la créature, il était fasciné par l’apparition, subjugué par la découverte fondamentale qu’il venait de faire. Ce qui l’obsédait était la petite boule jaune parfaitement ronde qui flottait au-dessus de sa tête. Il avait beau chercher une explication, il ne voyait pas comment cette boule pouvait tenir. C’était contre toutes les lois de la gravité. Conscient que cette fantastique rencontre pouvait changer sa vie, Kenny avança très lentement sa main vers son sac et fouilla l’intérieur à la recherche de son appareil photo. La créature ne bougeait pas d’un pouce, elle bailla, s’étira et s’allongea sur son oreiller improvisé. Tous aussi lentement le jeune garçon se redressa légèrement et porta l’appareil devant la créature. Il prit plusieurs clichés tous en continuant son observation. Il remarqua les petites ailes qu’il avait déjà vues la première fois et constata qu’elle possédait également une petite queue en forme de boule. Cette créature semblait être un ange provenant de l’Eden et durant un court instant Kenny se demanda si il n’était pas effectivement au paradis. Ayant enfin la preuve de leur existence, il tenta de toucher la créature. Ce devait réellement être un ange, son ange gardien qui le rendrait célèbre. Doucement il avança la main vers elle. La petite bête n’était pas endormie et se leva brusquement mais elle ne semblait pas farouche et se contenta de l’observer tranquillement en baillant. Kenny tendit le bras comme pour laisser la créature le flairer. Celle-ci prit la main ouverte mais plutôt que de la sentir, elle la retourna, regarda l’intérieur comme pour y chercher une quelconque trace de nourriture.

- Chao, chao ! s’exclama la créature en retournant la main.

Puis subitement elle sauta de son perchoir et plongea dans la rivière. Kenny se remit rapidement sur pied pour l’observer, mais elle avait disparu. Le jeune homme était sidéré, il était entré en contact avec une vie extraterrestre.

Surexcité il regarda ses clichés, Un seul était à peu près réussi, les autres trop flous ou mal cadrés ne lui seraient d’aucune utilité. Il allait se remettre en chemin lorsque plusieurs créatures bleues sortirent de l’eau et vinrent l’entourer. Les créatures le touchaient, lui tiraient les cheveux ou la manche de son pull. Heureusement elles ne semblaient pas très fortes et cela ne dérangea pas le chercheur. Ravi de sa situation, il se prêta sans broncher au jeu de la découverte. Soudain les créatures cessèrent leurs investigations et se reculant légèrement, elles pointèrent toutes une patte vers Kenny en criant.

- Chao, chao !

Elles ne semblaient pas effrayées, mais le chercheur se demandait ce qui pouvait les mettre dans un tel état d’excitation et tout naturellement il se retourna.


Kenny crut que son cœur sortait de sa poitrine devant lui se tenait une autre créature, un animal géant. Celui-ci était bien plus inquiétant que les créatures bleues. Plus grand il semblait moins amical et plus fort. La première frayeur passée, le métis observa attentivement la nouvelle créature. Elle ressemblait à si méprendre à un hérisson, mais faisait largement un mètre. Son pelage noir était rayé de bandes rouges sur ses membres et ses épines. L’herbe lui arrivait presque à la taille, mais l’animal se tenait droit sur ses pattes arrières exactement comme les créatures bleues. Kenny n’osa pas utiliser son appareil photo immédiatement, il ne voulait pas effrayer l’animal avec un geste trop brusque. Alors lentement, comme il venait de le faire avec son ange, le chercheur avança doucement la main.

- N’ais pas peur, dit-il d’une voix douce.

Le hérisson ne fit aucun geste, mais à la grande surprise du scientifique se mit à parler.

- No’es ket’ak tochakt.

Kenny resta sidéré, ne sachant plus, ni quoi faire, ni quoi dire. Il existait donc sur ce monde des êtres suffisamment développés pour avoir un langage ? Le chercheur se tapa la poitrine en articulant.

- Kenny, moi Kenny.

La créature le regarda en fronçant les sourcils. Ses yeux d’un rouge éclatant semblaient transpercer le chercheur. Les créatures bleues s’étaient maintenant rassemblées autour du hérisson. Celui-ci se toucha à son tour la poitrine.
- Selic.
Puis il avança la main vers son interlocuteur et répéta :
- Kennymoikenny.
L’interpellé sourit, la confusion était normale, il répéta encore une fois son prénom en articulant bien.
- Kenny.
De nouveau le hérisson géant répéta Kenny, puis désigna les créatures volantes et les nomma.
- Chao.

Il désigna ainsi plusieurs objets : un arbre, un rocher, la rivière, l’herbe et bien d’autres choses que Kenny s’efforçait de nommer également. Ils passèrent ainsi presque toute la matinée, le garçon se servait des photos qu’il avait prises durant son séjour pour nommer d’autres objets qui ne se trouvaient pas dans la forêt. Soudain, leur quiétude fut brisée. Le hérisson géant se leva brusquement tandis que tous les chao s’envolèrent et plongèrent dans la rivière. Kenny ne comprenait pas ce qui avait pu effrayer ainsi ses nouvelles connaissances. Selic se retourna vers lui et murmura :

- Jeep.

Attentif au moindre bruit Kenny finit lui aussi par entendre le moteur.

- Ils viennent me chercher, mais maintenant que j’ai une preuve, ils ne pourront pas interrompre l’expédition.
- N’ais pas peur ce sont des amis. Dit-il à son petit compagnon.

Septique le hérisson hésita. Il se méfiait toujours des étrangers, mais sa curiosité l’emporta et il attendit l’arrivée de la voiture en se terrant dans un endroit ombragé. Le général et Julianne sortirent de la jeep, mais ne virent pas immédiatement l’hybride et se précipitèrent vers Kenny Alors que le général commençait à hurler sur le scientifique, lui reprochant son manque de prudence et de professionnalisme, Julianne se rendit compte de la présence de Selic et laissa échapper un cri de surprise. Le militaire se retourna d’un bloc en dégainant son arme et la braqua en tremblant sur l’hybride. Surpris par cette attitude qu’il voyait bien menaçante, Selic sauta sur la branche d’un arbre et s’enfonça dans le feuillage.

- Non ! cria Kenny, il n’est pas méchant. Il est intelligent, Julianne il parle et je suis sûr de pouvoir lui apprendre notre langue.
- Il est peut-être dangereux ! s’écria le militaire en visant le hérisson.
- C’est vous qui êtes dangereux, vous lui avez fait peur ! s’exclama Kenny.

Julianne tenta à son tour de convaincre le militaire, tandis que le chauffeur de la voiture un jeune soldat était lui aussi sorti l’arme au poing pour prêter main-forte à son supérieur.

- Général, c’est une chance incroyable si nous pouvions l’étudier imaginez les progrès que cela apporterait à la science.

Finalement l’officier rangea son pistolet et fit signe à son subordonné de faire de même.
S’approchant de l’arbre, Kenny essaya de distinguer le hérisson au travers du feuillage et l’appela. Selic était bien décidé à se tenir à l’écart de l’humain qui tenait l’objet menaçant même si celui-ci l’avait rangé dans son vêtement. Comment pouvait-il être sûr qu’ils ne représentaient aucun danger pour les siens ? Il sentait bien que jamais il ne pourrait en apprendre plus sur ces inconnus, si il ne s’approchait pas. Finalement le hérisson sauta de sa branche et atterrit souplement sur l’herbe. L’hybride consentit même à les accompagner jusqu’au campement.
Revenir en haut Aller en bas
http://esprit-libre.urtopic.com/index.php
Kyliam
CPE Lance-Flamme
CPE Lance-Flamme
Kyliam


Messages : 150
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 47
Localisation : Derrière toi à te surveiller

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyMer 26 Aoû - 22:16

Durant le trajet, Kenny expliqua son aventure à Julianne et lui montra les photos des chao. Selic observait attentivement tous ce qu’il y avait dans la voiture. Particulièrement le Général qui lui aussi ne le quittait pas du regard. Lorsqu’ils arrivèrent, tous les yeux étaient braqués sur l’hybride, chacun voulait le toucher et Kenny dû imposer l’ordre en criant pour avoir enfin un moment de tranquillité. Il fut décidé qu’avec Julianne, le métis se chargerait d’enseigner leur langue à Selic dans l’espoir qu’il puisse leur apprendre plus de chose sur sa planète. Ne sachant pas vraiment comment procéder, Kenny commença par lui monter comme dans la forêt plusieurs objets en les nommant. De son côté, Julianne les observait et prenait des notes sur le comportement de l’hybride. Tilia avait réussi à lui prélever un peu de sang et s’était enfermée dans son laboratoire. Le soir venu Selic s’éclipsa et ne revint que le lendemain avant le réveil des explorateurs.
Ce manège dura presque une semaine, mais Julianne avait rapidement abandonné l’idée de prendre des notes. Le hérisson ne disait pas un mot, répétant seulement le nom des objets que lui désignait Kenny. T’en et si bien que la scientifique commençait à douter de l’intelligence de l’animal. Ses absences du campement toutes les nuits intriguaient les chercheurs mais également le général. Il commençait à soupçonner l’hybride de toutes sortes de complot tous plus extravagant les uns que les autres. Il entreprit de le faire suivre, mais le hérisson parvenait sans peine à semer ses poursuivants. Il s’amusait même à les perdre dans la forêt et ne revenait que le matin pour les guider au campement. Au bout d’une nouvelle semaine, Selic connaissait suffisamment de mot pour faire ses premières phrases. Et Kenny se décida à lui demander ce qu’il faisait de ses nuits car le général s’était mis en tête de l’enfermer. Le hérisson lui expliqua qu’il dormait simplement dans la forêt. De son côté, l’hybride s’efforçait de montrer à ses nouveaux amis des plantes et des fleurs exotiques, ainsi que plusieurs animaux. Bientôt les scientifiques eurent plus d’informations et de données sur la flore et la faune qu’en deux mois de recherches.

Plusieurs fois ils retournèrent voir les chao et une des petites créatures avait adopté Kenny ne le lâchant plus d’une semelle. Selic lui expliqua qu’il arrivait parfois que les chao s’attachent à un hybride et qu’ils changeaient alors d’apparence. Il fallait maintenant que Kenny s’en occupe. Le garçon le baptisa Angel. En moins d’un mois, le hérisson parlait couramment la langue des humains et Julianne dû admettre son erreur de jugement. Kenny qui n’avait même pas réussi à prononcé nom de la rivière et encore moins à le retenir, était sidéré des capacités de son petit compagnon à épines. Angel avait pris une teinte plus foncée et avait élu domicile dans la capuche du sweet de Kenny.


Cela faisait trois mois que les terriens avaient débarqué sur cette planète. Selic tenait absolument à montrer quelque chose à son nouvel ami. Mais il lui expliqua rapidement que la distance à parcourir était très longue. Le savant accompagné de Tilia cette fois se prépara pour l’expédition. Alors qu’il chargeait le matériel dans la jeep, le hérisson l’observait en croisant les bras. Il avait rapidement adopté cette mimique des humains.

- Pourquoi emmener autant de choses ? demanda-t-il soudain.
- Il nous faut des vivres, la tente et le matériel de recherche et des vêtements. On a besoin de toutes ces choses pour travailler et survivre. Expliqua le chercheur.
- Tu n’emportes jamais rien ! Qu’est ce que tu manges ? demanda curieuse la biologiste en déposant un sac de riz dans le grand coffre.
- Des fruits, il y en a partout, pas besoin de les transporter. Répondit l’hybride en haussant les épaules.

Encore une mimique qu’il avait adoptée, Kenny était surpris de la rapidité avec laquelle Selic s’était adapté à eux. Il ne portait aucun vêtement, mais était chaussé de sandales, ce qui prouvait qu’il venait d’une civilisation assez évoluée. La question avait toujours tarabusté Kenny. Selic avait-il des compatriotes ? Probablement mais il n’en avait jamais rencontré, et le hérisson n’en avait jamais fait mention. Les chercheurs, s’ils avaient appris de nombreuses choses sur la planète grâce à lui, ne savaient presque rien de l’hybride. Kenny se promis d’aborder la question durant le voyage.

Enfin le chargement terminé les deux humains et l’hybride partirent. Selic les guida au travers du désert, ils roulèrent une journée entière dans la chaleur puis finirent par s’arrêter dans une petite oasis. Dans le soleil couchant, ils aperçurent une chaîne de montagne se découper à l’horizon. Selic leur expliqua qu’ils allaient au delà de ces montagnes, mais refusait toujours de leur donner la destination finale. Kenny n’avait pas encore posé toutes les questions qui lui brûlaient les lèvres. Les deux humains mangèrent rapidement et s’installèrent pour la nuit. Tilia s’endormit très vite et Kenny en profita pour s’occuper d’Angel et interroger Selic. Il lui semblait soucieux

- Où vas-tu dormir, il n’y a pas de forêt ici ? Tu n’as rien mangé également.

La petite oasis ne comportait que trois arbres et ceux-ci étaient dépourvus de fruits. Il donna un reste de riz à la petite créature qui s’installa confortablement dans ses bras et en proposa au hérisson.

- Il y a des fruits partout, plus loin il y a une forêt sur le flan de la montagne. Répondit Selic en refusant le riz.
Cette bouillie blanche ne lui paraissait absolument pas comestible et dégageait une odeur plutôt désagréable.
- La montagne est encore à plusieurs kilomètres. On va mettre un temps considérable pour l’atteindre. Tu devrais manger un peu et dormir ici.
- Oui on va mettre beaucoup de temps avec la jeep, elle n’avance pas vite, mais si je reste cette nuit, c’est pour veiller. Nous sommes sur le territoire des loups.
Kenny dévisagea son compagnon avec surprise.
- Le territoire des loups ?
- Ils ne sont pas très amicaux envers les étrangers, affirma l’hybride.
- Alors il y en a d’autres comme toi ? d’autres hybrides ?
- Il y a plusieurs peuples, mais seuls les loups vivent sur ce territoire, j’étais venu leur parler lorsque j’ai vu votre vaisseau atterrir.
- Je pensais que tu habitais dans la forêt où je t’ai rencontré.
L’hybride sourit comme si ce que venait de dire Kenny était une blague.
- Je viens de loin. Sur ce territoire il n’y a que le désert et la forêt vierge que la montagne sépare. Les loups ont été bannis du territoire principal il y a de nombreux cycles, tellement que les anciens ne savent plus pourquoi. Je devais leur parler de leur retour, mais ils ont refusé.

Selic lui avait déjà expliqué qu’un territoire désignait en fait un continent, il fut donc estomaqué en comprenant que son compagnon avait fait un voyage de plusieurs centaines de kilomètres.
- C’est quoi un cycle ?
- Un cycle, c’est le temps que met une terre à vivre, mourir et renaître.
Le savant mit quelques minutes avant de comprendre qu’il s’agissait tous simplement des saisons et donc un cycle était une révolution autour du soleil soit une année sur cette planète.
- Sur la Terre, un cycle s’appelle une année. Mais ta planète est plus éloignée, elle met plus de temps à faire un cycle que la mienne à faire un an.

Calculant rapidement de tête le savant poursuivit.
- J’ai vingt et un ans ce qui correspond à environ deux cycles et demi. Et toi quel âge as-tu ?
- Un peu plus de deux cycles. Ta planète se nomme Terre ?
- Oui comment appelles-tu la tienne ?
- Mobius.

L’hybride désigna les lunes dans le ciel et commença à les nommer, arrivé à la planète autour de laquelle Mobius gravitait, il la nomma Sharak.
- Cela signifie deuxième lumière, la première c’est Shon, Kenny comprit qu’il s’agissait du le soleil.

Ils discutèrent ainsi durant plus de deux heures. Selic lui expliqua que son clan vivait sur l’autre continent. Ils étaient nomades ne s’arrêtant que rarement. Il lui parla des hybrides qui composaient l’espèce la plus évoluée de Mobius et de leur système de gouvernement. Jamais le hérisson n’avait autant parlé, fournissant une foule de renseignements pour le chercheur. Les Mobiens comme, ils se nommaient eux-mêmes, n’avaient pas de système politique, juste un conseil de sages représentant tous les peuples à l’exception des loups. Bien qu’il y ait des tensions au sein du Conseil, les différentes communautés n’entraient presque jamais en contact et les différents peuples vivaient plutôt en harmonie. C’était ce Grand Conseil qui avait chargé Selic de retrouver les loups. Kenny appris ainsi que les extraterrestres, qu’il avait tant souhaité voir, n’étaient pas si différents des animaux terrestres. Il avait hâte d’en voir d’autres et suggéra de rencontrer les loups mais Selic s’y opposa farouchement.

Le savant bailla et s’étira. Il déposa précautionneusement Angel, qui s’était endormi, sur le duvet.
- Une dernière question avant que je ne tombe de sommeil pourquoi tu as dit que la jeep n’avance pas vite ? Vous avez des véhicules plus rapides ?
- Non, mais je cours plus vite qu’elle, répondit le hérisson avant de s’éclipser dans la nuit.
Kenny resta interdit, la jeep ne battait pas des records de vitesse certes. Mais elle allait quand même à plus de cent kilomètres heure. Il se dit que Selic avait sûrement mal évalué la vitesse de l’automobile et rentra dans sa tente.
Revenir en haut Aller en bas
http://esprit-libre.urtopic.com/index.php
Viko
Corps Enseignant
Corps Enseignant
Viko


Messages : 236
Date d'inscription : 17/06/2009
Age : 32

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyJeu 27 Aoû - 0:43

Ehe, ma lecture de la soirée ^^

Cette fois-ci, pas d'erreur repérée pour commencer.
Ensuite, je t'avoue que bon, dès le premier chapitre, je me doutais de la planète qui allait être découverte (en même temps le titre est évocateur), mais là, on prends le temps de voir la colonisation de la planète.

Par contre, je trouve que le Selic en dit beaucoup, voir trop sur sa planète, il ne semble pas vraiment se poser de questions et ne me semble pas assez curieux bizarrement.
Ou alors, il cache son jeu...m'enfin bon...

Jay aymay !

Et je veux la sweet *_*
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptySam 29 Aoû - 0:28

Owi, chao chao °^°
Des chao, des chao xD
J'ai une seule remarque qui est stupide qui plus est.

J'aurai plutot mis comme une prenonciation, genre "tchao" au début. Mais bon. C'est inutile xD
J'aurais mis ça car... Ch'ais pas, c'est ce que j'aurais fait.

Sinon, le chapitre est géniale. Raconter l'arrivée des humains sur Mobius, j'adore.
Mais je dois avouer. Je me demande le temps exact avant le temps "present" des jeux sonic. Car ça peut tout changer xD. Sans rire, le fait que se soit très ancien, ou très très ancien, ça change beaucoup pour moi. Surtout pour le fait des mobiens présent qui parle de l'époque bénite d'avant les humains xD.

C'était le léommentaire *PAN*
Revenir en haut Aller en bas
Kyliam
CPE Lance-Flamme
CPE Lance-Flamme
Kyliam


Messages : 150
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 47
Localisation : Derrière toi à te surveiller

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyJeu 3 Sep - 19:27

Viko : Tu vas avoir le temps de la fic entière pour découvrir Mobuis chaque chapitre ou passage évoque un lieu connu des jeux. Du moins j'essaye. ^^
Je n'ai pas décrit le décollage du Santa Maria parce que il ne décolle pas. XD
Contrairement à ce que tu sembles croire Selic n'a encore rien dit sur son monde. Et ne t'inquiète pas il saura se montrer curieux lorsqu'il le faudra.

Katos : Il s'est écoulé exactement 66 ans entre le début de cette aventure et les premiers jeux Sonic. Voila qui répond à ta question ? ^^ Alors évidement inutile de vous dire qu'il n'y a aucune chance que les protagonistes rencontrent Sonic ou Tails !! ^^


Chapitre 3 : Tout avait si bien commencé !



L’hybride hésitait à quitter le campement, le village des loups n’était qu’à une cinquantaine de kilomètres. Se rappelant l’accueil peu chaleureux qu’il avait reçu, il ne doutait pas que la découverte des étrangers ne serait pas de bon augure. Il décida donc de passer la nuit à patrouiller autour du campement attentif au moindre bruit suspect. Il n’avait rien mangé depuis la veille et son estomac criait famine. Mais le hérisson ne voulait pas s’éloigner du camp même quelques minutes pour aller chercher des fruits. Il s’installa non loin des tentes sur une petite roche. Les tentes étaient dans un petit renfoncement et donc invisible de sa position mais Selic entendait distinctement les ronflements de Kenny. Laissant son regard vagabonder sur l’étendue de sable et de pierre, l’hybride repensa à sa visite chez les loups.

Il existait depuis longtemps une animosité entre les différents clans de Mobiens. Les raisons s’étaient perdues dans les mémoires. Il semblait au hérisson que les jeunes générations n’étaient pas encore prêtes à faire la paix.


On l’avait reçu assez brutalement lorsqu’il s’était présenté comme le messager du Grand Conseil. Il lui avait fallu patienter plusieurs jours avant qu’il ne soit reçu par les Sages. La plupart des hybrides avaient adopté le système de conseil composé des plus sages représentants de la communauté. Le Conseil des loups possédait trois membres, mais permettait à ceux qu’ils en jugeaient dignes, d’assister aux réunions voir même d’intervenir. Ce fut donc dans une large hutte, entouré d’une dizaine de loups que Selic avait été conduit. Il avait tranquillement exposé les désirs du Grand Conseil de les voir revenir au sein du territoire principal. Le hérisson se doutait bien que cette demande si généreuse cachait quelque chose mais il n’était pas assez intime du Grand Conseil pour en connaître les sombres dessins. Il avait compris la méfiance des canidés à l’annonce de la nouvelle et certains d’entre eux n’avaient pas hésité à cracher leur haine tel un venin. Cela ne l’avait pas vraiment touché, il ne se sentait pas concerné par ces querelles. Il n’était que le messager.
On le ramenait à sa hutte lorsqu’un éclair avait illuminé la nuit et sans un bruit, un nuage de poussière avait envahi l’horizon. Toute la communauté des loups s’était alors rassemblée pour observer le phénomène, même ses gardiens n’avaient pu s’empêcher de s’arrêter pour voir le spectacle. Selic avait pu ainsi lui aussi voir l’étrange apparition stellaire. Il était très fréquent qu’une météorite tombe du ciel, mais cela produisait toujours un vacarme infernal. Lorsque la stupeur eut disparu, il avait été rapidement reconduit à sa hutte. Il n’avait pas eu à attendre longtemps la réponse du Conseil. Ils avaient refusé catégoriquement de revenir tant qu’ils n’obtiendraient pas une nouvelle terre au sein de la Forêt Enfouie. Le hérisson savait pertinemment que ce n’était qu’une excuse pour refuser l’offre. Jamais le Grand Conseil consentirait à leur céder un territoire appartenant aux échidnés et les loups le savaient. Ils se méfiaient et Selic ne pouvait pas les en blâmer. Il avait été reconduit aux portes du village, presque aussi brutalement qu’à l’aller.

Curieux le hérisson s’était décidé à aller voir l’étrange météorite. De toute façon, il avait du temps avant de repartir chez lui. C’est ainsi qu’il avait découvert les humains. Selic se rappela les avoir trouvés affreusement laids la première fois, mais le hérisson avait été fasciné. Ils étaient très grands et n’avaient presque pas de pelage excepté sur la tête, et pour certain sur le visage. Il les avait observés plusieurs jours de suite. Un des étrangers l’avait intrigué plus que les autres : Kenny. Il semblait différent des autres. Selic avait été amusé lorsqu’il l’avait vu essayer de surprendre les chao sauvages. Et d’autant plus surpris quand Kenny avait réussi à entrer en contact avec une de ces petites bêtes d’ordinaire si craintives. C’est ce qui avait décidé le hérisson à se montrer et aujourd’hui il ne le regrettait pas. Un ronflement plus bruyant le ramena au présent, et le hérisson se leva pour reprendre sa ronde.

La nuit se passa sans incident, mais ce fut presque à l’aube que les ennuis commencèrent. Au loin, l’hybride aperçut plusieurs loups venir dans sa direction. Préférant prendre les devants pour éviter qu’ils voient le campement ou qu’ils entendent le terrien, il les rejoignit en un éclair. Le groupe était composé de trois loups. Le hérisson reconnut les deux plus grands aussitôt, c’était les guerriers qui l’avaient aimablement reconduit en dehors du village après son entretien avec le Conseil. Le plus vieux avait un pelage d’encre et portait une grande lance aiguisée. C’était un proche de leurs Sages et ses propos méprisants envers le Grand Conseil n’avaient pas échappé au hérisson. Il était plus grand que les deux autres et ses yeux jaunes remplis de haine se posèrent sur Selic.

- Tu es encore ici, va donc dire au Grand Conseil que c’est pour les détruire que nous reviendrons, l’apostropha-t-il.
- Je rapporterais vos intentions, mais je suis resté ici pour aller voir la météorite qui est tombée, il y a quelque temps.
- Nos Sages sont persuadés que c’est un mauvais présage, on n’a pas le droit de s’en approcher et toi tu ne devrais pas non plus !
S’exclama le jeune aux yeux azur.

Lui aussi portait une longue lance à la main, et une large bande de satin bleu lui serait la taille, son pelage blanc et gris clair ressortait clairement dans l’aurore naissante. C’était le plus petit et sûrement le plus jeune du groupe, tout juste un louveteau à peine sorti de l’enfance. Il baissa les oreilles lorsque son aîné le fusilla du regard.
Selic sourit : les loups faisaient toute confiance en leurs Sages, si ceux-ci s’opposaient à une reconnaissance, les terriens étaient tranquilles pour un moment.

Les deux autres loups avaient contourné le hérisson et maintenant celui-ci se retrouvait encerclé.
- Peut-être que le conseil n’a pas besoin de connaître nos intentions, suggéra le troisième.

Il était roux et ricana à sa proposition en retirant une des flèches de son carquois et il la chargea sur son arc tout en le pointant vers le hérisson.
- Qu’en penses-tu Lerss ? demanda-t-il.
- Ce n’est pas idiot ! s’exclama le loup noir en levant lentement son arme vers Selic.

Le hérisson était fatigué par sa nuit de veille et son jeûne forcé, et d’une humeur exécrable. L’attitude belliqueuse des canidés ne lui plaisait guère. Le plus jeune était le plus hésitant et regardait alternativement ses compagnons et le hérisson, mais les deux autres menaçants, tenaient fermement leurs armes. Sentant que les loups étaient bien décidés à en finir avec lui, Selic décida de lancer l’offensive en premier.

D’un mouvement vif, il arracha la lance des mains du loup blanc et la retournant, le frappa violement avec le manche. Le canidé sonné se retrouva au sol sans même comprendre ce qui lui arrivait. Manquant encore d’expérience, le jeune loup roux décocha sa flèche trop vite sans prendre le temps de viser. Elle passa largement à gauche de la cible et se planta dans le bras de son camarade à terre. Celui-ci poussa un hurlement qui résonna dans la nuit. Le jeune archer se précipita vers son ami en implorant son pardon. Selic se concentra sur le loup noir, c’était le plus dangereux. Tenant sa lance fermement à deux mains, le loup mena l’offensive en se ruant sur le hérisson, qui esquiva d’un pas de côté. Mais le vieux canidé avait de l’expérience ce n’était pas son premier combat. Faisant pivoter son arme, il porta un coup sec sur les mains de son adversaire. Celui-ci étouffa un cri en lâchant l’arme et recula lentement. Selic aurait facilement pu fuir, jamais les loups n’auraient pu le rattraper. Mais cela signifiait abandonner Kenny à une mort certaine, si les loups le trouvaient. En aucun cas il ne le voulait. Alors il fit face. Se jetant sur le canidé, il attrapa le manche de l’arme à deux mains. Les deux hybrides lutèrent ainsi un moment tentant chacun de prendre le dessus sur l’autre. Soudain Selic lâcha l’arme et lança son poing droit dans le visage de son assaillant. Le loup tituba un instant et bascula lentement en arrière. Juste derrière lui se tenait le jeune canidé roux, les yeux humides et rouges de colère, il pointait son arc vers le hérisson. Cette fois-ci il ne répéta pas son erreur et visait avec précision le cœur de son ennemi. La flèche partie à la vitesse de l’éclair. Selic eut le réflexe de se baisser, ce qui lui évita une blessure mortelle, mais la pointe d’acier se ficha dans son épaule. Le hérisson tomba à la renverse en criant.
La douleur irradiait dans tout son bras. Lorsqu’il leva la tête, le loup au pelage sombre s’était relevé et le menaçait de sa lance. Ses yeux brillèrent de colère et d’une lueur macabre qui ne laissait aucun doute sur ses intentions. Lorsqu’il leva son arme au-dessus de sa tête. Selic était incapable de se lever, tant la douleur était intense. Il tendit son bras valide pour arrêter l’arme lancée vers lui sans grand espoir que cela réussisse. Soudain alors que tout semblait perdu : un bruit sec claqua dans la nuit, comme un coup de tonnerre. Pendant une seconde, le temps s’arrêta, les hybrides restèrent figés par la surprise puis le loup noir lâcha sa lance et porta les mains à son abdomen. Son regard avait soudain changé, le hérisson pouvait y lire l’incompréhension et la peur. Ses yeux devinrent vitreux et il s’effondra, un liquide rouge s’échappant de son ventre. Le loup roux observait tétanisé son camarade baignant dans son propre sang.
Pris de panique, il lâcha son arc et s’enfuit à toutes jambes sans demander son reste, sans même se préoccuper de l’autre loup. Incrédule le hérisson regarda autour de lui et finit par voir Kenny accourant vers lui. Les deux canidés étaient sans connaissance, le noir certainement mort. Selic ne comprenait pas ce qui venait d’arriver ni comment son adversaire s’était retrouvé avec un trou dans le ventre. Il était sauf, ses amis terriens également c’était le principal. Dans un ultime effort, il arracha la flèche de son épaule. La vague de douleur qui déferla fut si violente qu’elle inonda tout son corps, s’empara de son esprit et le plongea dans l’inconscience.
Revenir en haut Aller en bas
http://esprit-libre.urtopic.com/index.php
Kyliam
CPE Lance-Flamme
CPE Lance-Flamme
Kyliam


Messages : 150
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 47
Localisation : Derrière toi à te surveiller

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyJeu 3 Sep - 19:28

En orbite, durant ces longues semaines, une véritable citée s’était organisée dans le Santa Maria. Chaque secteur d’activité était plus ou moins compartimenté, mais la partie qui correspondait aux habitations était commune à tous. Une vraie vie de métropole s’agitait dans le navire. Au sein des équipes de recherche géologique, une nouvelle mission avait vu le jour. Elle visait à construire une ville teste sur la planète. Les savants avaient repéré une vaste zone proche de l’océan sur le continent principal et le général Johnson avait donné son accord pour y installer une base permanente.

Personne dans le navire ne souhaitait se transformer en ouvrier de terrassement, il fut donc décidé de charger la Robcorp de la mission. Junior avec ses collègues avaient récolté l’insigne honneur de concevoir des engins suffisamment autonomes pour pallier le manque d’effectif. Ce n’était pas vraiment le genre de taches qu’il aurait souhaité avoir mais il se mit au travail. Le rouquin en était déjà à son cinquième croquis depuis le début de la journée. La construction des machines lui prendrait sûrement du temps, mais il voulait atteindre la perfection. Travailler pour la Robcorp lui servait juste à se mettre un petit pécule dans la poche. Il visait plus haut, il se voyait déjà diriger sa propre entreprise. Devant sa table de travail, il s’arrêta un instant tenant son crayon comme une moustache. Il repensait à son ami d’enfance. Cela faisait plus d’un mois qu’il était sur la planète. Junior n’avait de lui que les nouvelles de ses découvertes et cela le faisait légèrement enrager. Il soupçonnait Kenny de l’avoir totalement oublié. La porte de son bureau s’ouvrit soudain, laissant passer un de ses collègues : John. Celui-ci dirigeait le service et était chargé de superviser le travail de ses subordonnés. De surprise, Junior lâcha son crayon qui roula sous la table.

- C’est pas le moment de rêvasser. Ton travail avance ?

Junior fit la moue et tendit les croquis à l’homme. C’était un jeune garçon d’une trentaine d’année, brun, dont les petits yeux porcins brillaient de convoitise. Il portait un costume flambant neuf et une cravate dont la couleur donnait la nausée au rouquin. John regarda attentivement les dessins puis il sembla réfléchir un instant.

- Je les garde ! dit-il en repassant la porte qu’il claqua derrière lui.
- Bonne idée, petit génie ! Et la prochaine fois que tu veux faire croire que tu comprends mon travail regarde les dans le bon sens ! Persifla Junior en se baissant pour récupérer son crayon.

Bien sûr John n’avait pas pu entendre le sarcasme du rouquin et Junior s’en fichait. Il savait que la plupart des soi-disant génies de l’entreprise ne lui arrivaient pas à la cheville. Il se remit au travail et dessina encore dix autres croquis avant d’aller se coucher.


Dès le lendemain matin, on lui apprit qu’une réunion se tiendrait pour voir l’avancé des travaux. Junior se rendit donc immédiatement dans son bureau pour y récupérer ses croquis. Il croisa John qui le pressa de se rendre en salle de réunion. Arrivé dans son bureau Junior crut un moment être en train de cauchemarder. Tous ses croquis avaient disparu de la table de travail. Il n’avait pas besoin d’être un génie pour savoir qui les lui avait pris. Poussant un juron, il se précipita dans la salle de réunion. Lorsqu’il y entra, John présentait les dessins volés.

- Qui est l’auteur de ce travail ? demanda le directeur visiblement satisfait des croquis.
- Mais moi-même monsieur ! s’exclama John.

Junior fulminait, il ne laisserait pas cet ignare se faire moussé pour une tache qu’il n’arrivait même pas à comprendre.
- C’est pas toi qui à fait ça ! hurla-t-il est tapant du poing sur la table.
Junior était un garçon de grande taille, il mesurait près de deux mètres ce qui était assez impressionnant. De plus sa chevelure rousse et désordonnée lui donnait l’apparence menaçante d’un lion prêt à sauter sur sa proie. Un grand silence suivi son coup de colère.

- C’est une accusation grave. Avez-vous des preuves ? s’exclama calmement le directeur adjoint.
- Des preuves ? Demandez-lui pourquoi il y a une dérivation sur l’entrée 57 et pas sur la 58 ! s’exclame Junior.
Les regards se tournèrent vers John qui pour garder de la contenance rajusta sa cravate.
- Je ne vois pas pourquoi je répondrais à de telles accusations. C’est simplement que j’ai oublié de la dessiner.
- Tu n’es vraiment qu’un déchet, il n’y a pas de dérivation du tout, sur aucune des entrées pour éviter la perte d’énergie ! Railla le rouquin.

À sa grande surprise, personne n’eut aucune réaction.
- Vous voyez bien que cet ignare ne sait même pas que quoi il parle ! S’énerva le garçon.
- Je dois être ignare aussi, car je ne comprends pas un mot de vos explications. Je ne veux pas savoir qui a dessiné ces plans. Je veux voir le résultat. Vous commencerez la construction dès demain. Ensemble ! Expliqua calmement le sous-directeur en insistant bien sur le dernier mot.

Sur ces bonnes paroles, il mit fin à la réunion. John quitta précipitamment la pièce en faisant un large détour pour éviter de passer près de Junior. Celui-ci avait du mal à contenir sa colère. Il en voulait à John bien sûr, mais aussi à tous ses autres collègues qui étaient restés sans rien dire et au directeur qui n’était même pas capable de comprendre son travail. Ce n’était qu’un bureaucrate qui ne s’intéressait qu’aux chiffres d’affaire de la société. Junior se demandait parfois pourquoi il s’était retrouvé dans l’expédition. Sûrement pour négocier à prix d’or les futurs contrats. Il lui rappelait cruellement son père. Contrairement à Kenny, le rouquin n’avait jamais douté que le but premier de cette mission était bien de coloniser ce Nouveau Monde et il était bien décidé à avoir lui aussi sa part du gâteau.

Junior passa le reste de la journée à se calmer, en bricolant divers petits robots de sa conception. L’un faisait office de valet de chambre, l’autre de masseur. Il reprogrammait ce dernier pour veiller sur son bureau. Il ne se referait pas prendre deux fois au piège, et préférait prendre les devants. Lorsqu’il se coucha, il se prit à souhaiter que l’idiot de service fasse un tour dans son antre. Uniquement pour tester son nouveau jouet.

Le lendemain, la construction des machines débuta, Junior avait presque oublié sa rancune tellement le travail l’absorbait, il était dans son élément. Lorsque Kenny lui avait proposé de faire des études en biologie, il avait hésité. Bien sûr il allait à l’université uniquement pour être avec son seul ami et surtout loin de sa famille. Junior n’avait jamais aimé son père, un père absent qui préférait son argent à son fils. Le rouquin refusait même d’utiliser son vrai prénom car c’était celui de son paternel. Parallèlement, il avait seul, appris les mystères de la robotique. Sa formidable capacité à retenir sans problème de grandes quantités d’informations l’avait largement aidé. En fait il ne travaillait pas beaucoup, il lui suffisait de lire un document pour le retenir par cœur.

Il surveillait d’un œil critique, et dirigeait d’une poigne de fer les centaines d’ouvriers qui assuraient la construction de ses machines. Dans quelques jours, le premier prototype verrait le jour, et l’ensemble de ses collègues pourraient constater d’eux-mêmes, à quel point John était un imbécile.

Les premiers prototypes de robots ouvriers furent un véritable succès et les travaux de terrassement commencèrent rapidement. Sur la planète, une équipe réduite d’hommes suffisait au fonctionnement des machines. La plupart d’entre elles étaient totalement autonomes et ne demandaient qu’un minimum d’entretient. Junior supervisait la création d’une chaîne de montage automatisée, et n’avait que faire de la colère des ouvriers qui voyaient ainsi leurs gagne-pain s’évanouir. Heureusement le travail ne manquait pas sur le vaisseau et le taux d’inactivité dans la communauté frisait le zéro. Junior avait récolté les honneurs et les félicitations de ce formidable succès. John fut relégué au rang de simple ouvrier et se retrouva sous la direction de Junior au grand plaisir de ce dernier.

En à peine un mois, la chaîne de montage fonctionnait à merveille, et la construction avançait à grands pas. Les fondations furent presque achevées, le débarquement du matériel commença. Junior était enfin reconnu pour son grand talent et il se sentait fier. Pour la première fois on le remarquait pour ce qu’il faisait. Il savait que la Terre recevait régulièrement des informations sur l’avancée de l’expédition et il ne pouvait s’empêcher d’espérer que son père avait suivi son travail. Force est de constater que si il avait toujours méprisé son père, il avait toujours recherché inconsciemment son soutient et son admiration. Ce bonheur fut malheureusement de courte duré. Des incidents de plus en plus inquiétants sur le chantier commencèrent. Les machines s’arrêtaient ou explosaient sans raison, le matériel de pointe était saccagé par des robots devenus subitement fous. Rapidement des doutes sur la fiabilité des exceptionnelles machines de Junior étaient apparus à la direction. Un jour, il fut convoqué. Lorsqu’il entra dans le bureau le rouquin se retrouva face au directeur et au général Johnson.

- Avez-vous une explication ? demanda simplement son supérieur.

Junior ne comprenait pas, il était persuadé que le problème ne venait pas de ses machines. Il avança toutes sortes d’hypothèses y compris celle du sabotage et finit par demander l’autorisation de descendre pour tirer l’affaire au clair.
Le général s’y opposa farouchement.

- Hors de question de prendre des risques, dès demain je fais revenir toutes les équipes d’exploration et de construction.

- Nous enverrons nos hommes pour résoudre le problème !! Si les machines sont bien responsables de ces ennuis nous aviserons. Expliqua le militaire.
Il quitta la pièce laissant Junior seul avec le directeur.

- Si vos engins sont responsables de la perte de ce contrat, vous pourrez faire une croix sur votre avenir au sein de notre entreprise.

Le directeur avait parlé calmement d’un ton détaché sans même un regard sur le garçon. Junior ne remarquait aucune agressivité, mais cela lui fit l’effet d’une douche froide. Sans rien dire il prit congé et retourna dans sa cabine. Déjà dans les couloirs, il entendait les gens chuchoter à son passage, ou changer brusquement de conversation. On lui attribuait déjà l’annulation du projet.
Trois jours plus tard la population du Santa Maria découvrait Selic, au travers des vidéos et des rapports de l’équipe au sol. Kenny vivait son heure de gloire tandis que Junior avait l’impression de vivre une descente aux enfers.
Revenir en haut Aller en bas
http://esprit-libre.urtopic.com/index.php
Viko
Corps Enseignant
Corps Enseignant
Viko


Messages : 236
Date d'inscription : 17/06/2009
Age : 32

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyDim 6 Sep - 16:31

J'ai pas grand chose à dire de ce chapitre sinon que c'est que j'aime beaucoup.
Kenny qui commence à devenir célèbre avec la découverte de Selic, Junior et sa descente aux enfers...ça va creer des tensions entre les duex, ça c'est sur Twisted Evil

En tout cas, je demande la sweet
Revenir en haut Aller en bas
Venioc

Venioc


Messages : 121
Date d'inscription : 17/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyMar 8 Sep - 16:39

Hum je ne vais pas attendre le com de Katos il a sûrement mieux à faire (comme ses phénotypes à trouver) et il a déjà lu cette fic. Donc t'as de la chance Viko tu as le droit à la suite. Monsieur est servi !!

Des tensions haha ! Chut je ne dis rien. Ce chapitre est long et ennuyant parce qu'il ne se passe pas grand chose. Et pourtant il est primordial pour comprendre la suite de l'histoire. J'espère qu'il ne va pas trop de démotiver.


Chapitre 4 : Le chantier maudit


Dans le large bureau, Benjamin faisait les cent pas. Avoir la charge de la colonie n’était pas de tout repos, mais cela ne lui déplaisait pas au contraire. Il avait toujours aimé diriger ses troupes, ce sentiment de supériorité et de pouvoir sur la population du Santa Maria l’emplissait d’orgueil. Promu assez jeune au rang de colonel grâce à son audace et la chance Benjamin Smith était l’image même du soldat : une carrure que l’on aurait crue taillée dans le marbre, des cheveux foncés coupés en brosse, des yeux gris acier qui transperçaient ses subordonnés et lui donnait un certain charisme auprès des femmes. Il avait été placé sous le commandement du général Johnson, mais avait l’impression de diriger seul la colonie, Johnson étant presque toujours sur la planète. Il avait rendez-vous avec Steve Fart le sous directeur de la Robcorp. C’était déjà la seconde fois qu’il le recevait à cause des problèmes que le chantier rencontrait. Une véritable psychose s’était installée dans le Santa Maria, on disait le chantier maudit. Après plusieurs sabotages inexpliqués, le général Johnson avait ordonné l’arrêt des travaux, pour plus de sécurité, en attendant d’en connaître les causes exactes. Puis les humains avaient appris l’existence des hybrides et les malheurs de la Robcorp avaient soudain trouvé une explication toute désignée. Pour Johnson, cela signifiait que les habitants de cette planète ne souhaitaient pas voir de constructions terriennes sur leur planète. Pour Smith se n’était qu’un léger contretemps qui serait vite réglé. Après tout qu’avaient-ils à craindre de vulgaires animaux ?

Le général refusait de reprendre le chantier, mais cette fois benjamin se passerait de son accord. Johnson était sur la planète et lui avait confié le commandement du vaisseau et ce chantier était donc sous sa responsabilité. Smith avait un projet, une stratégie pour faire avancer les travaux sans prendre de risque. C’était pour cette raison qu’il avait convoqué Fart.
Enfin un jeune garçon brun, prénommé Thomas, passa la tête par la porte et se mit au garde à vous.

- Monsieur Fart est arrivé, Mon colonel.
- Faites le, entrer.

Thomas s’effaça pour laisser passer un homme d’une cinquantaine d’années, les cheveux grisonnant en costume cravate. D’un geste, Benjamin l’invita à s’asseoir face à l’imposant bureau en chêne.

- Je souhaite faire reprendre les travaux le plus rapidement possible ! annonça de but en blanc le colonel.
Steve en fut abasourdi, il croyait ce contrat définitivement perdu à cause des accidents. Johnson lui avait parfaitement fait comprendre que les travaux ne reprendraient pas tant que les sabotages resteraient inexpliqués.
- Je croyais…
- Nous avons pour mission la colonisation de cette planète. Je suis persuadé que les sabotages sont dus aux hybrides. Je ne laisserais pas quelques animaux sauvages nous arrêter. Nous allons reprendre ce chantier sous haute surveillance. Je sais que ce n’est pas votre domaine d’activité mais… Votre société peut-elle concevoir des véhicules armés qui pourraient assurer la défense du chantier ?

Steve Fart cligna des yeux plusieurs fois pour être certain de ne pas rêver. Smith lui proposait un nouveau contrat ?

Il s’était embarqué dans cette aventure à contrecœur, contraint d’abandonner sa femme et ses enfants sur Terre pour cette longue mission. Bien sûr, il avait de fréquents contacts avec sa famille grâce à un ingénieux système de communications qui lui permettait de voir régulièrement ses enfants sur un écran. Mais il n’avait pas pu assister à la rentrée des classes de sa fille ni à l’anniversaire de son dernier et cela lui était insupportable. Il n’avait qu’une hâte : finir au plus vite cette mission et retourner auprès des siens. L’achèvement de la ville-base signifiait le débarquement des colons, et le retour du Santa Maria sur Terre. Ce fut donc gonflé d’espoir que Steve accepta. Les deux hommes discutèrent encore pendant une bonne heure des diverses modalités, et du nouveau contrat puis, après une poignée de main, Steve prit congé pour regagner les quartiers de la Robcorp.

De son côté Benjamin satisfait de la tournure des choses remettaient un peu d’ordre dans les schémas de la future ville, que Fart lui avait apporté. Puis il les rangea soigneusement dans un dossier rouge. Thomas refit alors son apparition. Benjamin aimait bien ce jeune aspirant affecté à son service comme aide de camps. Malgré son indiscrétion, il était ordonné, sérieux et utilisait à merveille l’ordinateur. Benjamin lui préférait se tenir éloigné de ces machines et avait toujours refusé de s’en servir. Il avait appris très récemment comment : allumer et éteindre celui qui se trouvait dans son bureau, mais lorsqu’il lui fallait taper un ordre ou un rapport, il faisait tout faire à Thomas.

- Le général pour vous, annonça le jeune garçon en désignant le combiné des communications extérieures.

Alors que Smith décrochait, Thomas refermait discrètement la porte, et se remit à son travail. L’interphone était resté branché, comme toujours. Le garçon n’était pas particulièrement curieux, mais son travail ici n’était pas vraiment passionnant, il n’avait pas de musique pour se divertir et écoutait donc d’une oreille distraite les conversations. Il avait plus ou moins suivi celle que Smith venait d’avoir avec Fart et se demandait comment maintenant le colonel allait l’annoncer au général.

Dans le bureau, l’écran s’alluma sur le visage plutôt soucieux du général. Benjamin esquissa un rapide salut et engagea la conversation :

- Steve Fart était dans mon bureau il y a à peine une minute et…
- Je lui ai déjà dit que je ne reprendrais pas le chantier et surtout maintenant. Je vous laisse régler ce problème avec lui colonel. Je viens de recevoir un message du docteur Shinzen qui est parti hier avec le docteur Klan et Selic. Ils ont fait une mauvaise rencontre et ont peur que des hybrides attaquent le campement. Je vous renvoi immédiatement les civils, je reste avec une équipe réduite pour attendre les chercheurs et veiller au matériel.
Contactez la Terre pour les prévenir que nous abandonnons cette mission. Nous finissons les relevés de données et nous rentrons.
- Quoi ? Mais elle est viable nous devons la coloniser !
- Elle est viable mais déjà habitée.
- Ce ne sont que de vulgaires animaux !
À l’écran Johnson fronça les sourcils, la réaction de Smith lui déplaisait grandement.
- Le sujet est clos colonel. C’est un ordre ! répliqua le général en coupant la communication.

Thomas resta figé, un rapport tout juste sorti de l’imprimante dans les mains, il n’en revenait pas. Comment Smith pouvait parler ainsi à son supérieur. Et sa façon méprisante de traiter les hybrides d’animaux l’avait outré. Il avança une main tremblante vers l’interphone pour le couper lorsque le bruit sourd d’un poing s’écrasant sur le bureau le fit sursauter. Puis le colonel laissa exploser sa colère :

- Non mais il se croit où ce vieux débris !

Thomas appuya sur interphone juste à temps. L’officier sortit de son bureau furieux et s’en alla en claquant la porte, laissant le jeune garçon, perplexe.


Steve était ravi, il entra précipitamment dans son bureau, en réfléchissant à la suite des événements. Il avait récupéré le contrat de la construction de la ville et de plus il en avait un nouveau qui pouvait s’avérer très intéressant. Il lui fallait choisir une personne de confiance, une personne compétente. Et il n’en voyait qu’une.
Il fit venir l’ensemble du personnel dans la grande salle de réunion pour leur exposé ces nouvelles réjouissantes. Dans l’assemblée il y avait bien évidemment un géant roux qui se demandait bien quelle nouvelle catastrophe allait lui tomber dessus. Steve s’adressa à la foule et leur exposa les causes probables des sabotages, ce qui innocentait Junior. Le rouquin était un peu surpris, mais satisfait d’être enfin lavé de tous soupçons. Il eut droit aux mots d’excuse aux grandes tapes dans le dos et autre « j’étais sûr que tu n’y étais pour rien ». Il était habitué à ce genre de faux semblant et n’était pas dupe. Il ne faisait aucune confiance en ces amitiés fictives, ces belles paroles réconfortantes. Il n’en croyait pas un mot, mais fit bonne figure, souriant, il accepta les excuses d’un signe de tête ou d’un geste de la main. Même John tenta sa chance, et pour ne pas paraître trop ingrat, bien que cela lui coûte beaucoup Junior lui sera la main. Aussitôt un planning se mit en place, tout s’organisait pour satisfaire au mieux le calendrier. La population du Santa Maria qui avait hâte de pouvoir débarquer sur la terre ferme. Le sous-directeur entraîna Junior à l’écart dans son bureau. Le garçon le suivi avec un peu d’appréhension. Il s’installa dans le fauteuil et attendit patiemment que Fart relise pour la dixième fois son curriculum vitae.

- C’est très impressionnant, un doctorat en physique, un autre en biochimie et tout cela à seulement dix-neuf ans. C’est incroyable.
- J’ai une grande facilité à retenir et beaucoup d’ambition. Se justifia Junior en haussant les épaules.
- Je dois avouer qu’avant de vous rencontrer, je croyais avoir affaire à un jeune fils de riche incapable de se débrouiller seul et uniquement là, grâce à la fortune de son père.

Junior frissonna, cette étiquette de gosse de riche lui collait à la peau, et il ne le supportait pas.

- Ce n’est pas le cas, c’était mon choix de venir ici pour pouvoir au mieux utiliser mes compétences.
- Certes, c’est justement pour vos compétences que je vous ai choisi.

Le sous-directeur lui rapporta les désirs du Colonel de fabriquer des machines en charge de la surveillance du chantier.

Le rouquin se retrouva donc à travailler pour les militaires. Il avait accès à des laboratoires super équipés et ravi de cette aubaine, il se mit à travailler d’arrache pied sur les commandes de l’armée mais également sur ses propres projets. Il avait une foule d’idées qu’il voulait tester.

En moins d’une semaine, il avait déjà achevé plus de trois types de robots différents, il travaillait maintenant à leur mise au point. Parallèlement il s’était attelé à un projet qui lui tenait à cœur. Après deux semaines de travail et de nuits blanches, Junior avait non seulement lancé la production des robots, mais en plus terminé un prototype de son invention. Une découverte fondamentale qui pouvait changer la face du monde et faire entrer son nom dans l’histoire.
Il regardait fièrement l’assemblage. Plusieurs techniciens s’affairaient autour de l’enchevêtrement de fils pour préparer le premier test. Le moment de vérité arrivait, il allait enfin savoir si ses théories étaient justes. Junior se cala confortablement devant l’ordinateur et re vérifia une énième fois ses calculs. Il ne voulait pas faire la moindre erreur. Le prototype ne payait pas de mine : il s’agissait de deux simples cadres de cuivre rectangulaire d’à peine quinze centimètres de haut qui étaient disposés de part et d’autre de la salle face à face distant d’une dizaine de mètres. Les rectangles métalliques étaient connectés à de nombreux ordinateurs, et ainsi qu’à un générateur par des fils électriques multicolores.

- C’est bon ! affirma un technicien en finissant de brancher un câble.

Junior après un moment d’hésitation appuya sur la touche entrer de son ordinateur et aussitôt un vacarme infernal envahit le laboratoire. Le générateur tournait à plein régime et un son strident sortant des cadres obligea les scientifiques à se boucher les oreilles. Deux petites boules de lumière bleue pâle se formèrent au centre de chaque portique, tournant sur elles-mêmes, puis elles se foncèrent l’une sur l’autre. Un instant la pièce fut envahie par une lumière aveuglante, lorsqu’elles se percutèrent puis tout fut fini. Tout redevint calme, seul le générateur continuait de ronronner doucement. On aurait pu croire que rien ne s’était passé pourtant un œil attentif aurait sans aucun doute remarqué que les lumières bleues n’avaient pas disparu. Elles se cantonnaient sur les cadres faisant ressortir l’éclat métallique du cuivre.

La première étape avait parfaitement réussi. Junior vérifia rapidement la stabilité du champ magnétique qu’il venait de créer, puis fit signe à son assistant de passer à la seconde phase. Celui-ci s’avança vers le premier cadre, une petite cage en plastique à la main, dedans une souris blanche de laboratoire galopait dans une roue. Le technicien posa la cage au sol juste devant le premier cadre et ouvrit la porte. Curieux le rongeur sortit la tête et huma l’air ambiant à la recherche d’un éventuel prédateur. Prudemment la souris mit une patte à l’extérieur, les moustaches frémissantes, mais elle ne semblait pas vouloir s’aventurer plus dehors. Le technicien inclina légèrement la cage pour la faire descendre et la souris se retrouva devant ce qui devait lui sembler un obstacle cuivré infranchissable. Le laborantin saisit un cahier qu’il déposa à cheval entre le sol et le cadre de façon à fabriquer un pont, puis il mit un petit morceau de gruyère au sommet. Le rongeur jetait tout autour de lui des regards apeurés. Soudain, ses yeux se fixèrent sur le pont, une odeur familière et appétissante l’avait attiré. Sans plus hésiter, la souris cavala à la rencontre de ce repas si généreusement offert. Une fois au sommet dès que son museau eut franchi la surface du cadre le rongeur fut happé par la lumière bleuté et disparut. L’instant d’après il était de l’autre côté de la pièce aux pieds du second cadre, sa friandise entre les dents. La souris sursauta et se mit à courir lorsque les hurlements de joie des chercheurs retentirent dans la salle. Ils avaient réussi, le test était un succès complet. Junior c’était levé, il rattrapa le rongeur fugueur qui s’était réfugié dans un coin sombre et le porta à la hauteur de ses yeux, il lui murmura :

- Félicitation petite, tu viens d’accomplir un exploit ! La première créature vivante à avoir été téléportée sur une distance de dix mètres.
Revenir en haut Aller en bas
Venioc

Venioc


Messages : 121
Date d'inscription : 17/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyMar 8 Sep - 16:39

Il remit le rongeur dans sa cage avec précaution puis lui donna un nouveau morceau de fromage. Cette souris n’en avait pas conscience, mais elle venait de devenir célèbre, au même titre que Junior, il en était certain. Son heure de gloire allait enfin sonner, son génie allait être reconnu de tous, ses collègues, ses amis, son père. Lui qui lui avait toujours reproché d’être un paresseux. Il allait être surpris de voir son fils changer le cours de l’histoire avec son invention révolutionnaire. Mais il restait encore beaucoup de travail pour adapter ce modèle à plus grande échelle.

Dans un premier temps, Junior voulait absolument vérifier l’état de santé du rongeur, il ne pouvait dévoiler au monde un nouveau moyen de transport sans en connaître les risques. Il alla donc immédiatement au centre médical du vaisseau. Le médecin de garde eut un instant l’impression de rêver lorsque le rouquin lui demanda un bilan complet pour sa souris. Mais après de brèves explications, le médecin prit le rongeur et s’enferma dans une petite pièce. Junior attendait, angoissé. Il faisait les cent pas dans la salle sous le regard amusé de la jeune secrétaire. Enfin le médecin sortit avec la cage.

- Elle est en parfaite santé, je pense du moins pour ce que je peux en déduire, je ne suis pas vétérinaire. Pour les résultats des autres tests, il faudra attendre quelques jours, mais je ne saurais pas les interpréter.
- Ce n’est pas grave, je le ferais, j’attends votre rapport pour les dernières analyses, merci.

Il s’en alla, non sans adresser un dernier signe à la jeune fille du comptoir et regagna sa cabine. Il était fatigué et ne voulait pas retourner immédiatement au labo. Ses collègues devaient déjà être partis fêter leur réussite quelque part mais Junior n’avait pas dormi correctement depuis plusieurs jours, il ne se sentait pas d’attaque pour une nouvelle nuit blanche à fêter son succès. Il se coucha sans même prendre la peine de se déshabiller et s’endormit aussitôt.

Le lendemain, il se réveilla tard dans la journée avec une migraine épouvantable. Mais après une rapide douche froide, il reprit la direction du labo avec son amie à poils ras. Il ne la quittait plus pour pouvoir l’observer à loisir, vérifier l’apparition d’éventuelle tares en attendant les résultats du labo. Il s’attaqua directement au problème principal de l’agrandissement du portail : l’énergie. Il avait fallu utiliser beaucoup d’énergie pour en ouvrir un de dix mètres quelques secondes. Junior avait bien sûr calculé combien il lui en faudrait pour un portail reliant les deux planètes mais cela équivalait à la puissance d’une douzaine de centrales nucléaire tournant à plein régime. C’était un véritable casse tête. Junior regardait distraitement la souris courir dans sa roue et cela lui donna une idée : une idée saugrenue. Fébrilement il se mit à crayonner sur son calepin, faire des calculs. Au bout d’une heure, il contemplait sa feuille couverte de formules écrites dans tous les sens. Il les relisait à toute vitesse, c’était possible : écologique, économique et surtout possible. Mais tellement novateur que le garçon pensa tout de suite que cette source d’énergie si géniale ne serait pas reconnue par ses paires. On le prendrait pour un fou ou pire. De toute façon même si ce système permettrait d’alimenter des machines ou des véhicules cela ne l’avançait pas : ce ne serait jamais suffisant pour son portail. Avec un dernier regard, il rangea son carnet dans le tiroir du bureau. Juste au moment où un de ses collègues entrait dans le laboratoire. Anthony avait été affecté auprès de Junior. C’était un militaire, mais ses compétences en physique en faisaient un excellent second.

- Qu’est ce que tu fabriques ? Avec les autres on a fait la fête toute la nuit où t’étais ?
- Dans mon lit, j’étais crevé. C’est bien de faire la fête, mais on n’a pas fini. Il faut trouver un moyen de diminuer les dépenses d’énergies.
- Diminuer les dépenses d’énergie ? Pourquoi ?
- Parce que je n’ai pas dix centrales nucléaires sous la main ! répondit le rouquin en haussant les épaules.
- Dix ? Tu ne veux pas un soleil pendant que tu y es ?

Anthony se mit à rire de sa propre plaisanterie mais pas Junior. Son cerveau fonctionnait à toute allure. Il calculait, envisageait…

- Je t’ai pas vexé au moins ? S’inquiéta le technicien en voyant que le rouquin avait les yeux dans le vague.
- Non, t’es un génie !
- Hein ?

Le jeune militaire était complètement perdu, et ne comprenait pas la réplique du rouquin. Sans même lui prêter attention Junior continua :

- Je n’ai pas autant de centrale nucléaire, mais j’ai un soleil.
Anthony compris soudain où il voulait en venir, c’était irréalisable et pure folie.
- Tu es fou comment tu veux canaliser autant d’énergie, c’est impossible !
- Si, si c’est possible, je trouverai une solution !

Junior sortit une nouvelle feuille et commença à écrire, le technicien jeta un œil par-dessus son épaule, mais son écriture était si mauvaise qu’il ne parvint pas lire les formules griffonnées. Préférant laisser le rouquin à ses savantes recherches pour profiter encore des quelques bouteilles de champagne qui restait, Anthony prit congé.

Junior resta trois jours et deux nuits enfermé dans son labo, il avait trouvé un moyen de détourner l’énergie du soleil lors des fréquentes irruptions pour l’utiliser à son portail. Bien sûr cela restait pour le moment théorique : la mise en application demanderait certainement des mois voir des années. Mais le plus gros du travail était fait, le reste serait purement technique. On lui avait apporté les résultats des tests sur sa souris qu’il avait affectueusement appelée Alfa. Profitant d’un moment de répit, il les interpréta avec l’aide des livres qu’on lui avait fournis à la fac et qu’il n’avait jamais pris le temps de lire. Il se rendit compte alors que la biologie moléculaire était relativement simple.

« J’aurais du potasser plus, pour cet exam ça aurait été marrant de battre Kenny. » Songea-t-il.

Il n’avait pas revu son ami d’enfance depuis plusieurs mois et cela l’inquiétait. Il avait eu des nouvelles par les rapports fréquents des équipes au sol, mais depuis près de quinze jours il n’y avait rien. Junior se promis de tenter de le contacter le lendemain. Il étouffa un bâillement et regarda avec envi le divan. Une petite sieste ne lui ferait pas de mal. Il s’allongea sur le canapé et s’endormit presque aussitôt. Il avait l’impression de ne s’être assoupie que depuis quelques minutes lorsque le téléphone sonna. A peine réveillé, Junior chercha à tâtons le combiné près de lui avant de se rendre compte que celui-ci était hors de porter sur la table de travail. En ronchonnant il se leva pour répondre.

- Oui, maugréa-t-il en baillant.
- Un appel de la Terre pour vous.

Une communication de la Terre ? Pour lui ? Qui donc voulait lui parler ?
Curieux le rouquin accepta la transmission et l'écran s’alluma sur la femme de qui il avait hérité sa chevelure rousse. Sa mère. Elle avait les yeux gonflés et était vêtue de noir. Immédiatement les dernières traces de sommeil disparurent, Junior compris instantanément que quelque chose de grave était survenu dans sa famille, aussitôt il pensa à sa jeune cousine souffrante.

- Que c’est-il passé ? demanda-t-il.
- C’est ton père, il y a eu un accident... Il est mort hier.

Elle ne continua pas : les larmes commencèrent à couler sur ses joues. Junior encaissa la nouvelle avec difficulté, il n’y croyait pas, il ne réalisait pas. Tout ce qu’il voyait c’était la souffrance de sa mère et il aurait tout donné pour être auprès d’elle à ce moment.

- Je vais m’arranger pour revenir, affirma-t-il.
- Non ce n’est pas la peine, ton grand père est là et toute la famille, ne t’inquiète pas. Tu ne dois pas interrompre ton voyage, il fallait que je te prévienne.

Junior ne disait rien, il avait la gorge serrée, il ne savait pas quoi répondre il ne savait pas quoi faire. Il aurait voulu la serrer dans ses bras, mais elle était trop loin. Sa mère avait raison, il ne pouvait pas revenir avant plusieurs semaines à condition qu’on le laisse partir. Il serait trop tard. C’était maintenant qu’elle avait besoin de soutien. Pour la première fois, Junior se maudit d’avoir voulu partir à tout prix. La jeune femme mit fin à la communication après avoir encore une fois rassuré son fils. Junior resta longtemps à fixer l’écran noir. Il était triste de voir sa mère dans cet état. Il avait toujours cru que le sort de son père ne lui ferait absolument rien. C’est ce qu’il croyait. Tout au fond de lui, Junior regrettait, il regrettait de ne jamais avoir dévoilé ses inventions à son père, il regrettait de ne pas avoir passé plus de temps avec lui, il regrettait que celui-ci ne lui ait jamais dit : « je suis fier de toi. »

Ses yeux commencèrent à le piquer, un liquide tiède coula sur ses joues, il pleurait. Longtemps il resta seul à calmer sa peine. À pleurer ce père qu’il détestait tant, ce père qui n’était plus, ce père qui lui manquait déjà terriblement.


Alors que Junior apprenait cette terrible nouvelle, Thomas était lui de plus en plus perplexe. Le colonel n’avait donné aucun ordre pour avertir la Terre, ni pour arrêter le chantier qui devait reprendre dès le lendemain. Peut-être Smith avait-il oublié ? Non. C’était impossible Thomas hésitait à lui rappeler, cela reviendrait à avouer qu’il avait espionné les conversations. Il n’avait que dix huit ans et ne s’était engagé que pour pouvoir faire partie de cette expédition, et comme beaucoup sur le navire il regrettait amèrement de ne pas pouvoir débarquer. Comme tout le monde, il aurait voulu que le chantier aboutisse pour pouvoir enfin mettre le pied sur le Nouveau Monde. Mais en aucun cas il ne l’aurait voulu au prix du sacrifice des hybrides. Or la missive qu’il était en train de taper pour l’équipe de défense stipulait clairement qu’il ne fallait laisser aucun hybride passer sur le chantier. Le garçon sursauta lorsqu’il reçu un message du général. Un instant il voulut informer Johnson puis se ravisa, ce n’était pas son rôle, il n’était qu’aspirant seconde classe. Il transmit la communication et brancha l’interphone, cette fois-ci il écouta attentivement la conversation.

Comme à son habitude, Benjamin parla en premier.
- Avez-vous des nouvelles des chercheurs ?
- Non toujours aucune, ils ne répondent à aucun de mes messages. Mais les choses avancent ici. Depuis plusieurs jours des loups traînent autour du camp. Combien de temps avons-nous avant le départ ?
- Je n’ai pas encore prévenu la terre, je suis convaincu que nous pouvons sans risque reprendre le chantier.
- Je ne vous demande pas d’être persuadé colonel mais d’obéir ! s’exclama le général en haussant la voix.
Un long silence s’installa entre les deux hommes puis Johnson repris, il ne criait plus mais son ton était lourd de sous entendu.
- Je vais me charger de la terre, venez avec quelques hommes me remplacer ici. J’espère que d’attendre deux chercheurs vous fera réfléchir sur le concept de hiérarchie.

Puis sans attendre de réponse Johnson rompit la communication.
Thomas eut juste le temps de couper l’interphone avant que Smith ne déboule dans la pièce en aboyant les ordres comme si il était en guerre.

- Faites affréter deux navettes ! Préparez vos affaires, vous venez aussi, j’aurai besoin d’un aide de camp.
- Oui colonel ! affirma le garçon en se mettant maladroitement au garde à vous.

Thomas se précipita vers la sortie pour affréter les navettes, il était ravi, son rêve allait devenir réalité, il allait enfin descendre sur la planète.


Dès que le garçon fut parti, Benjamin s’enferma de nouveau dans son bureau, s’empara du téléphone et appela son plus fidèle lieutenant. Puis il sélectionna soigneusement une vingtaine d’hommes de confiance qui le suivraient aveuglement et se mit à établir une liste du matériel à emmener. Smith jeta un œil distrait à l’interphone où la petite lumière rouge avait disparue. Il partit d’ans un rire nerveux. Il voulait conquérir cette planète, il voulait être le nouveau Christoph Colomb de ce siècle et ce ne serait pas un vieillard sénile et pleutre ainsi que quelques animaux sauvages qui l’en empêcheraient.
Revenir en haut Aller en bas
Katos

Katos


Messages : 80
Date d'inscription : 22/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyMar 8 Sep - 19:34

Définition du dictionnaire pour Smith : espèce de %£$@§ de Pizarro futuriste !

Sinon, pour le manque de réponse, bah fatigue, plus S, plus pleins d'autre problème.

Sinon, la mort du père de Junior ne peux que effectuer des changement psycologique. Je ne dis pas ça par rapport à ce que je sais de la suite ;-)

Sinon, 66 ans O_o. C'est largement plus court que je pensait. (j'imaginai plusieurs siècles) Et le style du monde Sonic n'est pourtant pas post colonial. Sinon, je comprend mieux une certaine théorie formulée sur PSo ^W^. Cela voudrait dire que l'on est que... 16 ans avant la fermeture de l'ARK ? Surprenant !
Revenir en haut Aller en bas
Viko
Corps Enseignant
Corps Enseignant
Viko


Messages : 236
Date d'inscription : 17/06/2009
Age : 32

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyMer 16 Sep - 21:23

Herf, j'en ai mis du temps. Désolé >.<
Des contretemps, des trucs à faire, et j'ai retardé ma lecture.

Enfin bref, malgré le manque d'action du chapitre, je trouve ce dernier toujours aussi captivant que les autres, mais un peu moins bien écrit question orthographe.
En effet, à moi de jouer les Miko !!

Citation :
Pour Smith se n’était qu’un léger contretemps qui serait vite réglé.

Ce, non ?

Citation :
Benjamin satisfait de la tournure des choses remettaient

C'est Benjamin, donc une seule personne, qui remettait de l'ordre non ? De plus, j'aurais mis une virgule après "Benjamin" et "choses"
Citation :

bien que cela lui coûte beaucoup Junior lui sera la main.

Serra , du verbe serrer.

Citation :
Junior c’était levé, il rattrapa le rongeur

Junior s'était.
Citation :
Il partit d’ans un rire nerveux.

Il partit dans, je suppose ?

Enfin bref, j'imagine que venant de ta part, ce sont des erreurs d'étourderies. En tout cas, j'aime toujours autant !
Revenir en haut Aller en bas
Venioc

Venioc


Messages : 121
Date d'inscription : 17/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyMer 16 Sep - 23:04

Et bien oui Katos seulement 66 ans et tous ce que cela implique. ^^ A toi de faire les suppositions maintenant.

Vik' merci pour les fautes. J'arrive pas à croire que je les ai loupées. Remarque en postant ce chapitre j'en ai retrouvé deux.-_- Doit y en avoir d'autre. Continue à jouer les Miko. V'la la réputation que je me tape. ;_;

Nouveau chapitre très court cette fois-ci avec un peu de chance il rentre dans un seul post.
On fait la connaissance d'un nouveau protagoniste que vous connaissez bien. ^^


Chapitre 5 : Un bien étrange hybride.



Ce fut le cri qui avait réveillé en sursaut les deux humains. Ils sortirent précipitamment de leur tente, Tilia saisit le fusil à lunette que lui avait donné le général avant de partir, non pas par peur mais plus par précaution. Dehors le soleil se levait à peine et c’est un second cri qui attira l’attention des deux humains. À quelques centaines de mètres de leur campement plusieurs hybrides se battaient. Tilia avait une très bonne vue et identifia très vite Selic dans la mêlée, il était à terre et le loup noir tenait une longue lance juste au-dessus de sa tête. La jeune femme sans une once d’hésitation chargea son arme et fit feu. Ses années d’entraînements en salle de tir portèrent leurs fruits car la balle fit mouche. Kenny n’avait pas attendu et se précipitait déjà en courant vers les Mobiens. De peur d’une mauvaise réaction du second loup encore debout la biologiste changea de cible et ajusta son tir. Elle n’eut pas besoin de réutiliser le fusil, le canidé roux lâcha son arme et s’enfuit la peur au ventre dans le désert. Sans abandonner son arme l’humaine se dirigea à son tour vers les hybrides. Lorsqu’elle arriva à leur hauteur Kenny tenait le hérisson évanoui dans ses bras. La jeune fille regarda le loup noir, la balle l’avait touché au ventre et elle constata rapidement que plus rien ne pouvait le sauver. Elle se retourna vers le petit loup blanc et gris, une flèche lui avait entaillé l’avant-bras et une énorme bosse dépassait de la mèche foncée de son front. Tilia ne parvenait pas à comprendre la situation, comme cette tuerie avait-elle commencée ? Autant le sort du loup noir lui importait peu car ses mauvaises intentions envers leur petit ami à épines étaient avérées, autant la jeune fille se demandait dans quel camp pouvait être le loup gris. Dans le doute elle préféra l’emmener au campement. Kenny avait posé le hérisson sur son lit et sortait la trousse de secours. Tilia déposa le loup sur la couche d’à côté et alla immédiatement vérifier l’état de Selic. La flèche lui avait traversé l’épaule de part en part et la plaie saignait abondamment. Kenny avait sorti plusieurs compresses et s’affaira à nettoyer la blessure. La jeune chercheuse fit de même avec le canidé, sa blessure était bien moins importante, la flèche n’avait fait que le frôler et si la plaie était étendue, elle n’était pas très profonde. Quant à sa bosse, elle disparaîtrait dans quelques jours. Tilia regarda le petit loup avec tendresse, elle en avait fini avec lui et reporta donc son attention sur le hérisson. Kenny finissait de mettre le bandage, mais déjà le tissu se teintait légèrement de rouge. Le hérisson s’agita et sans ouvrir les yeux, il marmonna des paroles incompressibles répétant plusieurs fois le même mot. Il semblait souffrir atrocement suant à grosses gouttes, le visage contracté par la douleur.

- Tu es certaine que ce n’est pas dangereux, on ne sait absolument pas comment son métabolisme va réagir. Demanda le chercheur en voyant Tilia préparer une seringue d’analgésique.
- Normalement il n’y a aucun risque. Répliqua la jeune femme en faisant l’injection.

Elle n’en était pas certaine ses recherches n’en étaient qu’au début, mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire devant la souffrance de leur ami. À peine quelques secondes après l’injection, les muscles du hérisson se décontractèrent et son agitation cessa avant qu’il ne replonge complètement dans l’inconscience.

- Shet’lemfteo ? répéta la jeune femme en regardant son compagnon.
Kenny haussa les épaules.
- C’est la montagne, je crois, mais ils ont des mots qui se ressemblent, je n’en suis pas sûr.
- Il veut qu’on aille à la montagne ?
Kenny hocha la tête.
- Il doit avoir peur d’une nouvelle attaque, murmura-t-il, en se rappelant ce que lui avait dit le hérisson la veille au soir.

Il était certain que l’hybride voulait effectivement qu’ils rejoignent la montagne mais le garçon se refusait à bouger tant que l’état de son ami n’était pas stabilisé. Il sortit de la tente pour commencer à rassembler le matériel, au moins il pouvait se préparer au départ. Dans le ciel de gros oiseaux noirs volaient en cercle autour du cadavre du loup. Kenny dans l’agitation l’avait complètement oublié. Même si ces Mobiens étaient belliqueux, le garçon se refusait à laisser le canidé aux charognards. Il alla donc chercher son corps et l’enterra dans l’oasis. Son travail de croquemort fini, il s’affaira à ranger le matériel ne laissant que la tente et le matériel médical. Tilia s'activait auprès des blessés, tout en repoussant Angel qui n’avait rien trouvé de mieux que de jouer avec les bandes et les compresses. Le loup n’avait pas repris conscience, mais ne semblait plus en danger, et Selic allait mieux. Après avoir changé plusieurs fois le bandage, la plaie ne saignait presque plus. Les humains décidèrent malgré les risques de partir pour les montagnes. Il leur fallut toute la matinée pour parcourir la distance. Ils durent s’arrêter à une dizaine de kilomètres dans la montagne près d’une rivière qu’il suivait car le loup blanc s’était réveillé. Kenny avait toutes les peines du monde à le calmer. Le canidé était terrorisé se débattait tellement que son bandage s’était défait. Les humains réussirent avec peine à le sortir de la voiture et le garçon essaya de lui parler, mais sa maîtrise de la langue hybride était loin d’égaler celle de Selic. Il ne réussit donc qu’à l’effrayer encore plus. Kenny le tenait fermement dans ses bras et Tilia essayait vainement d’appliquer une compresse sur son bras en lui adressant des paroles réconfortantes.

Soudain le loup fixa la voiture et s’écria d’une voix suppliante.
- Aide moi ils veulent me tuer, ces monstres vont me tuer !
Les deux humains se regardèrent.
- Ce ne sont pas des monstres, s’exclama une voix grave dans leur dos.
Ils se retournèrent d’un bloc en reconnaissant la voix du hérisson. Encore chancelant, il se tenait près de la voiture.

- Enfin tu es réveillé ! Tu vas bien ? demanda le garçon visiblement soulagé de le voir sur pied.
- Oui, répondit-il en s’avançant vers le petit groupe.

Le jeune loup était de plus en plus apeuré. Il espérait avoir un soutien dans son ancien ennemi devant cette menace sortie d’un cauchemar. Mais, il se rendit soudain compte que le hérisson était de mèche avec les monstres.
- Les Sages l’avaient dit, ils avaient prévu que la météorite était un mauvais présage. Le Grand Conseil veut nous faire disparaître. Murmura-t-il en proie à la panique.

Ses yeux commençaient à se remplir de larme. Comme si il s’était résigné à accepter son cruel destin, il avait arrêté de se débattre. Tilia en profita pour appliquer sa compresse et panser la plaie. Le hérisson se prit d’une soudaine pitié envers le louveteau bien qu’il ait essayé de le tuer, quelques heures plus tôt.
- Le Conseil voulait juste voir votre bannissement prendre fin. Et ce n’était pas une météorite, encore moins un mauvais présage. Expliqua-t-il au jeune loup.
- Ce n’est pas vrai tu mens ! cria le louveteau.

Selic le sentait ébranlé dans ses convictions. Tilia avait fini ses soins et les humains relâchèrent l’hybride. Libre de ses mouvements, il se remit sur pied d’un bond. Il regardait avec crainte les humains, mais ne prit pas la fuite.
- Où sont mes amis ? demanda-t-il en s’adressant à Kenny.
Le garçon avait bien compris qu’il s’adressait à lui mais ne saisissait pas le sens de ces paroles. Du regard, il interrogea le hérisson.
- Le roux s’est enfui et le noir était gravement blessé, il est mort sans qu’on puisse intervenir, on l’a enterré dans l’oasis.
Selic traduisit la réponse. Le jeune loup ferma les yeux. Il se laissa tomber au sol et commença à pleurer. Kenny et Tilia ne pouvaient rien faire pour le réconforter et laissèrent les deux hybrides.


Il se nommait Inke et n’avait pas encore atteint l’âge adulte. Cette première mission de patrouille devait le préparer à l’épreuve qui ferait de lui un vrai guerrier. Merin, son ami d’enfance, lui avait non seulement tiré dessus, mais de plus il s’était enfui sans lui porter assistance. Comment cela était-il possible ? Lerss n’avait jamais caché qu’il ne voulait qu’un prétexte pour attaquer le Grand Conseil et Merin l’avait toujours suivi aveuglément. Mais de là, à lancer directement les hostilités en menaçant le messager ? C’était outrepasser ses droits. Bien sûr il aurait pu ne pas croire ce que les étrangers lui avaient dit. D’ailleurs pourquoi les croirait-il ? Ils l’avaient capturé. Pourtant tout allait dans ce sens, les monstres ne l’avaient pas tué et le bandage enroulé autour de son bras lui montrait bien qu’ils ne lui voulaient pas de mal. Son instinct lui dictait que l’histoire des étrangers était bien la triste vérité. Il ne comprenait plus rien. Il se sentait perdu.

- Tu devrais reprendre des forces et retourner chez toi, lui conseilla le hérisson.
- Lerss était le frère de notre Grand Sage, si on apprend que je ne l’ai pas vengé. Je risque une lourde sentence. Je ne l’aimais pas vraiment, il a désobéi aux Sages en t’attaquant. Sa mort va avoir de lourdes conséquences.
- Les loups veulent vraiment attaquer le Grand Conseil ?
- Certains oui, mais pas tous, moi je ne veux pas. J’aimerais pouvoir revenir sur le territoire principal. Les Sages ne savent pas quelle décision prendre. Les gens comme Lerss sont persuadés que le Grand Conseil veut nous exterminer et ils ont de plus en plus d’influence. Je ne suis plus sûr de rien. Pourquoi le Grand Conseil nous accepterait maintenant ?
- Pourquoi vous détruire maintenant ?
Répliqua le hérisson. Viens avec moi je te conduirais au Grand Conseil, tu verras par toi-même.
Le jeune canidé baissa la tête.
- D’où viennent les monstres ? demanda-t-il.
- Ce ne sont pas des montres, ils viennent d’une autre planète.
- Et tu les comprends ?
- Oui, leur langage n’est pas très compliqué, je te l’apprendrais si tu le souhaites.
- Très bien, je t’accompagne pour vérifier tes dires. Mais je suis toujours ton ennemi tant que je n’aurais pas vu le Grand Conseil.
Affirma l’enfant en se levant.

Selic et lui retournèrent près des humains et le hérisson les présenta. Le louveteau était toujours effrayé par ces créatures mais se rendit rapidement compte qu’elles n’étaient pas dangereuses pour le moment.
Très vite, le petit groupe s’entassa dans la voiture. Ils partirent par un chemin particulièrement difficile et étroit montant doucement sur la montagne. Selic raconta sa mésaventure avec les loups à Kenny. Celui-ci inquiet de la tournure des événements préféra prévenir le camp. Le général leur ordonna immédiatement le retour. Kenny n’avait pas l’intention de lui obéir, mais il ne voulait pas obliger Tilia à le suivre.

- Le général ordonne le retour, il veut faire repartir tout le monde sur le vaisseau.
- C’est plus prudent, les loups pourraient décider finalement d’attaquer le camp, affirma le hérisson.
- Je n’ai pas l’intention de faire machine arrière pour si peu ! s’exclama la biologiste.
- Moi non plus alors autant continuer, confirma Kenny.

La jeune femme approuva d’un signe de tête, sans quitter des yeux le sentier. Plus elle montait plus la conduite devenait difficile. Le chemin était très étroit et les explorateurs durent à la fin de la journée se résoudre à abandonner la voiture et une bonne partie du matériel. Ils s’installèrent pour la nuit, Tilia en profita pour vérifier l’état des blessures des hybrides. Celle d’Inke commençait déjà à cicatriser. Le hérisson inquiétait plus la scientifique, il avait passé tout le trajet à dormir et avait maintenant une forte fièvre. Toute la nuit, ils se relayèrent pour veiller sur lui. Malgré tout ces soins au matin la fièvre n’avait pas diminué. Le louveteau partit à la recherche de plantes pouvant le soulager. Inke connaissait les fleurs qui calmaient les fièvres, sa mère lui avait appris à les reconnaître et à s’en servir. Mais il les trouvait d’ordinaire dans les oasis et il n’avait jamais été jusqu'à la montagne. Après plusieurs heures de recherche, il trouva enfin la plante, ses petits pétales roses émergeaient d’un rocher. Il en ramassa plusieurs et revint au camp. Le loup écrasa les fleurs avec une grosse pierre puis mélangea leur jus avec un peu d’eau et s’efforça de faire boire la mixture au hérisson. Au matin du second jour, la fièvre était enfin tombée et le hérisson sortit de son sommeil. Kenny décida de rester encore un jour afin que Selic récupère complètement et reprenne des forces.


Après une nuit de repos, ils ne chargèrent leurs sacs à dos que du minimum vital. Il leur fallut plusieurs jours pour atteindre enfin le col leur permettant de passer de l’autre côté de la montagne. Depuis qu’ils avaient quitté la voiture, Selic dormait avec eux, et leur procuraient des fruits. Inke avait totalement oublié ses craintes envers les humains et partageait avec eux la joie de découvrir un nouveau territoire. Ils arrivèrent au col à la nuit tombée. Kenny ne pu s’empêcher de remarque que malgré la température extrêmement basse du sommet, les deux hybrides ne semblaient pas être dérangés alors que lui et Tilia étaient frigorifiés. Ce fut la nuit la plus difficile pour les humains. Mais à leur réveil un spectacle grandiose les attendait. Le ciel était dégagé et la visibilité sur l’horizon extraordinaire. Une grande forêt s’étendait au pied de la montagne, à peine visible derrière un épais brouillard. Au loin la mer brillait dans le soleil levant, mais ni Kenny ni Tilia n’admirait ce spectacle, ils avaient les yeux rivés sur une île qui flottait dans le ciel à plusieurs kilomètres au-dessus de la mer.

- Ce n’est pas possible, physiquement c’est impossible, marmonnait le chercheur les yeux exorbités.
Tilia s’était laissée choir au sol en tremblant.
Le louveteau également regarda l’île en tremblant, mais le hérisson savait que c’était pour des raisons différentes.

- Qu’est ce que c’est ? demanda enfin le savant sans quitter des yeux l’île. Comme si détourner le regard allait la faire disparaître.
- Chao chao ! répéta Angel en sortant une patte de la capuche.
- L’île flottante, c’est un sanctuaire échidné interdit. D’après les légendes, c’est le lieu où sont nés les chao. Répondit Selic.
- Île des Anges ! murmura doucement Kenny. C’est ça que tu voulais nous montrer Selic ?
- Non, c’est plus loin, il faut redescendre dans la vallée.

Le hérisson se mit rapidement en marche. Le savant reprenant peu à peu pied avec la réalité, eut la présence d’esprit de photographier l’île. Tilia avait plus de mal et tremblait toujours. Tout ce qu’on leur avait appris, toutes leurs certitudes s’avéraient inapplicables ici. Une fois leurs bagages prêts, le groupe se remit en marche. Sur le chemin, Kenny commençait à résonner de façon logique. Il exposa ses hypothèses à sa collègue.

- Elle doit être propulsée par quelque chose, je ne vois pas d’autre explication. La gravitée est plus forte ici je n’imagine pas la quantité d’énergie que cela doit demander.
- C’est peut-être un camouflage pour un véhicule, suggéra la biologiste.
- Cela veut dire que leur civilisation est bien plus évoluée qu’on ne le croyait ?
Kenny attrapa le chao et le porta à la hauteur de ses yeux.
- Et toi tu me le dirais si tu pouvais parler non ?
- Chao, chao ! affirma Angel en souriant et en tendant les pattes vers le métis.

Il avait encore foncé maintenant son pelage arborait un joli brun presque aussi foncé que les cheveux de Kenny. Ses yeux étaient devenus noirs, ses ailes et la petite boule qui flottait sur sa tête tiraient vers le rouge foncé. Kenny ne s’expliquait pas ces changements et les analyses que Tilia avaient pu réaliser n’avaient apporté aucune réponse.
Depuis l’apparition de l’île, Inke semblait plus soucieux. Le hérisson était lui aussi visiblement inquiet. Curieux, le loup finit par rejoindre l’hybride en tête du cortège et lui demanda.

- L’apparition de l’île flottante t’inquiète aussi ?
- C’est le manque de temps qui m’inquiète. On a pris du retard et j’ai peur de ne pas pouvoir traverser la mer Emeraude à temps.


La mer Emeraude séparait les deux continents. Le seul moyen de la traverser à gué était d’attendre le moment où elle se retirait lors de la grande marée. Ce phénomène ne se produisait que trois fois par cycle. Inke comprit alors pourquoi le Grand Conseil avait choisi ce moment pour leur proposer de revenir.

- Mon peuple devait emprunter ce passage pour revenir ?
- S’ils avaient accepté oui.
- Et toi comment es-tu venu ?

Le hérisson désigna l’île.
- L’île flottante passe très souvent au dessus de la forêt.
- Que mijotez-vous tous les deux ? s’exclama joyeusement Kenny qui les avait rejoint.

Les deux humains curieux s’étaient rapprochés, le louveteau avait engagé la conversation dans sa langue maternelle et Selic avait continué sans vraiment y penser.
- Je demande comment il est venu ici, expliqua le loup blanc en désignant le hérisson.
Il avait fait quelques progrès et commençait à comprendre les propos des humains, c’est donc fièrement qu’il avait répondu. Puis s’adressant au hérisson, il poursuivit.

- Je croyais que cette île était interdite ?
- Elle l’est. Si on ne va pas plus vite on n’arrivera pas à la plage avant la grande marée et il sera impossible de traverser avant un bon moment.

- Tu peux nous en dire plus sur cette île flottante. Comment fait-elle pour rester ainsi dans le ciel ? C’est un vaisseau ou une sorte de véhicule géant ? demanda le chercheur
- Non, on raconte que jadis c’était le toit de la Forêt Enfouie.
- La Forêt Enfouie ? Il y a encore beaucoup de choses à apprendre sur cette planète ! s’exclama la biologiste.
- Il faut aller plus vite, les pressa Selic en accélérant le pas.


Il leur fallut moins de temps pour descendre et atteindre la forêt. De nouveau les humains furent surpris par la composition de la végétation en plus des grands et imposants arbres aux feuilles géantes il y avait d’énormes champignons de plusieurs mètres de haut. L’avancée fut laborieuse et pénible. La température était assez élevée et l’air humide. Le chemin encombré de lianes. Le sol marécageux et glissant n’arrangeait pas les choses. Inke qui n’avait jamais quitté le désert était fasciné par cette végétation et s’amusait à grimper aux arbres. Les humains eux s’arrêtaient toutes les cinq minutes pour ramasser une plante ou prendre des photos. Ils suivaient le court d’une rivière sur laquelle des nénuphars géants poussaient. Tout était démesuré sur ce monde. Kenny était subjugué, il aurait aimé rester plus longtemps sur place afin d’étudier tranquillement toute cette végétation si particulière. Le soir après plusieurs heures de marches, le groupe s’arrêtait pour se reposer. Cela faisait cinq jours qu’ils marchaient dans la forêt et cette nuit-là, ils décidèrent de s’installer au pied d’un grand champignon. Le hérisson était parti ramasser leur repas tandis que les humains et Inke installaient le camp.


L’hybride estimait qu’il lui restait environs une semaine avant la grande marée et certainement plus pour arriver jusqu'à la mer. Il cherchait désespérément une solution, mais ne voyait vraiment pas comment arriver dans les temps sans prendre trop de risque.

- Tes loups sont vraiment étranges, susurra une voix féminine dans son dos.

Selic ne fut pas vraiment surpris de reconnaître la voix de son amie. Il répondit sans même prendre la peine de se retourner, tout en continuant à ramasser de gros fruits.

- Ils ont refusé la proposition du Grand Conseil. Et à mon avis ce n’est pas plus mal.
- Les négociations ont été rudes ?


Cette fois le hérisson se redressa. Une échidné se tenait entre deux arbres, les poings sur les hanches, ses longues et fines épines lui arrivaient à la taille, quelques unes étaient tressées avec du ruban écarlate, d’autres cerclées de bandes grenat et doré. Sur son bras gauche et sa jambe droite étaient tatouées des arabesques avec une encre rouge ressortant bien sur son pelage blanc. L’échidné portait plusieurs bijoux d’or. Un large plastron dans lequel étaient incrustés des dizaines de rubis reposait sur sa poitrine. Un bracelet lui serrait le bras droit juste au-dessus du coude et d’autres ornaient ses poignets et ses chevilles. Pour seul vêtement, elle portait une sorte de pagne long, serré à la taille par une ceinture d’or laissant apparaître ses hanches.
Elle fixait le bandage du hérisson en plissant ses yeux vermillon.

- On peut dire ça. Répondit Selic.
- Qui sont ces étrangers ?
- Ils viennent d’une autre planète, je vais les présenter au Grand Conseil.

Son interlocutrice se mit à rire.
- Tu n’y arriveras jamais à temps. Se moqua-t-elle.
- Sauf si je peux compter sur ton aide ! s’exclama le hérisson en se dirigeant vers le camp.
L’échidné ne bougea pas d’un pouce.
- Pas question ! A moins que tu veuilles mon aide pour les faire avancer plus vite ?
Ce fut au hérisson de ricaner.
- Cela ne m’étonne pas de ta grande bonté, ironisa-t-il.
Elle avança pour se mettre à la hauteur du hérisson et lui prit une pomme des mains.
- Tu vois que je peux faire preuve de générosité, je t’aide à porter tes fruits. Dit-elle en souriant.

Ils rejoignirent le camp dans le silence. Les deux hybrides se connaissaient depuis longtemps, et s’appréciaient particulièrement. Lorsqu’ils entrèrent dans le campement le louveteau fut le premier à les voir. Saisissant prestement un lance-pierre qu’il s’était fabriqué il visa l’échidné. Les deux Mobiens ne furent pas étonnés de sa réaction, la vieille rancœur que les loups nourrissaient envers les échidnés était connue de tous. Même si les raisons avaient été oubliées, les loups se rappelaient parfaitement qu’ils devaient leur bannissement aux échidnés. Ils les avaient toujours diabolisés dans les histoires. Elles se transmettaient à l’oral, et s’étaient agrémentées de délires fantastiques au fur et à mesure. Chacun embellissant l’histoire à son goût.
L’hybride blanche, s’approcha lentement en regardant Inke fixement.

- Tes aînés t’ont sûrement dit à quel point je pouvais être cruelle, et dangereuse. T’ont-ils expliqué que j’emportais les louveteaux dans mon antre pour les torturer et les manger ?

L’hybride avait parlé avec une telle froideur que le loup gris était paralysé. On racontait bien des horreurs sur les échidnés, Inke avait toujours cru que ces histoires ne servaient qu’à effrayer les enfants. Mais n’était-il pas lui-même un enfant ?
- Tu… Je… N’approche pas… marmonna-t-il en tremblant.

L’échidné s’était avancée et se tenait juste devant lui, d’un geste vif, elle arracha l’arme des mains du jeune loup et la jeta par dessus son épaule.
Entre temps les deux chercheurs intrigués par le bruit étaient sortis de leur tente et regardaient avec effroi et curiosité ce nouvel hybride. Voyant qu’elle était le centre d’intérêt, l’échidné se retourna vers Selic et l’apostropha.
- Tu me présentes ?
Elle avait parlé d’un ton dégagé et particulièrement enjoué.

Le hérisson poussa un soupir, il détestait cette attitude désagréable que son amie ne quittait jamais.
- Ce sont des humains : Kenny et Tilia. Dit-il en désignant les chercheurs. Lui c’est Inke du clan des loups.
Puis s’adressant aux savants et au louveteau, il présenta son amie.
- Voici Kyliam, elle est égoïste et prétentieuse, mais on s’habitue vite. Elle ne te mangera pas Inke, compléta-t-il à l’adresse du louveteau.

Sans attendre qu’on l’y invite la Mobienne s’installa près de la tente s’essayant en tailleur. Angel sauta de la capuche et vint voir de plus près l’échidné tirant sur ses épines en criant joyeusement. Kyliam l’attrapa par la peau du cou et le tient ainsi à bout de bras en le regardant fixement. Ses yeux se plissèrent puis elle le relâcha. Le chao, effrayé, retourna précipitamment dans la capuche pour ne plus en sortir.
Inke ne pouvait s’empêcher de la regarder fixement, il ne l’aimait pas du tout. Cette intruse qui se croyait tout permis le mettait mal à l’aise.
Le louveteau ne put réprimer un mouvement de recul lorsque l’échidné s’exclama en le dévisageant d’un regard de convoitise :
- C’est quand qu’on mange ?

[center]
Revenir en haut Aller en bas
Katos

Katos


Messages : 80
Date d'inscription : 22/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyJeu 17 Sep - 18:18

Ce chapitre est un de mes préféré =D. CAR Y'A INKE. Et Kyliam, aussi =).

/me pète un cable, et se fait butter d'une balle bien placé dans la tête.

Ahaha, trop fort le coup de Kyliam qui fait peur au louveteau. J'adore ce genre de coup (Hum, je deviens comme Advenn, sadique à souhait.) , avec le gamin qui préfère ne pas prendre de risque, on sait jamais, ça se trouve, Kyliam est bien lobovore xD. Hum, sinon, sympa, on apprend l'origine du nom Angel Island. Car je suppose que les colons parlent anglais, en fait, ou tu du moins une variation. Mais je vais faire une AUTRE question bien chiant. C'est dans quel ordre de grandeur, la distance temporelle qui nous sépare de ta fic ?

Je n'ai remarqué que deux petit problème :

Citation :
Elle n’en était pas certaine ses recherches n’en était qu’au début, mais elle ne pouvait pas rester sans rien faire devant la souffrance de leur ami.
Y'a pzut être un petit foirage dans la liasions de "Elle n’en était pas certaine" et "ses recherches n’en était qu’au début". Cela me semble un peu bizzare.

Citation :
- Voici Kyliam, elle est égoïste et prétentieuse, mais on s’habitue vite. Elle ne te mangera pas Inke, compléta-t-il à l’adresse du louveteau.
Tu as oublié de mettre "Elle ne te mangera pas Inke," avec la police du "mobien". Aussi, j'aurais mitune virgule avant "Inke", mais je suis pas tellement plus.

Et voila pour le commentaire du lion. xD C'est un peu plus consistant que d'habitude, non ? =)

EDIT : En fait, j'ai rien dit pour le mobien, j'ai été stupide xD
Revenir en haut Aller en bas
Kyliam
CPE Lance-Flamme
CPE Lance-Flamme
Kyliam


Messages : 150
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 47
Localisation : Derrière toi à te surveiller

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyJeu 1 Oct - 16:57

Citation :
C'est dans quel ordre de grandeur, la distance temporelle qui nous sépare de ta fic ?
._. J'ai pas compris la question. Sinon Oui les colons parlent anglais.^^ Et merci pour les petites fautes que je corrige de ce pas.


Chapitre 6 : Merin héros des loups



Merin avait couru tout le chemin, il était affolé seul. Il ne comprenait pas comment la situation avait pu dégénérer ainsi. Ils avaient l’avantage. Pourquoi tout à coup Lerss s’était-il effondré mortellement blessé par une arme invisible ? Le loup roux avait paniqué, une voix intérieure lui avait ordonné de fuir, de partir loin de ce danger inconnu. Il avait fui la peur lui serrant les entrailles. Il ne pensait plus qu’à ça. Il avait couru pendant presque deux heures avant de s’effondrer d’épuisement, tremblant, en larme. Peu à peu la peur disparue, une honte indescriptible prenait sa place. La terrible honte d’avoir abandonné ses amis. Les battements de son cœur ne s’étaient pas calmés mais, il battait pour une autre raison. Maintenant que le calme était revenu, que le danger était écarté, Merin prenait conscience de sa lâcheté. Comment avait-il pu fuir en abandonnant Lerss et Inke blessés ? Il avait l’impression d’être dans un cauchemar, mais c’était bien là la réalité. Comment allait-il annoncer au Conseil sa lâcheté ? Comment allait-il annoncer la mort de ses amis ? Merin caressa alors un fol espoir. Et s’ils étaient toujours en vie ? Il fallait qu’il revienne sur ses pas qu’il les sauve. Ce fut en tremblant que le jeune loup se remit sur pied et en marchant qu’il refit le chemin. Plus il approchait plus l’espoir de les revoir vivant devenait certitude. Lerss était un grand guerrier, le meilleur du village, le plus fort. Il ne pouvait pas finir comme cela, c’était impossible Merin en était persuadé. Il accéléra le pas pour arriver plus vite, pour rejoindre le lieu de la bagarre. Il retrouva son arc et les lances mais la seule trace qu’il trouva de ses amis l’inquiéta plus que tout. Une trace de sang s’enfuyait vers une oasis.
Merin se maudissait, il maudissait sa lâcheté, il aurait dû rester se battre jusqu’au bout, jusqu'à la mort s’il l’avait fallu, mais il ne voulait pas mourir. Il avait trop peur de mourir. Il ne voulait pas accepter ce que ses yeux lui montraient. Désespérément une explication naquit dans son esprit. Lerss blessé avait dû transporter Inke dans l’oasis. Gonflé d’espoir par cette certitude, le loup se précipita vers l’oasis mais il n’y trouva rien. Juste trois palmiers et un petit monticule de sable au milieu. Il y avait plusieurs odeurs, une odeur qu’il n’avait jamais rencontrée, qui se mélangeait à celles du sang et de la mort. Merin n’était plus sûr de rien, ses amis n’étaient pas ici et pourtant il refusait toujours de s’avouer qu’ils étaient mort. Il s’inventait toutes sortes de hypothèses toutes plus invraisemblables les une que les autres. Il s’imagina que ses deux compagnons s’étaient cachés et avaient laissé des indices pour les retrouver. Le tumulus l’intriguait et comme si le secret de la cache s’y trouvait enfoui, Merin se mit à creuser frénétiquement le monticule. Ce qu’il découvrit lui glaça le sang : dans le trou il y avait le corps sans vie de Lerss. Merin ne put réprimer la nausée et se détourna pour vomir. Qui donc avait pu faire ça ? Qui l’avait enterré comme un vulgaire détritus. Le loup n’en revenait pas : c’était horrible. En plus de la mort de son compagnon, c’était aussi la façon dont il l’avait découvert qui le rendait malade. Ceux qui l’avaient enterré n’étaient que des barbares. Lerss n’avait même pas eu la chance d’être immolé. Il fallait qu’il domine sa peine et sa répulsion pour réparer au mieux cette atrocité. Merin passa la journée à ressembler un lit de feuilles de palmier et à prier pour que les dieux acceptent l’âme du défunt parmi eux. Puis à la nuit tombée, il embrasa le corps de son compagnon. Après avoir passé la nuit entière à pleurer et à se remettre en question le loup roux décida de chercher les réponses. Il devait savoir comment cela était arrivé, pourquoi cela était-il arrivé ? Où était donc Inke ? Prisonnier ? Ou pire encore ? Enterré lui aussi dans un coin du désert ? Durant toute la nuit, il avait ressassé cette bagarre qui resterait encrée dans sa mémoire à tout jamais. Et il se souvenait parfaitement que le messager avait parlé de la météorite. C’était certes mince comme piste mais c’était la seule.

Avant l’aube, Merin se mit en route, il voulait lui-même voir cette météorite comme si elle détenait les secrets de cette tragédie, comme si elle pouvait effacer ses regrets, ses remords, sa honte. Il marcha pendant plus de deux jours avant d’atteindre l’endroit convoité, et ce qu’il y découvrit le laissa perplexe. Des êtres étranges et laids s’affairaient à entasser des caisses dans une grosse machine. Caché, Merin observa le manège des humains pendant plusieurs heures enfin la grosse machine décolla dans un vacarme assourdissant et s’éloigna dans le ciel. Il ne restait que quelques étrangers, cinq ou six tous portaient des vêtements beiges parfaitement identiques. En fait à par certain dont la couleur de la fourrure était plus claire, Merin avait du mal à les différencier. Il se décida à rentrer ce qu’il avait découvert dépassait la simple rixe dans le désert, c’était bien plus important, il devait absolument en parler au Conseil. En rentrant au village Merin s’imaginait répondre aux questions du Conseil et il n’avait pas les réponses à certaine : Arim voudrait sûrement savoir comment était mort son frère et pourquoi il n’avait pas été vengé ? Où était Inke ? Merin imaginait plusieurs réponses, il ne voulait pas dévoiler sa lâcheté, il n’arrivait même pas à l’accepter. Le canidé comme tous ceux de son peuple avait l’habitude des longues marches dans le désert mais le stress des derniers événements, et la fatigue l’avaient rattrapé. Il mit plus de trois jours avant de tomber sur une patrouille lancée à leur recherche. Merin était épuisé et se laissa guider par ses amis jusqu’au village. Pourtant dès son arrivée, il voulut voir les Sages. Lorsqu’il pénétra dans la grande hutte où se réunissait le Conseil, il y avait beaucoup de monde : les trois Sages, la prêtresse et plusieurs notables qui discutaient entre eux. Ils se turent rapidement en voyant le loup roux entrer. Un silence angoissant fit place au brouhaha.

- Que vous est-il arrivé Merin ? Où sont tes compagnons ? Mon frère ? demanda un grand loup bleu nuit aux yeux ocre.
Merin baissa les oreilles, ces questions qu’il avait tant redoutées. Comment leur annoncer ?
- Nous avons été attaqué et Lerss est mort, mort en me protégeant.
Il embellissait la vérité, un peu, mais c’était pour Arim surtout.
- Mort ? répéta ce dernier.
Fier le loup bleu ne versa pas une larme mais sa voix tremblait lorsqu’il demanda les circonstances de ce drame.
- Nous étions en patrouille, lorsque nous avons rencontré le messager du Grand Conseil. Il nous a avoué avoir été voir la météorite.
Un murmure parcouru l’assemble mais Merin n’y prêta aucune attention et continua son récit.
- Il nous a attaqué, il a blessé Inke et Lerss par je ne sais quel moyen mais il n’était pas seul, il était avec des étrangers.
- Quels étrangers ? demanda précipitamment, la seule représentante féminine du Conseil, une louve turquoise.
- Laisse le finir Mara, s’insurgea Arim.
D’un geste, il encouragea Merin à continuer.
- Je … Ils… Je me suis évanoui à mon réveil, il n’y avait plus personne. J’ai retrouvé le corps de Lerss dans une oasis enterré alors je l’ai sorti et…
Il s’arrêta une boule d’émotion dans la gorge l’étranglait, la culpabilité surtout de mentir ainsi à ses aînés. Ses amis. Mais il voulait tellement faire de Lerss un grand guerrier presque un martyre et de lui ce qu’il n’était pas : un loup courageux.
- Je n’ai pas retrouvé Inke. Alors j’ai voulu savoir, je me suis rendu à la météorite et j’ai découvert des monstres. Ils sont hideux, sans poils et géants, ils font presque deux fois ma taille. Ils ont des machines infernales et je suis persuadé qu’ils ont pris Inke mais je ne l’ai retrouvé nulle part dans leur campement. Je… J’ai peur qu’il soit mort.
A ces derniers mots, une louve vert clair, habillée d’une longue robe, étouffa un cri et partit en courant. Dans l’assistance personne ne parla ce fut Arim qui reprit la parole s’adressant à sa voisine.
- Mara va voir Silly, je comprends sa douleur mais ce n’est pas digne de son rang. Va la soutenir.
La louve turquoise affirma en s’inclinant et sortit à la suite de la prêtresse. Merin n’avait pas voulu ça, il n’avait voulu faire de peine à personne.
- Merin repose-toi, demain nous reprendrons cette conversation et nous aviserons de ce qu’il faut faire. S’exclama Shiffer, le plus âgé des Sages du clan : un vieux loup gris aux yeux sombres.

Puis les deux Sages firent sortir tout le monde, restant seuls pour discuter. En sortant de la hutte pour rejoindre celle de ses parents, Merin aperçu Mara la mine sombre revenir vers le Conseil. Il était rare que celui-ci n’invite personne pour les délibérations. Le loup roux fut accueilli par ses parents soulagés de le revoir en vie et il dut encore une fois raconter son histoire en prenant un repas. Mais avant de se coucher, il voulait voir Silly, il voulait savoir comment elle allait. Il sortit discrètement sans prévenir ses parents et se dirigea vers une hutte tous près de la sienne. Il faisait déjà nuit noir, il sut aux flammes vacillantes qu’il voyait au travers des fenêtres que la guérisseuse ne dormait pas encore. Il entendit des gémissements et l’instant d’une seconde, il voulut faire demi-tour. Il était dans l’encadrement de la porte et lorsque la louve verte le vit, elle se précipita dans ses bras en pleurant. Merin ne savait quoi faire, quoi dire ? Il n’était pas certain de la mort d’Inke, il ne voulait pas mentir à Silly, mais il était trop tard pour faire machine arrière. Après de longues minutes, la louve s’écarta et l’invita à entrer. Les yeux encore humides.

- Viens ! Cet onguent va te remettre sur pied ! dit-elle en lui tendant un petit flacon contenant un liquide rouge.
Le canidé la remercia et s’apprêtait à lui dire la vérité, lui dire que ce n’était pas le messager qui avait blessé Inke mais lui par accident. Non il ne pouvait pas, il avait trop peur de sa réaction. Trop peur de la vérité. Merin allait tourner les talons lorsque Silly le retint.
- Merci Merin. Merci de m’avoir dit ce qu’il était advenu à mon fils, jamais je n’aurais supporté de ne pas savoir.
Elle s’efforçait de sourire mais sa voix tremblait.

Le loup roux se sentait mal à l’aise, une énorme boule dans sa gorge l’empêchait d’avaler sa salive et son estomac lui faisait horriblement mal. Cette maladie soudaine n’avait aucun remède, il le savait, il la connaissait : la culpabilité, la honte. Encore une foi en croisant le regard azur de la louve qui ressemblait tant à celui d’Inke, il faillit lui dire toute la vérité, mais aucun mot ne sortit de sa bouche. Merin regagna son domicile la queue entre les jambes, les oreilles basses, honteux. Sa nuit fut agitée de cauchemar tous plus terrifiant les un que les autres où les fantômes de ses compagnons venaient se mêler aux monstres pour le harceler. Mais. A son réveil son histoire était prête dans les moindres détails : une histoire loin de la vérité, une histoire qui le faisait devenir ce qu’il avait toujours souhaité : Un grand guerrier sans peur aussi fort que Lerss. Un héros.

Il faisait déjà jour lorsque Merin ouvrit les yeux, il avait passé une très mauvaise nuit et se sentait encore fatigué, ses yeux se posèrent sur le petit flacon que lui avait remit Silly, un fortifiant. Il en avait tellement besoin mais il ne voulait pas l’utiliser, il ne s’en sentait pas digne. Il se leva fit une rapide toilette pour chasser les dernières traces de sommeil et se rendit directement à la hutte du Conseil. Il n’y avait que les Sages et Silly. La louve verte avait les yeux humides mais semblait résolue à comprendre ce qu’il était advenu de son fils. Durant de longues heures, on l’interrogea, lui demandant toujours plus de précisions. Certain détail était tout droit sortit de son imagination mais cela collait si bien à l’image qu’il voulait se donner. En fin de matinée, le Conseil avait pris sa décision. Ils ne pouvaient pas laisser ces crimes impunis mais se lancer à l’assaut d’un ennemi inconnu était suicidaire. Ils montèrent donc une expédition avec pour but d’en apprendre plus sur les étrangers. Arim voulait absolument faire parti du voyage, il voulait voir où son frère était mort.

Merin le guida, ainsi qu’une dizaine de guerriers jusqu'à l’oasis. Rien n’avait changé les traces de lutte, la traîné de sang qui rendait la roche et le sable plus foncé à certains endroits. Dans la petite oasis, Arim prit quelques minutes pour se recueillir, Merin, lui, découvrit des traces qu’il n’avait pas remarquées la première fois, sûrement trop occupé à chercher ses compagnons. Il n’en avait jamais vu de pareille : elles avaient un motif régulier, une sorte de bande avec des losanges à l’intérieur sans interruption et s’éloignait dans deux directions opposées. Il se rappela les véhicules qu’il avait vu dans le campement humain et en déduisit rapidement que ces traces leur appartenait. Il fit part de sa découverte aux autres loups ainsi que ses déductions.

- Je suis certain que c’est pour cela que je n’ai pas pu trouver Inke ils l’ont emmené vers la montagne. Laisse-moi y aller pour le retrouver. Supplia le loup.
- Il n’y a sûrement plus d’espoir et nous ne pouvons pas franchir les montagnes.
- Qui te dit que le Grand Conseil n’est pas avec ses étrangers. Voilà pourquoi il voulait que l’on quitte le village : pour pouvoir nous tendre un piège dans le désert là où nous étions plus vulnérable ! s’écria le jeune canidé roux. Lerss l’a toujours dit !
Parmi les guerriers un murmure d’affirmation vagabonda.
- Laisse-moi essayer pour Silly ! Implora Merin.
Après une petite hésitation Arim donna son accord :
- Va y, mais pas seul, Shell et Tira iront avec toi. A l’appel de leurs noms, deux loups parfaitement identiques dressèrent l’oreille.

Ils avaient un pelage gris anthracite strié de bandes noires et des yeux brillant mauves. Merin n’avait jamais réussi à faire la différence entre ces deux jumeaux mais fut soulagé qu’ils l’accompagnent. Tout comme lui, ils idolâtraient Lerss, partageaient ses idées et étaient de surcroîts de très bons guerriers. L’un deux s’avança vers lui et posa une main sur son épaule.

- Nous ramènerons Inke, je te le jure et ces étrangers payeront leur crime. Dit-il en regardant le loup roux droit dans les yeux.
- Shell a raison, peu importent les règles maintenant que le Grand Conseil nous a défié nous allons répondre. S’exclama sont frère.
- Calme toi, le réprimanda Arim, nous ne sommes certain de rien alors pour le moment ramenez nous Inke et rien d’autre. Bonne chance.
Merin et les jumeaux partirent au pas de course en direction des montagnes suivant attentivement les traces. Ils avaient plus de cinq jours de retard sur les envahisseurs, il fallait les rattraper le plus vite possible.



Thomas était surexcité et ne prêtait aucune attention aux regards moqueurs des soldats qui l’encadraient. Il ne pensait qu’à la planète, aux hybrides, et aux milliers de choses qu’il allait découvrir de ses propres yeux. Déjà par le petit hublot, on pouvait découvrir l’étendue désertique parsemée de petites oasis de verdure. Il avait du mal à apercevoir l’extérieur coincé entre deux militaires à la carrure de lutteur. Entre le matériel et les passagers. La navette, pourtant relativement grande, était surchargée.
Ce fut en tremblant légèrement que Thomas descendit la rampe d’accès pour débarquer, les bras chargé de son baluchon. Sa première impression fut une oppression et une sensation de lourdeur désagréable. On lui avait expliqué que la gravite plus forte sur la planète faisait cet effet, mais cela disparaissait au bout de quelques jours. Le temps de s’habituer. Le jeune aspirant jetait partout autour de lui des regards curieux, mais mis à part le sable, la roche ocre et les tentes des soldats il n’y avait rien. Son regard tomba soudain sur le général venu les accueillir, Thomas se raidit et se mit au garde à vous. Sans prêter la moindre attention au garçon, ni aux autres soldats, Johnson se dirigea directement vers Smith et les deux officiers se rendirent sous la tente pour discuter un instant.

Thomas était toujours en position de salut, lorsqu’un soldat lui tapa sur l’épaule.
- Viens nous aider à débarquer le matériel !
- Oui !
En moins de vingt minutes, ils avaient réussi à débarquer les plus grosses caisses qui furent entreposées dans une des tentes. La forte gravité les rendait encore plus lourde et en posant la dernière qu’il avait fallu porter à trois, Thomas essuya son front dégoulinant.
- Qu’est qu’il y a la dedans pour que ce soit si lourd ?
- Du PQ ! Ironisa un soldat avant d’éclater de rire, rapidement imité par son collègue.
- Bien sûr et moi je suis la reine d’Angleterre, marmonna Thomas en sortant de la tente.

Il sentait bien qu’il y avait un malaise entre lui et les autres militaires. Ils se connaissaient tous de longue date et n’adressait la parole au jeune aspirant que pour le railler ou pour lui donner des ordres. Thomas en était affecté car il n’avait aucune idée de ce qu’il avait pu mal faire pour s’attirer autant les foudres de ses compagnons. Il se consola en se disant que Smith l’avait emmené pour une bonne raison. Peut-être les soldats était-ils simplement jaloux ?

Enfin le général Johnson reprit la navette avec les quelques soldats qui étaient restés avec lui et regagna le Santa Maria. En attendant l’arrivée du second vaisseau, Thomas se mit à ranger le matériel qui composait son bureau. Il n’aimait pas ce travail, mais cela lui permettait d’être sur le Nouveau Monde, alors il ne s’en plaignait pas.

Au bout de trois jours, il se rendit compte que cela était bien moins passionnant que ce qu’il avait espéré. En fait, ils ne faisaient rien de leur journée si ce n’était qu’essayer d’apercevoir les loups qui traînaient parfois dans le campement, mais personne n’en avait vu. Smith soupçonnait leur présence tout comme Johnson car plusieurs objets se déplaçaient la nuit ou disparaissaient. Un rasoir, un savon, même une montre s’était volatilisée de la tente du lieutenant. Au matin du troisième jour, Smith prit l’initiative d’entrer en contact avec les hybrides. Il fit installer un écran géant : une simple toile blanche que l’on avait étendue entre deux piquets et y projeta les premières séances de Shinzen avec Selic. La première vidéo tourna en boucle toute la journée, et dès le lendemain, Smith projeta les deux suivantes. Cela regroupait presque une semaine de travail avec l’hybride. Benjamin espérait ainsi montrer ses intentions pacifiques envers les canidés. Le matin suivant le colonel constata avec satisfaction que son stratagème payait. Un loup bleu nuit aux yeux jaunes se tenait devant l’écran le regardant avec attention. Il mesurait un peu plus d’un mètre et portait une longue lame à la ceinture ainsi qu’une cape qui couvrait ses épaules. Lorsque Smith s’approcha de lui le loup se retourna et la main sur le manche de son arme plissa les yeux en fixant l’humain.

- Je m’appelle benjamin. Articula doucement le colonel.
Après un long silence, le loup demanda dans un anglais plutôt hésitant :
- Pourquoi tuer les loups ?
Ses yeux brillaient d’une colère retenue. Smith était un stratège et surtout était doué d’un don inné pour comprendre les motivations de ses interlocuteurs. Très vite, il fit le rapprochement avec le rapport de Shinzen que Johnson lui avait fourni avant de partir. Il entrevit alors un moyen de peaufiner son plan.
- Nous ne voulons pas de mal aux loups. Mais il y a des dissidents dans nos rangs, je vais vous expliquer ce qui s’est passé.
Le loup bleu hésita longtemps partagé entre l’envie de se venger et celle de connaître les causes exactes de la mort de son frère. De plus, ils n’avaient trouvé aucune trace d’Inke dans le camp.
- Je suis Arim, Sage des loups. Explique-moi !

Le loup et le colonel passèrent plusieurs jours ensembles à apprendre l’un de l’autre. Benjamin avait donné une version légèrement modifiée du rapport de Shinzen mais qui lui permettait de mettre son plan de conquête en place. Il voulait à tout prix s’assurer du soutient des loups. De son côté Arim lui fit par de ses soupçons au sujet du Grand Conseil et lui expliqua le mode de fonctionnement politique sur le grand continent.
- Si je comprends bien, sans le Grand Conseil les hybrides auraient du mal à s’organiser il faudra donc commencer par eux.
- Tu dois aussi te méfier de échidnés ils sont totalement indépendants et de redoutables guerriers. C’est à cause d’eux que les loups se retrouvent ici, en exile.
Dans le plus grand secret Smith et Arim mirent au point un plan d’attaque relativement élaboré.
Revenir en haut Aller en bas
http://esprit-libre.urtopic.com/index.php
Katos

Katos


Messages : 80
Date d'inscription : 22/06/2009

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptySam 17 Oct - 12:27

Encore une fois, superbe chapitre ^W^ ! Je n'ai remarqué une faute, mais c'est une faute de sens, je trouve :

Citation :
De son côté Arim lui fit par de ses soupçons au sujet du Grand Conseil et lui expliqua le mode de fonctionnement politique sur le grand continent.
- Si je comprends bien, sans le Grand Conseil les hybrides auraient du mal à s’organiser il faudra donc commencer par eux.


C'est "les hybrides". En effet, hybride signifie le croisement de deux individus de deux espèce. On l'utilise pour parler du fait qu'ils sont mi-humain, mi-animaux... Or, ils ne peuvent pas se considérer comme hybride, étant donner que les humains viennent juste d'arriver... Enfin, j'espère être clair x)

Sinon, je demandais juste quand, dans le futur, se situait ta fic, déjà (je me rappelle plus si on le vois dans la fic, comme j'avais oublier pour l'anglais, et en plus, c'est connus, je suis flemmard ._.)
Revenir en haut Aller en bas
Donf

Donf


Messages : 41
Date d'inscription : 23/06/2009
Age : 32
Localisation : SBLAM

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptySam 17 Oct - 15:05

o_o MIKO ! T'aurais dû me prévenir ! Mais c'est parfait, parfait. J'en suis justement au chapitre 5, je vais pouvoir suivre cette fic comme les autres sans me dépêcher, alors. Mais alors toi tu vas te prendre un méga post dans la poire que ça va pas tarder ! è_é

Bizarrement, tu as la même tare que Viper Dragoon Sur PSoF. Phrases à rallonges et orthographe à côté de la plaque (quand on connaît ton niveau en tant que correctrice-prof-de-français-pour-particuliers-*SBAF). Alors ce qu'on va faire c'est que là je vais rattraper ces deux chapitre là, le 5 et le 6, et je te montre tout ça. Si ya eu aucun post derrière le mien j'éditerai.
... En somme là je poste pour quoi en fait ? Pour te prévenir ! è_é
CAVACHIAY *Meurt
Revenir en haut Aller en bas
Kyliam
CPE Lance-Flamme
CPE Lance-Flamme
Kyliam


Messages : 150
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 47
Localisation : Derrière toi à te surveiller

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptySam 17 Oct - 15:58

Hum c'est plutôt moi qui devrais être surprise. Enfin je le suis là en ce moment. J'allais arrêter la publication ici.

Petit Fils : Pour les phrases à rallonges on m'a déjà fait le reproche et il se corrige au fil des chapitres. C'est bien pour ca que je l'ai trouvé facilement cher VD. ^^' Si il reste des fautes je suis preneuse. J'suis sûre qu'il en reste plein malgré les nombreuses relectures. Hum tu sais qu'elle est aussi sur DA cette fic. Et sur mon blog également.

J'vais donc attendre que tu ais fini d'ingurgiter ces deux chapitres pour mettre le suivant. Je pense pas que ça gêne Katos qui l'a déjà lue ni Viko si il suis toujours...


Katos : Hum tu n'as pas tord mais le terme hybride est utilisé par les humains pour qualifier les mobiens. Rarement le contraire, contrairement à AOM dans ma fic ce n'est pas un terme péjoratif. La fic comme je l'ai dis plus haut se passe 66 ans avant les évènements actuels des Jeux Sonic. Dans l'ensemble je le place dans un futur proche.

Je rappelle aussi que je me base uniquement sur les jeux, il n'y a rien de l'univers de Sonic X ni des Comics Archie ou d'autres dérivés. Et encore il ne faut pas tenir compte des derniers jeux puisque je l'ai quand même écrite en 2007. Enfin l'histoire et l'intrigue ont été mises en place depuis cette époque.


Chapitre 7 : La forêt de champignons



La nuit était tombée sur la forêt, le petit groupe avait allumé un feu de camp et y faisait griller les fruits. Une drôle d’ambiance régnait dans le campement. Les humains dévisageaient la Mobienne de même qu’Inke. Le louveteau n’avait rien mangé et s’était installé sur un arbre à une distance respectable de l’échidné, ne la quittant pas du regard. Kyliam était le centre d’intérêt et ce n’était pas pour lui déplaire. Elle jetait un clin d’œil au canidé de temps en temps pour voir sa réaction, cela l’amusait. Pourtant au bout d’une heure ce petit jeu devenant lassant, elle se leva et sans un mot se dirigea vers le couvert des arbres.

- Tu ne veux pas rester ? demanda Kenny dans un Mobiens laborieux.
En entendant cette proposition le louveteau sursauta de frayeur, et se rattrapa de justesse pour ne pas tomber de son arbre. Kyliam se retourna vers l’humain. Elle était partagée entre l’idée de rester ici et son devoir qui l’attendait. La curiosité et la perspective de pourvoir martyriser encore quelques temps le loup la décida à camper avec les humains.

- Soit. C’est si gentiment proposé. Répondit-elle en revenant près du feu.
- Ce n’est pas une bonne idée, elle est dangereuse, elle me fait peur, s’exclama Inke en sautant de son arbre pour s’approcher.
Il avait utilisé le langage humain pour que l’échidné ne le comprenne pas. Le hérisson poussa un long soupire.
- Elle ne te fera rien, dit-il au louveteau.

Kyliam s’était réinstallée près du feu, assise en tailleur, elle observait avec attention le sac de couchage que Tilia venait de sortir de son bagage. L’hybride était intriguée par les étrangers et leur drôle de coutume. Quelle idée de s’enfermer dans un sac pour dormir ?
Kenny était lui aussi très intrigué par la nouvelle venue. Mais Selic s’était refusé à parler d’elle. Aussi se décida-t-il à lui demander lui-même, même si son Mobien était très basique. Il avait compris quelques mots et espérait pouvoir en apprendre plus sur elle.

- D’où viens-tu ? demanda-t-il.
Elle le regarda en penchant la tête et répondit :
- De la forêt ! dit elle en désignant les arbres dans son dos. Tu m’as pourtant vu arriver. Non ?
Kenny soupira, et essaya une autre question. Ses tatouages l’intriguaient.
- C’est quoi ces marques sur ton bras ?
L’échidné regarda son bras et releva la tête.
- Ce sont des tatouages.
- Je veux dire : à quoi ils servent ?
Kyliam regarda de nouveaux son bras comme si elle le voyait pour la première fois alors que Selic éclatait de rire. L’échidné prit une mine mi-amusée, mi-sérieuse avant de répondre.
- Ils servent à plusieurs choses, attraper des objets entre autres.

Kenny complètement perdu regarda le hérisson qui, une fois calmé, lui expliqua qu’il s’était trompé dans sa question et avait demandé à quoi servaient ses bras. En grognant le garçon reprit son interrogatoire, il tenta ainsi plusieurs questions, mais n’obtint aucune réponse. Soit Kyliam répondait à côté, soit il écorchait des mots, ce qui lui valait les moqueries de Selic. Mais patiemment l’échidné répondait. Finalement le chercheur se décida à abandonner.

Il soupira et s’étira.
- Je n’ai pas fait beaucoup de progrès depuis le début, constata-t-il.
- Si mais tu as un accent horrible, pouffa le louveteau.
- Pourquoi ne pas poser tes questions dans ta langue ? demanda soudain Kyliam dans un anglais presque parfait.
Tout le monde la dévisagea avec surprise. Contente de son effet, l’échidné éclata de rire.
- Je vous suis depuis la montagne, j’ai appris en même temps que lui, dit-elle en désignant Inke.
- C’est incroyable comment faites-vous, pour apprendre aussi vite ? S’étonna le chercheur.
- Ton langage est très simple, répondit le hérisson.
Il se leva, et rejoignit un arbre sur lequel il grimpa pour s’allonger sur une branche.
- Il faut dormir, demain on part tôt.
Inke s’empressa de l’imiter, mais choisit un arbre plus éloigné. Kyliam se leva à son tour.
- Il faudra partir tôt et avancer vite, dit-elle en s’asseyant au pied de l’arbre d’Inke au grand désespoir de celui-ci.
À son tour Kenny s’enroula dans son sac de couchage et très vite il s’endormit.


Avant même les premières lueurs de l’aube, Kyliam et Selic étaient déjà réveillés et discutaient du meilleur chemin à prendre. La forêt recelait bien des dangers, le groupe avait pour le moment suivi le cours de la rivière. Ce chemin était certes le plus facile mais aussi le plus long et l’échidné essayait de convaincre son ami de couper par la forêt. Le hérisson n’était pas certain que les humains puissent les suivre. Finalement ils décidèrent d’en parler aux chercheurs. Selic les réveilla tandis que Kyliam prit un malin plaisir à sortir le louveteau du sommeil. Elle se hissa jusqu'à la branche du petit Mobien, s’installa juste à côté de lui et le remua doucement pour le réveiller.

- Debout c’est l’heure de manger ! Susurra-t-elle doucement.

Inke n’avait pas très bien dormi et émergea du sommeil difficilement. Il entrouvrit les yeux et son regard tomba sur l’échidné, penchée sur lui, souriant de toutes ses dents. Son cœur s’arrêta une fraction de seconde et le louveteau poussa un cri qui acheva de réveiller les autres dormeurs du camp. Oubliant totalement qu’il était sur une branche à près de deux mètres du sol, le canidé se leva précipitamment pour s’éloigner de Kyliam et bascula dans le vide. Il s’écrasa par terre sous le regard moqueur de l’échidné. Inke se remit sur pied en frottant son arrière-train douloureux tandis que d’un saut Kyliam atterrit souplement sur l’herbe encore humide de rosée. Les deux hybrides rejoignirent Selic et les humains près du feu éteint. Tout en prenant un rapide repas Selic expliqua son dilemme à Kenny.

- Nous n’avons plus beaucoup de temps pour traverser, alors on a deux choix soit on continue par la rivière mais en courant pour gagner du temps soit on coupe par la forêt mais le chemin est plus difficile et plus dangereux. Il faudra de toute façon abandonner les sacs ici.
- Quel danger il peut y avoir ici ? demanda la biologiste.
- On peut faire de mauvaise rencontre.
- On ne peut pas courir toute une journée, c’est impossible de tenir un tel rythme. Ajouta le chercheur.
Les regards des deux humains se croisèrent, ils n’avaient pas besoin de se concerter pour prendre leur décision.
- Par la forêt, affirma Kenny, en laissant tomber son sac au sol.

Il se ravisa et sortit son appareil photo, un petit canif et une sorte de téléphone portable dont il se servait pour communiquer avec le vaisseau ou Johnson, qu’il fourra dans sa poche. Tilia chargea le fusil sur son épaule et laissa à contrecœur son bagage. La petite troupe se mit alors en marche.
La forêt était très épaisse, les arbres et les champignons géants étaient de plus en plus nombreux et le sentier de plus en plus difficile d’accès. En fin de matinée, il leur était devenu impossible de progresser au sol et ils durent grimper dans les arbres et avancer en passant de branche en branche. Cet exercice ne posa point de problèmes à Kenny, il avait passé son enfance à jouer dans les arbres du grand jardin familial mais ce n’était pas le cas de Tilia qui peinait à avancer. Les deux chercheurs résistaient avec peine à l’envie de s’arrêter pour prendre des échantillons de mousse qui recouvrait les troncs ou encore les fleurs aux couleurs éclatante qui poussait un peu partout, même sur les champignons.

Kenny parvenait de temps en temps à prendre une photo lorsqu’il devançait le groupe. Il venait justement de passer près d’une magnifique fleur fuchsia qui poussait sur un champignon. De la taille d’un poing, elle avait des pétales brillants et de très larges feuilles jaunes tapissaient son pied. Le savant prit plusieurs clichés et en attendant le reste du groupe les regarda pour éliminer ceux qui ne lui étaient d’aucune utilité. Il se retourna vers ses compagnons occupés à aider Tilia à passer sur le champignon suivant, et ne vit pas une fine liane jaune s’enrouler autour de sa cheville. Il se retrouva à plat ventre lorsque la plante le tira brutalement en arrière et Angel roula en dehors de la capuche. Désespérément le garçon tenta de se retenir aux petits lichens qui poussaient çà et là sur le champignon mais inexorablement il était attiré vers la plante vorace. La fleur que Kenny avait photographiée avait disparu, les feuilles jaunes s’étaient contractées et formaient une immense poche dont les parois suintaient d’un liquide brunâtre, telle une bouche géante se délectant d’avance de son plat de résistance. Les appels au secours du garçon attirèrent l’attention des hybrides. Selic et Kyliam se précipitèrent à son aide laissant Tilia à la garde d’Inke. Mais la plante carnivore, était bien décidée à garder sa proie voir même à en récupérer d’autres. Elle détendit d’autres tentacules vers les hybrides. Le hérisson les évitait avec agilité sautant par dessus, déjouant toutes les tentatives pour l’attraper. Sans trop de difficulté, il réussit à récupérer le chao complètement sonné, le confia au louveteau et repartit vers son ami. Il essayait de s’approcher de Kenny sans parvenir à l’atteindre, la plante défendait jalousement son butin. L’échidné s’était arrêtée à distance respectable, juste assez près pour que la plante puisse l’atteindre et ne bougeait plus. Elle n’esquissa aucun geste tandis qu’une liane s’élançait à toute allure à sa rencontre. D’un mouvement vif, la Mobienne attrapa le tentacule qui s’était enroulé autour de son bras et tira dessus de toutes ses forces. Perturbée par cette proie résistante, la plante carnivore délaissa un instant Kenny et Selic, le hérisson en profita pour s’approcher du scientifique. Celui-ci sentant que la fleur ne le tirait plus s’était redressé et avec l’aide du canif qu’il avait gardé se dégagea de l’emprise du monstre végétal. Comprenant qu’on lui arrachait son festin la fleur abandonna l’échidné pour lancer toutes ses lianes libres vers l’humain. Selic fut plus rapide et entraîna à toute allure son ami hors de portée. Ils étaient sauvés et la plante dut se résoudre à se contenter de l’échidné, mais Kylian ne l’entendait pas ainsi. Tirant plus fort encore sur les lianes, les tatouages qui ornaient son bras se mirent à briller d’un rouge étincelant. Une langue de feu sortit des marques et dévora les lianes puis la plante en entier. En quelques secondes il ne restait plus qu’un gros tas de cendre de la plante carnivore. Inke et Tilia qui avaient assisté à la scène sans pouvoir intervenir les avaient rejoints et tous se rassemblèrent autour du défunt végétal.

- C’était quoi ça ? demanda le chercheur.
- Une plante carnivore, répondit le hérisson en haussant les épaules, je te l’avais dit : la forêt recèle bien des dangers.
- Je parlais du feu, comment elle a pris feu ?
Le garçon trop préoccupé à se mettre à l’abri des tentacules n’avait pas vu l’intervention de l’échidné mais ce n’était pas le cas de Tilia.
- Comment tu as fait Kyliam, c’est toi qui as provoqué ce feu non ? demanda-t-elle.
- Je pas comprendre ! s’exclama la Mobienne en reprenant la route.

Selic lui emboîta le pas ainsi que le loup après avoir remit le chao à Kenny. Les humains durent laisser leurs questions en suspend pour le moment. Pendant le trajet, la biologiste expliqua ce qu’elle avait vu à Kenny et comme à son habitude le chercheur essaya de trouver une explication logique au phénomène. Bien sûr le plus simple était de demander à l’échidné, mais elle ne voulait visiblement pas répondre.


Selic et Kyliam marchaient en tête, le hérisson ne comprenant pas la réaction de son amie, vis-à-vis des humains, l’interrogea.

- Pourquoi tu as feint de ne pas comprendre la question de Tilia ?
- Je ne veux pas leur en parler,
dit-elle en regardant tristement sa main gauche. Cela ne les regarde pas et de plus je ne leur fais pas confiance. Tu devrais te méfier de ces étrangers.
- Tu te méfies de tout le monde, même de ton propre peuple !
- Et c’est pour cela que je suis encore en vie. J’ai mes raisons pour ne pas faire confiance au clan des échidnés.


Accélérant le pas, Kyliam mit fin à la conversation. Le Mobien resta perplexe, il connaissait l’échidné depuis longtemps et pourtant il ne savait presque rien d’elle, Selic s’était toujours demandé pourquoi elle ne parlait plus à son peuple. Quant au feu qui avait dévoré la fleur, Selic savait que Kyliam aurait tout donné pour en être débarrassée. Ses pensées le ramenèrent plusieurs années en arrière alors qu’il était à peine plus âgé qu’Inke. Il se rappelait parfaitement ce jour où il l’avait rencontrée :


Comme tous les enfants passant l’âge adulte il participait à une épreuve. La sienne n’était pas très complexe et se résumait à traverser la grande plaine du territoire principal seul, sans le clan. Depuis tout petit, il était habitué à voyager ainsi sur les terres planes et désertes de la plaine et cela ne l’effrayait pas. Il avait donc patiemment attendu que le clan parte et prenne une semaine d’avance pour le rejoindre au point de rendez-vous. La plaine était traversée par un long fleuve, ses rares petits bois lui procuraient nourriture et abri pour la nuit. Durant sa traversé, il fut un matin attiré par des éclats de voix. Plusieurs hybrides se disputaient, curieux le hérisson n’avait pas résisté à l’envie d’en savoir plus. Devant lui sur la plaine, juste à la lisière de son refuge, Kyliam était entourée d’une bonne dizaine de voleurs de grand chemin. Tous portaient des armes et leurs silhouettes faisaient peur à voir. Certains étaient de races inconnues pour le jeune hérisson, mais l’un d’entre eux celui qui aboyait les ordres le fit frissonner. C’était un léopard à l’allure athlétique, il portait une longue lame recourbée. Son torse était parcouru de marques, signes de durs combats et une longue cicatrice lui traversait le visage partant de la pointe du menton pour remonter sur la joue et l’œil gauche jusqu’au front. Il menaçait l’échidné lui réclamant un joyau qu’elle refusait catégoriquement de lui remettre. La dispute s’était envenimée et ils en étaient venus aux mains, l’échidné avait déjà habilement envoyé deux voleurs au pays des songes.

Avant même de réfléchir aux conséquences de ses actes, Selic bondit à l’assaut des agresseurs, désarmant un premier qui lui tournait le dos. Puis le hérisson s’était attaqué à celui qui donnait les ordres. Il avait l’agilité et l’assurance de la jeunesse mais son adversaire l’expérience et la sagesse d’années de combat. Avant même que Selic puisse le toucher, le chef des gredins l’avait plaqué au sol, immobilisant la lame effilée de son sabre à un cheveu de sa gorge. Tout c’était passé si vite, du rôle valeureux de sauveur, le hérisson s’était retrouvé en celui, pitoyable de l’otage. D’un geste de la main, le félin arrêta les trois voleurs encore en état de se défendre puis redemanda le joyau à l’échidné menaçant de faire un sort au hérisson.

- Le gosse m’importe peu. Répondit calmement Kyliam
Le hérisson était terrorisé, il se voyait déjà six pieds sous terre. Il n’osait pas bouger ni même respiré de peur de se voir transpercé par l’arme.
- Vraiment ? Menaça le léopard en appuyant le sabre sur le cou de Selic faisant perler quelques gouttes de sang.

Selic étouffa un gémissement lorsque la pointe d’acier pénétra sa chair. Les trois gredins s’étaient reculés, mais entouraient toujours l’échidné. En plissant les yeux, celle-ci avança sa main gauche qui tenait la pierre précieuse en signe de bonne volonté. Sans relever complètement son sabre, le léopard fit un signe à son complice qui s’approcha d’elle pour lui prendre le joyau. Un sourire moqueur se dessina sur ses lèvres lorsqu’il l’eu en main. Selic, bien que la pression de l’arme ait disparu de sa gorge, n’osait pas faire un geste, mais il put tourner la tête pour voir la Mobienne. De sa position, il vit le brigand qui se tenait derrière elle sortir un poignard et le lever au-dessus de sa tête pour l’abattre sur elle. Dominant sa peur, le hérisson cria une mise en garde qui lui valut un coup de pied dans les côtes. Mais la Mobienne put se retourner à temps pour saisir la main armée de l’hybride. Sans arrêter l’élan de l’agresseur, elle s’écarta de la trajectoire de la lame et la guida vers son adversaire. En le regardant droit dans les yeux l’échidné lui planta le poignard dans le ventre puis le repoussa. L’hybride, eu un hoquet de surprise, puis il s’effondra en criant tenant son abdomen transpercé par son propre poignard. Les deux autres voleurs s’élancèrent vers l’échidné. Ce qui suivi jamais Selic ne pourrait l’oublier : Les tatouages qui décoraient le bras et la jambe de Kyliam se mirent à luire telle des marques incandescentes et de longues lames de feu en étaient sorties. Comme des serpents, les flammes l’entourèrent la protégeant des agresseurs qui surpris, avaient stoppé net leur attaque. Puis les flammes devinrent offensives, elles s’attaquèrent aux voleurs les encerclant les immobilisant dans une tornade de feu. Ils criaient, de peur, de douleur lorsque les flammes léchèrent leurs fourrures, pénétrèrent leur chair, brûlèrent leurs os. Le léopard aussi surpris que Selic n’avait pas fait un geste, mais se reprit très vite. Il fixa son regard sur le hérisson, comme si il était responsable de ce massacre, et leva son arme pour l’achever. Selic ne vit que les serpents de feu accourir vers eux, puis tous s’embrasa, il était perdu dans un océan de flammes, une chaleur étouffante, infernale. Les langues de feu étaient passées tout près de lui, sans le touché mais il les avait sentit, sentit leur chaleur. Il vit le léopard brûlé vif, le félin criait en courant dans tous les sens, puis finit par s’effondrer au sol en se roulant par terre. Enfin tout s’arrêta. Le feu, la chaleur, les cris, seul restait des cadavres calcinés, l’affreuse odeur qui lui portait au cœur et Kyliam au milieu du carnage. Quelques flammes dansaient encore autour de son bras, tandis qu’elle récupérait la pierre précieuse en l’arrachant de la main carbonisé du brigand. Les serpents incandescents finirent par revenir dans ses tatouages comme des animaux de gardes bien dressés qui après leur macabre besogne rentraient dans leur demeure. Le hérisson ne pouvait plus faire un geste terrifié par le spectacle affligeant des cadavres, paralysé par la peur, pétrifié par le regard de l’échidné. Elle fixait les dépouilles, il n’y avait ni colère, ni haine, dans ses yeux, juste une sorte de dégoût. Puis ses paupières se fermèrent et l’échidné s’effondra au sol.

Selic était complètement perdu, il ne savait plus quoi penser, cette hybride si forte il y a quelque secondes, elle qui avait terrassé dix brigands en un rien de temps, venait de tomber dans les pommes sans aucune raison. Le hérisson se remit debout en grimaçant, sa poitrine et sa gorge le brûlaient et ce n’était pas dû aux flammes. Après de longues minutes d’hésitation, il s’approcha de Kyliam méfiant, et posa une main sur son épaule la bousculant légèrement pour la réveiller. Elle était brûlante comme dévorée par un brasier intérieur. Il resta longtemps indécis, mais maintenant que tous dangers étaient écartés, plusieurs solutions s’offraient à lui. Il aurait pu prendre la fuite, rejoindre le point de rendez-vous avec le clan, faire comme si rien ne s’était passé. La curiosité fut plus forte. Qui était-elle ? Quel était donc cet étrange pouvoir qui lui permettait de donner vie aux flammes ? Qu’avait donc de si particulier cette pierre précieuse pour déclencher un tel conflit ? Son regard fut attiré par le joyau que l’échidné tenait toujours dans sa main : une roche translucide, mauve, taillée en forme de prisme, elle était aussi grosse que son poing. L’odeur pestilentielle des cadavres devenait de plus en plus difficile à supporter, Selic se résolut à partir, mais il ne voulait pas la laisser seule, l’abandonner. Il voulait surtout des réponses à ses questions et elle seule pouvait lui donner. Il l’emmena à l’abri du petit bois, celui ci poussait tous près du fleuve. Le hérisson cueillit une large feuille qu’il trempa dans l’eau pour rafraîchir la Mobienne et attendit patiemment son réveil. Enfin Kyliam sortit du sommeil brusquement, comme si elle sortait d’un cauchemar, elle se redressa en criant. Son regard balaya les environs fébrilement et tomba sur hérisson assis en tailleur à une dizaine de pas. Les deux hybrides restèrent ainsi de longues minutes à s’évaluer du regard sans dire un mot.

Selic était impressionné et dut ressembler tout son courage pour poser sa première question.
- Qu’est ce que c’est ? demanda-t-il en désignant le joyau.
- Une Emeraude du Chaos.
Le hérisson connaissait les histoires que l’on racontait sur ces pierres légendaires mais il n’en avait jamais vu et jusqu'à ce jour, doutait même de leur existence. Les hybrides discutèrent ainsi un bon moment. Kyliam posait beaucoup de question sur lui et son peuple mais ne répondait presque jamais à celle du hérisson. Lorsqu’elle eu assouvi sa curiosité, l’échidné se remit sur pied et pris congé.
- C’était complètement idiot d’intervenir. Dit-elle sans même se retourner avant de disparaître derrière les arbres.

Le hérisson était perplexe, il ne s’attendait pas à cette réaction. Il avait espéré des remerciements, redouté des reproches. Non. Ce n’était rien de tout cela, juste une simple remarque dit d’un ton neutre, comme si elle avait parlé de la pluie et du beau temps.
Ils se revirent plusieurs fois par la suite et devinrent rapidement amis. Ce fut bien plus tard que le hérisson apprit que Kyliam était en froid avec son peuple et vivait seule. Selic commençait à la connaître et savait que l’assaillir de questions n’était pas le meilleur moyen d’en apprendre plus. Elle ne livrait ses secrets que si elle le souhaitait.


Aujourd’hui encore le hérisson se demandait pourquoi il avait tant voulu intervenir. Élan de courage ? Sauver une belle en détresse ? C’était, à l’époque, ainsi qu’il se justifia. Avec le recul, il s’était trouvé prétentieux et inconscient.


En trois jours de marche intensive, il avait retrouvé espoir d’arriver dans les temps. Ils étaient arrivés dans une zone marécageuse où seuls les champignons poussaient. Il n’y avait ici ni plantes carnivores, ni grands prédateurs. Le principal danger résidait dans les pluies acides qui pouvaient tomber de manière brutale et inattendue. Certain champignon sensible à l’agression de cette pluie se flétrissait pour s’en protéger. Un voyageur imprudent qui se retrouvait à ce moment là sur un de ces champignons avait le droit à une chute dans les marécages remplis de vase et d’algues qui ne lâchaient que rarement leurs proies. D’autres, au contraire, profitaient de cet apport en sels minéraux pour se développer à toute vitesse, souvent des lianes permettant au champignon de chercher plus loin ses nutriments. Ces incroyables capacités naturelles pouvaient les aider à progresser plus vite le tout était de bien choisir son champignon. En prenant justement une de ces lianes épaisses Selic se rendit compte que les humains n’avaient aucun sens de l’équilibre, tenir et descendre en glissant sur ces tentacules verts relevait du défi pour ses compagnons humains. Si Kenny ne s’en sortait pas trop mal, Tilia refusait catégoriquement de glisser sur les lianes. Au bout de cinq minutes de discussion Kyliam perdit patience, saisissant la main de la jeune femme elle la tira sur les lianes et l’entraîna à sa suite sans se soucier une seule seconde des cris de peur de la chercheuse. Elle les faisait effectivement avancer plus vite, Selic sourit à cette idée Kyliam respectait toujours sa parole, mais jamais comme on le souhaitait. Les champignons se firent de plus en plus rare, remplacer par des arbres épineux. Le marécage laissa la place à du sable enfin il débouchèrent sur une plage de sable fin. Il avait réussi, ils étaient arrivés à temps pour la grande marée.
Revenir en haut Aller en bas
http://esprit-libre.urtopic.com/index.php
Donf

Donf


Messages : 41
Date d'inscription : 23/06/2009
Age : 32
Localisation : SBLAM

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyVen 23 Oct - 12:48

Chapitre 5

Citation :
Le canidé était terrorisé se débattait tellement que son bandage s’était défait.
Manque de liaisons entre les deux descriptions => Il est terrorisé ET il se débat etc
Citation :
Il espérait avoir un soutien dans son ancien ennemi devant cette menace sortie d’un cauchemar. Mais, il se rendit soudain compte
Avoir un soutien en/de son ancien ennemi. Pareil, pas de virgule juste après "Mais", ça coupe la phrase dès le début, ça passe mal à la lecture.
Citation :
Ses yeux commençaient à se remplir de larme.
Larmes.
Citation :
Mais de là, à lancer directement les hostilités en menaçant le messager ?
Pourquoi une virgule après "Mais de là" ?
Citation :
- Lerss était le frère de notre Grand Sage, si on apprend que je ne l’ai pas vengé. Je risque une lourde sentence.
Manque de sens, un point en trop sûrement. La phrase est coupée "si on[...]POINT.Je risque..." Ca va pas.
Citation :
Les gens comme Lerss sont persuadés que le Grand Conseil veut nous exterminer
Les "gens" me dérangent... Ce sont des hybrides.
Citation :
La jeune femme approuva d’un signe de tête, sans quitter des yeux le sentier. Plus elle montait plus la conduite devenait difficile.
Elle montait ? Qui montait ? La voiture ? La jeune femme ? La route ?
Citation :
Kenny ne pu s’empêcher de remarque que malgré la température extrêmement basse du sommet,
remarquer*
Citation :
De nouveau les humains furent surpris par la composition de la végétation en plus des grands et imposants arbres aux feuilles géantes il y avait d’énormes champignons de plusieurs mètres de haut.
Phrase trop longue ! ^^
Citation :
Ils suivaient le court d’une rivière sur laquelle des nénuphars géants poussaient.
Le cours d'une rivière.
Citation :
L’hybride blanche, s’approcha lentement en regardant Inke fixement.
Virgule mal placée, coupe encore la phrase dès le début.
Citation :
L’échidné s’était avancée et se tenait juste devant lui, d’un geste vif, elle arracha l’arme des mains du jeune loup et la jeta par dessus son épaule.
Encore une fois tu décris deux choses différentes dans une même phrase. J'explique :
Il y a le temps où elle s'est avancée, ET il y a le temps où elle agit. On peut pas mettre ces deux temps dans une même phrase, ou en tout cas là ça fait bizarre. Je propose tout simplement : "L'échidné s'était avancée et se tenait juste devant lui. D'un geste vif, elle arracha etc..."


Chapitre 6

Citation :
il était affolé seul
Il était affolé ET seul
Citation :
Il fallait qu’il revienne sur ses pas qu’il les sauve.
Deux fois "qu'il", ça fait redondance. Mais au moins une virgule : qu'il revienne, qu'il les sauve.
Citation :
Il s’inventait toutes sortes de hypothèses toutes plus invraisemblables les une que les autres.
d'hypothèses ; les unes que les autres
Citation :
Il s’imagina que ses deux compagnons s’étaient cachés et avaient laissé des indices pour les retrouver.
avaient laissés
Citation :
Qui donc avait pu faire ça ? Qui l’avait enterré comme un vulgaire détritus.
Pourquoi mettre un point et pas une interrogation ?
Citation :
Caché, Merin observa le manège des humains pendant plusieurs heures enfin la grosse machine décolla dans un vacarme assourdissant
pendant plusieurs heures, quand enfin la grosse machine etc
Citation :
En fait à par certain dont la couleur de la fourrure
à par certains
Citation :
Il se décida à rentrer ce qu’il avait découvert dépassait la simple rixe dans le désert
Une virgule, ou un point. Il ne rentre pas ce qu'il a découvert, n'est-ce pas ?
Citation :
Merin s’imaginait répondre aux questions du Conseil et il n’avait pas les réponses à certaine
à certaines
Citation :
Il nous a avoué avoir été voir la météorite. Un murmure parcouru l’assemble
Avoué avoir été voir... Ca fait lourd.
Citation :
- Quels étrangers ? demanda précipitamment, la seule représentante féminine du Conseil
Virgule inutile, "demanda précipitamment la seule etc"
Citation :
Dans l’assistance personne ne parla ce fut Arim qui reprit la parole s’adressant à sa voisine.
Du calme ! XD On dirait que tu étais en colère quand tu as écrit ça, ça défile à toute vitesse ^^ Virgules, virgules, laisse-nous respirer dans la lecture : "Dans l'assistance personne ne parla. Ce fut Arim qui reprit la parole, s'adressant à sa voisine."
Citation :
et se dirigea vers une hutte tous près de la sienne
Tout près
Citation :
Encore une foi en croisant le regard azur de la louve qui ressemblait tant à celui d’Inke
encore une fois
Citation :
Sa nuit fut agitée de cauchemar tous plus terrifiant les un que les autres
de cauchemars ; les uns que les autres
Citation :
Mais. A son réveil son histoire était prête
Point ? Inutile. Ca coupe complètement la phrase et la lecture. "Mais à son réveil, son histoire etc"
Citation :
Certain détail était tout droit sortit de son imagination mais cela collait si bien à l’image qu’il voulait se donner.
Certains détails étaient tout droit sortis
Citation :
Rien n’avait changé les traces de lutte, la traîné de sang qui rendait la roche et le sable plus foncé à certains endroits.
Phrase trop longue et bizarre. "Rien n'avait changé ; les traces de lutte, la traînée etc"
Citation :
Il n’en avait jamais vu de pareille : elles avaient un motif régulier,
de pareilles
Citation :
- Va y, mais pas seul,
Vas-y
Citation :
Ils avaient un pelage gris anthracite strié de bandes noires et des yeux brillant mauves.
des yeux brillants
Citation :
S’exclama sont frère.
son
Citation :
- Calme toi, le réprimanda Arim, nous ne sommes certain de rien alors pour le moment ramenez nous Inke et rien d’autre.
Calme-toi ; certains de rien ; ramenez-nous
Citation :
que Thomas descendit la rampe d’accès pour débarquer, les bras chargé de son baluchon.
les bras chargés
Citation :
On lui avait expliqué que la gravite plus forte sur la planète
La gravitée
Citation :
- Qu’est qu’il y a la dedans pour que ce soit si lourd ?
là-dedans
Citation :
- Bien sûr et moi je suis la reine d’Angleterre, marmonna Thomas en sortant de la tente.
Répartie un peu trop simple ^^ *Se fait cramer
Citation :
Ils se connaissaient tous de longue date et n’adressait la parole au jeune aspirant
et n'adressaient
Citation :
Peut-être les soldats était-ils simplement jaloux ?
étaient-ils
Citation :
- Tu dois aussi te méfier de échidnés ils sont totalement indépendants
des échidnés


Un conseil ? Relis tes chapitres à voix haute, tu pourras mieux corriger ces phrases trop longues et les virgules mal placées ou manquantes.
Sinon pour l’histoire et bien c’est très original (Origine-al ha ha *Se fait encore cramer), les personnages sont tous plus intéressants les uns que l’autres et se démarquent bien. J’attends de voir où tout ça va nous mener !

Edit : Teuh, j’avais pas vu le nouveau chapitre ><
Je le lirai d’ici ces quelques jours, je posterai rapidement o/
Revenir en haut Aller en bas
Kyliam
CPE Lance-Flamme
CPE Lance-Flamme
Kyliam


Messages : 150
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 47
Localisation : Derrière toi à te surveiller

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyVen 23 Oct - 14:40

Le gros avantage d'avoir comme ça à chercher dans le texte pour corriger les fautes que tu m'as trouvée, c'est que j'en ai corrigé d'autres qui t'avaient échappées. ^^ Bon certaines avaient déjà été repérées mais dans l'ensemble c'est vrai que j'ai un gros problème de ponctuation. Je l'ai un peu amélioré dans les chapitres suivants. Merci Donf cette analyse m'a été très utile. Par contre j'édite pas ici. La flemme de refaire la mise en page. Peut être plus tard.
Revenir en haut Aller en bas
http://esprit-libre.urtopic.com/index.php
Viko
Corps Enseignant
Corps Enseignant
Viko


Messages : 236
Date d'inscription : 17/06/2009
Age : 32

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyDim 1 Nov - 20:43

Et bien, j'en ai mis du temps, mais finalement, j'ai tout lu.

Bon, les fautes, Donf est passé par là hein. ce qui est agaçant, c'est que ce sont les seuls véritables reproches que je peux te faire, parce que niveau intrigue et compagnie, je ne vois pas de défauts, tu maitrise ton sujet, et je vois donc c'te fameuse Kyliam...

Et bien sur ce, je ne peux que demander la suite, parce que j'aime !
Revenir en haut Aller en bas
Kyliam
CPE Lance-Flamme
CPE Lance-Flamme
Kyliam


Messages : 150
Date d'inscription : 16/06/2009
Age : 47
Localisation : Derrière toi à te surveiller

Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] EmptyMer 4 Nov - 15:24

La suite : J'adopte le mini résumé que je mets sur DA. Je sais pas si il est utile mais bon.
J'espère qu'il y a moins de fautes dans celui ci. N'hésitez pas à me les montrer si vous en trouvez. Maintenant les critiques sur le scénario et les suppositions sont aussi les bienvenues. Ça me permet de voir si je vous emmène dans la direction que je souhaite.

Kenny, Tilia et Inke guidés par Selic avancent toujours vers une destination inconnue. Il sont accompagnés par Kyliam mais personne ne sait trop pourquoi. Après plusieurs péripéties dans la forêt de champignons géants, ils arrivent enfin face à la mer Emeraude. Juste à temps pour traverser. Mais ils ne sont pas encore au bout de leur voyage, d'autres dangers les guettent ainsi que de nombreuses découvertes.

Chapitre 8 : Le grand Conseil



Ils avaient débouché sur une étendue de sable fin aussi belle qu'une carte postale. Le soleil couchant dardait ses rayons dorés sur la mer, la faisant briller de mille feux. Kenny se serait cru aux caraïbes tant le spectacle était fantastique. Pourtant il ne s'arrêtait pas au soleil couchant, des ruines de marbres blanc et bleu s'élevaient de la mer partiellement retirée. Les bâtiments appartenant à une antique cité engloutie ruisselaient d'eau s'écoulant des fenêtres cassées en cascades impressionnantes. De longues routes pavées, en partie encore englouties, émergeaient parfois des eaux ou étaient envahies par de puissantes vagues.
Ils avaient réussi, ils étaient arrivés dans les temps, la grande marée venait à peine de débuter et cela leur laissait la nuit pour se reposer. Selic estimait qu'il leur faudrait bien la journée entière pour traverser le bras de mer avec les humains. Il ne voulait pas prendre le risque de traverser de nuit. Si ce chemin était praticable, il était toujours très dangereux. La grande marée se produisait de façon régulière trois fois par cycle. Lorsque Mobius se retrouvait entre les deux lumières, l'attraction combinée de la planète et du soleil permettait à la mer de se retirer sur plusieurs dizaines de kilomètres, laissant apparaître la citée engloutie. Le hérisson s'était toujours demandé comment une civilisation pouvant bâtir de telles œuvres architecturales s'était laissée prendre par les flots de la mer Emeraude. Les légendes sur la citée engloutie avaient bercé son enfance et lorsqu'il l'avait vue pour la première fois, il y a trois ans, il avait été fasciné par ce spectacle. Aujourd'hui encore, il ne put détacher son regard des ruines avant que Kyliam ne le ramène à la réalité avec un bâillement sonore.

Le petit groupe s'installa pour la nuit Selic et Tilia partirent chercher des fruits tandis que le louveteau et Kenny ramassaient du bois pour faire du feu. Comme à son habitude, l'échidné se contentait d'attendre tranquillement que les choses se passent. Cela énervait particulièrement Inke. Le jeune loup avait complètement oublié la peur et la rancune que lui inspiraient les humains et Selic. Il était bien trop occupé à éviter Kyliam qui prenait un malin plaisir à l'enquiquiner. Ils passèrent une nuit tranquille, bercés par le murmure des vagues au loin. Le lendemain, dès l'aube, les aventuriers se remirent en chemin. Ils n'avaient pas le droit à l'erreur, il leur fallait emprunter des voies de marbres glissantes, recouvertes d'algues. Parfois le chemin se coupait, car il plongeait dans les remous furieux de la mer qui se faufilait entre les bâtiments. Une chute dans ces tourbillons était presque toujours mortelle. Pour passer, ils empruntaient alors des ponts de singes humides, glissants et particulièrement instables. Ils étaient justement sur l'un de ces ponts de cordes tressées en file indienne. Le hérisson en tête, suivi des humains tandis que le louveteau fermait la marche se tenant à une distance respectable de l'échidné. En plus de la désagréable sensation de transgresser un tabou en posant les pieds sur le Grand Territoire, il se méfiait et redoutait une nouvelle entourloupe de l'hybride blanche. Il préférait ne pas y penser et perdre son regard dans le gouffre qu'il surplombait. En dessous d'eux une cascade ahurissante, l'eau s'échappait d'un bâtiment par un pan de mur entièrement détruit dans un vacarme assourdissant. Tant est si bien qu'aucun d'entre eux n'entendit la corde se rompre sous leurs poids et les précipiter dans le vide. La corde avait cassé près du point de départ, Selic qui était presque arrivé à destination, s'élança et atterrit sans trop de mal sur le toit du bâtiment suivant. Aussitôt il se pencha pour repérer ses amis. Ce fut avec soulagement qu'il s'aperçut que les deux humains avaient réussi à s'accrocher à la corde. Kenny tentait déjà de remonter malgré l'eau de la cascade qui lui tombait dessus. Rapidement il arriva à la hauteur de la jeune femme et l'aida à son tour à monter. Juste en dessous d'eux, Kyliam se tenait d'une main à la corde et regardait vers les remous de l'eau. Selic ne vit nulle part le louveteau et pria intérieurement pour que celui-ci soit caché par la cascade. L'échidné se retourna vers lui pour lui crier :

- Occupe toi des humains !

Puis lâchant la corde, elle plongea dans le tourbillon furieux. Très vite Selic la perdit de vue dans l'écume blanche. C'était pure folie, Kyliam était certes une excellente nageuse, tout comme lui, mais ici elle n'avait aucune chance de s'en sortir vivante. Reprenant ses esprits, il aida les humains à prendre pied sur la surface solide du toit. Essoufflé, Kenny se laissa tomber sur le dos, les bras en croix, il était frigorifié, trempé et effrayé par leur mésaventure. Se redressant, il regarda autour de lui et finit par demander.

- Où sont Kyliam et Inke ?
Le hérisson lui répondit sans quitter des yeux les eaux furieuses, espérant toujours voir son amie faire surface.
- Inke est sûrement tombé et Kyliam a sauté pour le rattraper.
- C'est pure folie ! s'exclama Kenny en se précipitant aux côtés de Selic, vite rejoint par la jeune chercheuse.
Tous trois cherchaient désespérément une forme de vie, un signe quelconque dans l'eau tumultueuse. Mais rien ne leur apparut pendant de longues minutes, stressantes, angoissantes, désespérantes.
- Mon dieu ! murmura Tilia tandis que ses yeux s'emplissaient de larmes.



Sans hésiter, l'échidné avait sauté, elle n'avait pas vu le louveteau tomber mais elle l'avait entendu crier lorsque le pont avait cédé. Kyliam était certaine qu'il était tombé. Elle se laissa porter par le courant, ne cherchant pas à aller contre, en espérant qu'elle rejoindrait ainsi le jeune loup. Son initiative fut payante, très vite elle aperçut une forme se débattant dans le liquide, elle s'en approcha et l'attrapa par la taille. Les yeux fermés, Inke tentait de nager remuant les bras et les jambes dans tous les sens sans pour autant avancer, cela ne servait qu'à épuiser son énergie. Lorsqu'il sentit qu'on le tirait, il ouvrit grand les yeux de surprise. En s'apercevant qu'il s'agissait de l'échidné, malgré la peur que celle-ci lui inspirait, il en fut soulager et s'agrippa à elle. Il ne savait pas nager, il n'y avait pas d'eau dans le désert et il s'était cru perdu dans ce tourbillon.

De nouveau avec son fardeau, l'hybride blanche se laissa porter par le courant. Très vite celui-ci les amena près du bâtiment en ruine. Kyliam savait que c'était leur seule chance de s'en sortir. Profitant qu'ils passaient à proximité d'une fenêtre cassée, elle redoubla d'efforts pour s'agripper au rebord et au prix d'une dernière traction à la force des bras, elle se hissa à l'intérieur avec le loup. Ici le courant était bien moins fort mais traître, si ils ne faisaient pas attention, ils se retrouveraient propulsés de nouveau à l'extérieur et cette fois plus rien ne pourrait les sauver. Kyliam savait que parfois des bulles d'air restaient piégées dans les interstices du bâtiment et se mit donc à la recherche d'une de ces bulles. Cette entreprise fut plus complexe que prévue. Inke avait de plus en plus de mal à retenir son souffle et commençait à paniquer, il s'accrochait plus fort à l'échidné et entravait ses mouvements. En s'enfonçant plus loin dans le bâtiment, ils débouchèrent dans une salle où le courant était très faible et le sol recouvert d'algues dégageant de grosses bulles d'oxygène. D'une impulsion, Kyliam se lança vers le plafond et trouva rapidement un renfoncement où les bulles s'étaient retrouvées prisonnières. En émergeant, elle reprit son souffle de même que le louveteau. L'air avait un goût de renfermer et une désagréable odeur de moisi mais ils n'allaient pas faire les difficiles. Kyliam désigna une petite niche dans la paroi :

- Accroche-toi ici et ne bouge pas !

Le jeune hybride hocha la tête, incapable de parler. Dès qu'il eut grimpé dans la niche l'échidné replongea et disparut rapidement de sa vue.

Inke tremblait de peur, il était trempé, l'eau glaciale dégoulinait sur son épaisse fourrure tandis qu'il se recroquevillait dans la cavité. Lorsque le pont avait cédé, il s'était retrouvé précipité dans le vide, sans pouvoir se retenir, puis tout c'était passé très vite, le courant l'avait ballotté jusqu'à ce que Kyliam l'attrape. Comment l'échidné s'était retrouvée dans l'eau ? Inke n'en avait aucune idée et finit par se dire qu'elle avait subi le même sort que lui. Et les autres ? Peut-être était-ce égoïste mais pour le moment, le sort des humains et du messager lui importait peu. Comment allait-il sortir d'ici ? Bientôt la mer reprendrait sa place l'engloutissant dans les profondeurs. Kyliam lui avait dit de rester ici. Pourquoi ? Pour se débarrasser de lui ? Dans ce cas pourquoi l'avoir rattrapé ? Inke était perdu, hésitant à sauter dans l'eau pour chercher une sortie ou attendre patiemment le retour de l'échidné comme elle lui avait demandé. Ce qui le décida à attendre fut la peur de couler comme une pierre. Il attendait donc, anxieux, le retour de celle dont il avait si peur. Depuis tout petit, sa mère l'avait mis en garde contre les échidnés. Leur cruauté, leur soif de vengeance sur tous les loups, ceux qui désobéissaient surtout, or Inke se sentait coupable d'avoir enfreint l'interdiction qui pesait sur son peuple. De longues minutes s'écoulèrent, trop longues pour permettre à quiconque de survivre dans l'eau. Le désespoir avait rapidement remplacé l'inquiétude. C'était-elle noyée, l'avait-elle abandonné à son sort ? Le jeune loup était si abattu, qu'il sanglotait, la tête enfouie dans ses genoux en se balançant doucement d'avant en arrière.
Enfin Kyliam creva la surface reprenant vite son souffle. Elle se hissa à côté du petit hybride tandis que celui-ci, surpris par sa soudaine apparition, essuya, d'un revers de main, ses yeux humides.

- Je suis épuisée ! affirma-t-elle en regardant avidement le louveteau. Je prendrais bien un en-cas !
Inke eut un haut le cœur. C'était donc pour cette raison qu'elle l'avait tiré du tourbillon ?
- Tu… Tu... ne peux pas ? demanda-t-il timidement redoutant de la réponse.
- Retiens ton souffle le plus longtemps possible, ordonna l'échidné avant de replonger.
Malgré ses craintes, il la suivit, il préférait encore se noyer que de finir dévorer.

Kyliam l'entraîna plus profondément dans la battisse, nageant près du sol pour éviter les forts courants qui pouvaient à tout instant les balayer vers une fenêtre ou des débris. Mais bientôt le manque d'oxygène se fit sentir, Inke tira sur le bras de son guide pour lui signifier qu'il étouffait. Kyliam n'y prêta aucune attention et poursuivit son chemin l'entraînant plus loin encore. Le louveteau était au bord de l'asphyxie. Sa vision se troublait, ses poumons semblaient être en feu, peu à peu ses forces déclinaient et sans s'en rendre compte, il sombra dans l'inconscience. L'échidné sentit la main du garçon la relâcher, le tenant fermement par le poignet, elle accéléra sa nage. Le prochain point d'air n'était pas loin, à quelques brasses. Elle reprit son souffle en crevant la surface et regarda le canidé. Il ne respirait plus, même en dehors de l'eau. Sans se démonter, avec le calme qu'elle affichait toujours, elle insuffla un peu d'oxygène dans ses poumons. Cela suffit à les refaire partir et Inke se mit de nouveau à respirer, il reprit connaissance en toussant.

- Il nous reste encore une bulle d'air avant la sortie, t'as intérêt à tenir gamin ou je te laisse ici, s'exclama l'hybride blanche.

Incapable de prononcer un mot, trop occupé à reprendre son souffle, Inke hocha la tête. Puis après un temps de repos, ils plongèrent de nouveau. Encore une fois, elle l'entraîna dans les profondeurs, longeant ce qui avait dû être par le passé une immense salle de réception. Ils passèrent par une petite porte pour déboucher dans une pièce qui jadis avait été une cuisine, ce fut ici qu'ils remontèrent. Cette fois Inke avait tenu, il savait que son salut se trouvait au bout du chemin.

- C'est la dernière étape, on va remonter la cheminée mais le courant est très fort ne t'arrête pas.

Sur ces dernières recommandations, Kyliam plongea, rapidement imitée par le louveteau. Elle l'entraîna près d'un grand âtre de marbre envahi par les algues, où plusieurs petits poissons multicolores s'enfuirent à leur approche. Inke comprit immédiatement que la remonter serait difficile. Les parois étaient glissantes, il y avait à peine la place de s'y faufiler et la cheminée était en partie effondrée, les débris entravant le passage. Ils étaient plus obligés de grimper en escaladant les débris que de nager. De plus, un courant descendant tentait à chaque seconde de le refouler vers les profondeurs. Il était irrégulier, parfois fort à obliger le jeune loup à s'accrocher de toutes ses forces, parfois si faible qu'il le sentait à peine. Inke tentait d'atteindre une prise lorsqu'un flot puissant l'emporta. Kyliam ne l'avait pas vu, elle avait atteint la surface et l'air libre dont elle emplit ses poumons. Elle se cala du mieux qu'elle put pour tenter d'apercevoir son jeune compagnon. Elle était à l'air libre mais des vagues plus ou moins fortes l'aspergeaient régulièrement. C'était une de ses vagues qui avait fait lâcher prise à Inke. Ne le voyant pas l'échidné se demanda s'il avait réussi et s'apprêtait à replonger lorsque deux oreilles pointues crevèrent la surface. Ensemble, ils gravirent encore les quelques mètres qui les séparaient de toit du bâtiment. Lorsqu'il réussit enfin à se mettre à l'abri, Inke se laissa tomber au sol épuisé par ses efforts. De son côté, Kyliam en regardant autour d'elle avait repéré les humains et Selic et les avait appelés. Ils se rejoignirent rapidement en empruntant un chemin pavé. Tilia ne put s'empêcher de serrer le jeune canidé dans ses bras. Celui-ci plutôt surpris et fatigué la laissa faire sans rien dire. Heureusement pour les aventuriers, le reste du chemin se déroula sans autres mésaventures et ils atteignirent le continent à la tomber de la nuit. Sans attendre, ils s'installèrent pour se reposer, il leur restait encore bien du chemin à parcourir avant d'arriver à destination.


Au même moment, de l'autre côté du bras de mer, trois canidés sortaient de l'ombre des arbres géants pour admirer le spectacle de la Grande Marée.

- Ils ont déjà traversé. Tout est perdu, se lamenta Merin.
- Non on ne va pas abandonner.
- Il faut traverser nous aussi.

Il était habituel que les jumeaux complètent leur phrase sans se concerter. Merin avait enfin réussi à les différencier, Tira avait une plus mince rayure noire sur le bout de la queue, mais dans la pénombre du crépuscule, le loup roux n'aurait su dire lequel avait parlé en premier.

- On n'a pas le droit de… commença-t-il à répliquer.
- On a tous les droits pour retrouver Inke ! L'interrompit un des jumeaux.
- Shell a raison, on ne peut pas laisser tomber. De plus le Grand Conseil nous a délibérément attaqué, pourquoi respecter leur interdiction ? On doit retrouver ces assassins et Inke, s'il n'est pas trop tard. S'exclama Tira en avançant vers la mer.
- Du calme, ce serait suicidaire de traverser maintenant, attendons l'aube, le refréna son frère.

Shell était bien plus posé et réfléchi que son frère qui avait tendance à foncer sans vraiment réfléchir, il le tempérait souvent. Merin était impressionné de la symbiose qui existait entre eux.

Après une nuit de repos, ils se mirent en route et leur traversée se passa sans encombre très rapidement, ils furent sur le nouveau continent. Ils découvraient un paysage qu'ils n'avaient qu'imaginé au travers des contes et des histoires que les anciens leur racontaient. La plage était bordée de palmiers et plus loin d'étranges arbres à épines composaient une épaisse et magnifique forêt. Les canidés savaient qu'au-delà de cette plage, commençait le territoire des Syllistes, le peuple de la forêt. Ils avaient une réputation de pacifistes mais comment savoir qu'elle serait leur réaction en découvrant dans leur territoire des loups sensés être en exil.

Shell scrutait attentivement le sol.
- Ils sont partis ce matin, on a largement rattrapé notre retard et Inke est vivant, affirma-t-il en désignant une petite touffe de poils gris blanc accroché dans un buisson d'épineux.
- Je n'arrive pas à sentir sa présence, ces odeurs sont vraiment étranges, trop fortes ! s'exclama à son tour Tira.

Merin était soulagé et anxieux de savoir son jeune ami en vie. Il avait hâte de le retrouver, de le délivrer de ses tortionnaires. Il était persuadé que sa bravoure à venir le chercher malgré les interdits lui ferait oublier qu'il était à l'origine de cette flèche perdue. Pourtant il redoutait cet instant. Peut-être au fond de lui-même, savait-il que son mensonge ne résisterait pas ces retrouvailles. Merin fixait, d'un air absent, le vide devant lui et sursauta légèrement lorsque Tira posa sa main sur son épaule.

- Rassure toi on le retrouvera bientôt !

Merin baissa inconsciemment les oreilles en affirmant de la tête. Tous trois reprirent le chemin, persuadés de retrouver rapidement leur jeune ami mais ils durent déchanter rapidement. Ils perdirent très vite la piste des fuyards au milieu de la forte odeur de résine de pin. Après une nuit d'errance dans les bois, ils durent se rendre à l'évidence : Alors qu'ils croyaient avoir retrouvé les étrangers, ils avaient complètement perdu leur trace.


Les humains étaient exténués, ils avaient marché toute la journée et ne s'étaient accordés aucune pause, pas même lorsque la nuit les avait surpris. Selic voulait atteindre le village avant de s'arrêter. Ce fut tard dans la nuit qu'ils atteignirent leur destination. Kenny et Tilia se laissèrent tomber au sol, très vite imités par le jeune loup.

- On est arrivé ? demanda le métis en scrutant les alentours pour y déceler une quelconque trace d'habitation.
- Attendez-moi ici, répondit simplement le hérisson avant de s'enfoncer dans la végétation.
Kyliam s'installa à son tour sous un grand sapin, Kenny profita de ce moment de répits pour de nouveau tenter d'assouvir sa curiosité sur l'hybride blanche.
- Tu appartiens à la race des échidnés, où vivent-ils ?
- Dans leur maison comme tout le monde, répliqua Kyliam en tournant le dos au chercheur.
Bien décidé à avoir des réponses, le métis enchaîna :
- Tu m'as sauvé la vie avec cette plante, dans la forêt de champignons. Comment a-t-elle prit feu ?
Kyliam poussa un long soupir avant de se lever et de s'étirer.
- Je vous laisse, mon devoir m'attend et je n'ai plus le temps de m'amuser avec vous.
Sur ces paroles, elle se dirigea vers le sous bois.
- Attends où vas tu ?
- Chez moi ! répondit l'échidné en s'enfonçant dans la forêt.

Les humains restèrent un moment perplexes. Ne sachant trop quoi faire, ils se sentaient soudain très seuls dans cette forêt inconnue.
- Je ne vais pas dire qu'elle me manquera, mais quand même, souffla Inke le regard perdu dans la direction où l'ombre de l'hybride avait disparu.

Se replongeant dans le mutisme dû à la fatigue, ils attendirent patiemment le retour du hérisson.
Celui-ci ne revint pas seul, il était accompagné de deux autres hybrides, un cerf armé d'une lance qui leur lança un regard mélangé de curiosité et d'effroi et un panda. Ce dernier surpris grandement Kenny, il était plus grand que tous les autres hybrides qu'il avait vus et atteignait presque sa taille. Il ne portait pas d'arme, mais une courte veste sans manche fermée par une chaîne dorée. Il imposait le respect par sa posture et son attitude. Le métis sut immédiatement qu'il s'agissait d'un personnage important dans la société hybride et Selic le confirma en les présentant.

- Voici Maco chef du village de Kamel'ch et représentant au Grand Conseil des Syllistes. Je lui ai expliqué d'où vous veniez et lui ai demandé une audience pour vous.

Kenny et Tilia se regardèrent, ils ne savaient quel protocole utiliser avec le panda, ni ce qu'ils allaient dire au Grand Conseil. Maco posa son regard noir comme la nuit sur les humains sans manifester le moindre sentiment, puis fixa Inke qui recula pour se cacher derrière Tilia.

- Qu'en est-il des loups ? demanda le Sage d'une voix profonde.
- Ils redoutent un piège et souhaitent obtenir un territoire dans la forêt enfouie. Inke est venu pour avoir la certitude qu'il n'y a pas de danger.
Maco inclina légèrement la tête en répondant.
- Soit le bienvenu Inke. Le Grand Conseil a déjà un emplacement pour les tiens.

Puis le panda les invita dans son village pour le reste de la nuit. En silence la troupe se remit en marche. Kenny ne s'aperçut pas immédiatement qu'ils étaient arrivés, les maisons, presque toutes perchées dans les arbres, étaient silencieuses, plongées dans le sommeil de leurs habitants. Fabriquées en bois, reliées entre les différents arbres par des ponts en rondin et des échelles de corde, elles ressemblaient à des cabanes. Maco les guida vers une des rares demeures où une lumière vacillante apparaissait aux fenêtres. Laissant le cerf renter chez lui, les humains et leur hôte entrèrent dans une habitation au sommet d'un séquoia géant à l'aide d'une échelle de corde. Ils furent accueillis par la fille de Maco, une jeune panda rose, coiffée de tresses enroulées autour de sa tête. Elle leur apporta dans la grande salle centrale, un plateau de fruits que les voyageurs engloutirent avidement.

Kenny avait tant de questions qui lui brûlaient les lèvres mais il n'osait prendre la parole le premier de peur de vexer le Sage. Finalement à la fin du repas, Maco avec l'aide de Selic s'exprima.

- Jamais encore Mobius n'avait accueilli d'étrangers venus du ciel. Les nôtres soupçonnent depuis longtemps qu'il y a d'autres vies dans l'univers. Le Grand Conseil serait heureux de faire votre connaissance. Peut-être, pourrez-vous nous éclairer sur des évènements récents plutôt troublants. Selic a bien fait de vous conduire à nous. J'espère que nos peuples s'entendront.
Kenny ravit de voir que le Sage lui était amical, s'appliqua à répondre en Mobien.
- Notre peuple est venu en paix dans un but de compréhension et d'apprentissage, je suis certain que nous nous entendrons.
Maco ne répondit pas, mais fronça les sourcils puis afficha un sourire discret.
- Demain je vous emmènerai au près du Grand Conseil. Dit-il finalement en se levant pour laisser ses invités dormir, il sortit en leur souhaitant un sommeil réparateur.

La jeune panda rose leur installa des paillasses à même le sol où Tilia et Inke s'endormirent rapidement. Angel s'était, depuis longtemps déjà, lover et endormit dans la capuche. Le métis enleva précautionneusement le chao puis s'allongea à son tour sur la paillasse.

- Kyliam est partie ? demanda le hérisson.
- Elle a dit devoir rentrer chez elle, confirma le métis en s'étirant.
Il était si excité qu'il n'avait nulle envie de dormir malgré la fatigue.
- Je m'en doutais, c'est étonnant qu'elle soit restée si longtemps avec nous. Je crois qu'elle aime bien Inke.
Kenny réprima un rire.
- Ce n'est pas réciproque, Tu la connais bien non ? Tu sais où elle est partie ?
Le métis espérait enfin avoir les réponses qu'il avait vainement essayées d'arracher à l'hybride blanche. C'était peine perdue. Le hérisson le fixa un moment en silence. Ses iris reflétaient la lumière du foyer, ce qui les rendait plus rouges encore tandis que dans la pénombre son pelage d'encre dissimulait en partie ses traits.
- Tu devrais dormir, il faut compter trois jours de marche pour arriver jusqu'à la vallée où siège le Conseil ! S'exclama Selic en se levant pour se diriger vers la sortie.
- Et toi où tu vas ?
- Prévenir le Grand Conseil de notre arrivée. Je serais de retour demain.
- Mais tu viens de dire qu'il fallait trois jours ?
Le hérisson esquissa un sourire, Les humains étaient bien naïfs.
- Vous allez mettre trois jours, pas moi.

Puis il sortit sur le balcon de la maison. Kenny plongé dans l'incompréhension la plus totale le suivit et arriva au moment où l'hybride enjambait la balustrade pour atterrir quelques mètres plus bas sans un bruit. Après avoir adressé un dernier signe de la main à son ami, Selic partit en courant à une allure qui sidéra le métis. Kenny se remémora alors ce que lui avait dit Selic dans le désert. Peut-être ne s'était-il pas trompé en évaluant la vitesse de la Jeep. Il allait vraiment plus vite. L'esprit plein de questions, il se résigna à aller se coucher.
Revenir en haut Aller en bas
http://esprit-libre.urtopic.com/index.php
Contenu sponsorisé





Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty
MessageSujet: Re: Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]   Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse] Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Origine, l'histoire de Mobius. [Genèse]
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» Alternate Mobius, les caprices du multivers

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
School Project ! :: Hors Rp :: Fanzone :: Fan Fics-
Sauter vers: