La technologie, c'est difficile en fait. [TERMINAY]

HS-COUILLE DE MESSAGE, ENVOI DE MERDE. *finis son RP* Voilà o_o/HS

Non mais c'est vrai quoi.
La cour c'est le bien : Il fait plutôt frais, quelques nuages... Rien de bien méchant pour Zalosta, mais ça fait bien chier les autres.
De son perchoir, elle pouvait voir à peu près tout ce qu'il se passait en dessous : les élèves qui passait, et vazy que ça cause, etc... Oui, parce que Zalosta, en ce moment, était planquée dans un arbre. Fort pratique, pénarde, personne pour casser les pieds... Et en même temps elle guettait un peu les environs, allez savoir pourquoi.
Puis, un truc vibra dans sa poche : Le téléphone portable, truc de service qu'elle devait avoir constemment sur elle au cas où il y aurait telle ou telle chose à côté.

Il faut dire, Hood lui avait déjà un peu expliqué ce qu'il en était. Petite sonnerie, ça voulait dire qu'il y avait un message, telle sonnerie telle personne qui appelait, etc... Mais là comme c'était un message texte, Zalosta avait encore un peu de mal, sur un si petit clavier ! Et y'avait pas toutes les touches aussi, c'était la galère. Donc elle regardait faire les gens par en dessous, comment ils faisaient, comment ils FAISAIENT pour écrire si vite !
Surtout que là... Le message de Zalosta, si c'était pas écrit par des martiens, elle se posait des questions. Elle n'a jamais connu les joies du SMS, donc pour trouver ce qu'il en était ! En plus c'était même pas par une personne repertoriée de ses contacts... Une erreur, mais ça, Zalosta savait pas du tout... Pour dire, elle savait même pas le supprimer, chose qui était agaçante...

Donc bon, il ne restait plus qu'a requester de l'aide à quelqu'un en dessous. Un peu rouge de honte, étant donné qu'elle allait sûrement passer pour une idiote ( Ou pas, ça faudra voir ? ), elle guetta quelqu'un d'éventuellement assez compréhensif vis à vis de sa situation. Donc après un moment... Elle repéra un drôle d'humain tout habillé en sombre par en dessous. Un humain ! Il n'y en avait pas beaucoup dans les environs, mais pourquoi pas après tout. Elle sauta donc de son arbre gentiment, et atterit devant lui. Elle passa sa main sur son uniforme, et remit les manches en place ( soit : retroussée ), et demanda, levant son pti téléphone :

"Tu pourrais m'aider s'il te plait ? J'arrive pas à retirer ce maudit machin..."

En effet ça parrait très étrange : Arrivée d'un arbre, demande pour le portable... Style la personne qui vient d'une autre époque ! Enfin, y'a un peu de ça de toute manière.

Sans dire un mot et approuvant seulement par signes de têtes, Zalosta suivit les instructions de Miles sagement. C'est que c'était une sale bête ce téléphone mine de rien... Un brin trop compliqué pour tout retenir, tout de même. Un vieux machin sans couleurs aurait bien fait l'affaire pour la hérissonne.

"Tiens, tu vas dans ta boite de messages, tu vas dans "Options", "Gérer les messages", puis tu vas dans la fonction "Supprimer" et tu sélectionnes ton SMS. Tu confirmes, et c'est bon. Mais il faut avouer que le programme de ton portable est un peu compliqué, essaye de tester avant d'acheter la prochaine fois, tu trouveras probablement plus simple que ça comme système."

Satisfaite, elle reprit son portable en le regardant, souriante.

"Ah, merci beaucoup ! ..."

Mais elle n'eut pas le temps d'en dire plus : A peine s'était-elle retourné vers lui, il s'en était déjà allé, musique sur les oreilles. Eh bien, on ne pouvait pas dire qu'il perdait son temps. Elle nota tout de même qu'il était en train de lire, avant qu'elle atterrisse non loin de lui... un quelque chose à finir peut être, avant les cours ? Quoique, une BD, peu probable.
Elle refixa à nouveau son téléphone. Bizarrement, depuis qu'il lui avait rendu en main propre, elle y ressentait une sensation étrange. Un pouvoir inconnu résidait chez ce jeune, et ça ... La dérangeait ?

Regrimpant dans son arbre pour récupérer son sac, elle marcha lentement vers où il était allé. La curiosité la tiraillait. Un humain avec des pouvoirs, c'était très peu probable... Et surtout, inhabituel : Elle aurait bien fait de le détecter auparavent. Or là ce n'était pas le cas, c'est seulement en l'approchant de près qu'elle constate cette sensation. D'abord, elle pensa que ça devait être dangereux... Ou simplement, qu'il avait l'habitude de le cacher ? Ou bien n'avait-elle jamais eu affaire à ce genre de pouvoir, chose peu probable à son avis.
Non pas qu'elle prétend avoir tout vu ou tout enduré, mais elle estime avoir vu assez de chose... Pour que cet autre chose attire son attention à ce point, en tout cas.

*Un humain avec des pouvoirs... Ma parole, ça existe que dans les fictions ça.*

Connerie ! Elle hésita même à continuer sa route, si ça se trouve ce n'était qu'un lycéen ordinaire... L'air un peu triste, tout de même. Mais finalement, prise d'un nouvel élan de curiosité, elle alla pour le chercher. Il y avait encore un peu de temps avant le prochain cours, de toute manière.

Après un bref instant, elle le retrouva. Le centre de ses yeux se colora de rose un bref instant, presque menaçant. Sensation qui l'étonna : Elle refoula immédiatement cet excès de pouvoir, ses yeux redevenant à la normal.
Marchant sans le vouloir sans bruit vers Miles, elle arriva derrière lui, se pencha et demanda, curieuse :

"Si ce n'est pas un contrôle sur les éléments, quel est cette aura qui te suit ?"

Chose qu'on aurait peu de chance à entendre, mais Zalosta est bien convaincue de ce qu'elle dit, des fois. Allez savoir si il va comprendre de quoi elle parle, par contre. En tout cas, elle n'affichait que cet air semi curieux, rien de bien menaçant désormais.

Pas après pas. Un pied devant l'autre, en pliant légèrement le genou, c'est comme cela que l'on marche, c'est comme cela que Miles se déplaçait. Il allait presque sortir de la cour secondaire, afin de se trouver un coin plus proche de sa classe. Dans cette zone quasiment forestière, rien ne lui plaisait vraiment, Miles se sentait observé, suivit. Quelqu'un, quelqu'un qui... C'était impossible à définir. Était-ce encore cette jeune femme qui l'avait abordé ? Il n'avait même pas pris le temps de connaitre son prénom. Mais il le sentait. Quelqu'un se rapprochait de sa toile. Jusqu'à ce que les deux filins se rencontrent et se lient. L'élève de terminale stoppa à nouveau sa marche et se retourna pour voir à nouveau l'Omega.

"Si ce n'est pas un contrôle sur les éléments, quel est cette aura qui te suit ?"

"De quoi tu parles ? Mon gel douche ?"

Il avait dit ça en restant très sérieux, sachant pourtant que sa réflexion avait une connotation idiote. Miles devait garder son pouvoir secret, l'idéal était donc de rester sérieux tout en faisant croire qu'il ne comprenait pas ses paroles. Il espérait qu'elle ne chercherai pas plus loin. Le jeune homme n'avait aucune idée de qui était Zalosta, peut-être avait-elle un lien avec son passé, ou avec son pouvoir dont l'origine était toujours inconnue. Mieux valait ne rien dire. La hérissonne semblait ne baser son hypothèse que sur très peu de fondements. Si il arrivait à la désarçonner, tout irait bien, et il serait tranquille pour un moment.

"Tu as encore un problème avec ton portable ou je peux m'en aller ?"

Eh ? Drôle de réponse, drôle de réactions.

"De quoi tu parles ? Mon gel douche ? Tu as encore un problème avec ton portable ou je peux m'en aller ?"

Bon, tête de Zalosta à la Hunter ( soit un ~~ assez prononcé ). Un gel douche, wtf, quel rapport avec sa question ? Non, au lieu de la faire lacher, ça ne pouvait que l'accrocher encore plus : Soit il n'avait pas compris, soit il s'en cachait, parce qu'il était peu probable qu'elle se soit gourée ! Fronçant légèrement les sourcils, elle lui dit donc, en face de lui cette fois :

"Non non, c'est bien sérieux ce que je demande."

Dommage pour lui, Zalosta n'aimait pas laisser ce genre de chose inconnue. Elle l'observa rapidement, jaugeant la situation. Vraiment on dirait pas ! Mais le téléphone portait encore ce quelque chose d'étrange, qui dérangeait l'instinct de la hérissonne. Comme quelque chose qui n'a pas été vu depuis longtemps, qui ne devrait pas être présent désormais ici. Ou alors, ce serait quelque chose de vraiment inhabituel. Pour ça que Zalosta s'accrochait, dans un sens. Mais dans l'autre...

Elle leva ses mains lentements vers le visage de Miles, sans aller le toucher, et dit :

"C'est conséquent, et ça touche tout ce qui t'entoure. Ce n'est pas avec les éléments. Qu'est ce que c'est ?"

S'approchant d'avantage, elle commençait à avoir une allure effrayante, sans que ça soit véritablement menaçant pour la personne de l'humain... Enfin à lui de voir :

"Je peux rapidement considéré ça comme menaçant si tu ne me donnes pas un semblant de réponse. Si tu tiens à tout prix à garder ça... Eclaire moi, alors."

Elle resta ainsi, main de part et d'autre de sa tête, tandis qu'un étrange froid commençait à circuler le long de ses doigts...

"Non non, c'est bien sérieux ce que je demande."

Sérieux ? Que pouvait-il y avoir de plus sérieux que le gel douche de Miles ? Réfléchissons... Sa BD par exemple, avait pour lui plus d'importance que les interrogations de la hérissonne. Le jeune Howlett n'avait pas l'habitude des hybrides, même si il n'avait rien contre eux, mais visiblement, ces créatures ne lui réussissaient pas, surtout à cause de leur trop grande curiosité.

"Et ma réponse est tout aussi sérieuse, je pensais qu'en parlant d'aura, tu faisais référence à mon odeur puisque tu es capable de la sentir. Si ce n'est pas ça, je ne vois pas de quoi tu parles."

Zalosta s'approcha de lui, l'humain n'apprécia pas du tout cette proximité. Elle l'observait, puis approcha ses mains, on aurait dit un hamster qu'elle étudiait pour son bon plaisir. Intérieurement, le jeune homme avait un peu peur, mais extérieurement, il était inconcevable de le montrer. Sa mauvaise humeur était en train de prendre le dessus. Pour avoir la paix, il fallait savoir se faire respecter. La hérissonne allait devoir passer par là.

"C'est conséquent, et ça touche tout ce qui t'entoure. Ce n'est pas avec les éléments. Qu'est ce que c'est ?"

Miles prit un air étonné, dans le fond, il comprenait très bien, mais avouer ce qu'il sait était synonyme de danger. Hors de question de retrouver l'enfer qu'il a déjà vécu.

"Les éléments ? Feu, air, terre et eau ? Quel rapport avec moi ? Tu ne peux pas être plus précise et aller au but ?"

La maîtresse des glaces continuait à glisser ses mains autour de son visage, comme un mime qui plaçait ses mains sur un casque invisible, posé sur sa tête. La voir agir ainsi, l'agaçait franchement, il avait l'impression que des mouches violettes lui tournaient autour avec leurs bruits agaçants.

"Je peux rapidement considéré ça comme menaçant si tu ne me donnes pas un semblant de réponse. Si tu tiens à tout prix à garder ça... Éclaire moi, alors."

L'humain aux cheveux bruns bloqua doucement les bras de Zalosta en plaçant les siens devant leur trajectoire. Il sentait la froideur de ses bras autour de lui, en la touchant.

*Je dois me barrer avant qu'elle ne commence vraiment à me poser des problèmes.*

"Écoute moi bien. Je suis pas là pour te chercher des noises. Je ne sais pas ce que tu me veux ni qui tu es. Mais on va mettre les choses au clair. Ou tu m'expliques correctement ce que tu me veux, et pourquoi tu t'intéresses à moi, ou tu me laisses me barrer et tu me fous la paix. Je vois pas pourquoi tu penses que je pourrai être une menace pour toi, tant que tu ne me feras pas chier, tu n'as rien à craindre de moi."

Il s'éloigna de quelques pas, remit ses écouteurs dans ses oreilles et lui dit avant de se remettre en route.

"Je suis clair ?"

En fait c'est aussi aimable, les humains.

"Écoute moi bien. Je suis pas là pour te chercher des noises. Je ne sais pas ce que tu me veux ni qui tu es. Mais on va mettre les choses au clair. Ou tu m'expliques correctement ce que tu me veux, et pourquoi tu t'intéresses à moi, ou tu me laisses me barrer et tu me fous la paix. Je vois pas pourquoi tu penses que je pourrai être une menace pour toi, tant que tu ne me feras pas chier, tu n'as rien à craindre de moi. Je suis clair ?"

Juste après ces paroles, Zalosta s'assura qu'il n'y avait personne ni par devant, ni sur les côtés ou derrière. On ne savait jamais que quelqu'un la surprenne, ça serait plutôt mal vue, d'un certains point de vue. Puis, elle lui dit, simplement :

"... Nan."

Elle attrapa vivement le bras de Miles pour le faire revenir vers elle, et lui glissa :

"Ce n'est pas pour moi spécialement que je cherche à savoir."

Hop, dans le même mouvement, elle alla le plaquer contre la première surface plane venue, à savoir un mur, pour continuer à lui causer. Ses mains dégageaient une froideur plutôt alarmante pour le commun des mortels, sur l'effet de la colère. Oui, cet humain venait de, légèrement, faire péter un cable à Zalosta. Il causait mal à son goût, mais ça, elle se le gardait de le montrer, sinon il aurait déjà fini en glace pilée... Autant par cet espèce de défi qu'il vient de lui lancé ( d'une manière, c'était un peu ça ! ), et juste parce que il causait mal dans l'autre sens. Murmurant étrangement, elle continua :

"Pour ma part je ne te vois pas comme une menace particulière. Mais pour eux, en es-tu une ?[/b]"

Elle désigna d'un mouvement de tête l'ensemble de la cour, rapidement. C'était vrai, Zalosta, personellement, s'en fichait un peu de la nature du pouvoir de Miles. Mais cet élan de curiosité et de méfiance menait largement à cet ensemble. D'une part, son petit côté Omega avait tendance à tirer la sonnette d'alarme, sans que ce soit vraiment de la paranoïa... Puisque c'est justifié de toute façon. Reportant son attention sur Miles, tout en le gardant immobile, elle continua :

"Ta manière de parler et d'agir te trahit. Répond moi, je n'aime pas du tout utiliser des méthodes expéditives sur des gens qui m'ont aidés."

Un peu de bon sens, un peu de bon sens, si on pouvait dire...

Zalosta lui attrapa le bras. Le jeune homme n'avait pas eut le temps d'user de son pouvoir pour esquiver, et de toute façon, il n'en avait pas l'intention. Il préférait subir l'agacement prononcé de l'hybride.

"Ce n'est pas pour moi spécialement que je cherche à savoir."

Par la suite, elle le plaqua contre un mur. Miles sentit le choc douloureux du mur contre son visage. Alors qu'il était plutôt de consistance fragile, il sentit que le choc n'était pas si important que prévu, surtout pour une hybride, elle devait retenir ses coups. Puis soudain, il sentit émaner du corps de Zalosta un froid intense qui lui gelait le cou et les poignets.

"Pour ma part je ne te vois pas comme une menace particulière. Mais pour eux, en es-tu une ?"

La hérissonne lui montra le reste de la cour, probablement pour lui faire comprendre qu'elle avait peur qu'il soit une menace pour l'ensemble des élèves du lycée.

"Ta manière de parler et d'agir te trahit. Répond moi, je n'aime pas du tout utiliser des méthodes expéditives sur des gens qui m'ont aidés."

Miles n'arrivait quasiment plus à bouger ses mains, et il avait peur de sentir son cou craquer. Malgré son apparence, l'humain aux yeux marrons avait toujours été fragile, et ce froid, bien peu intense face à ce que pouvait faire l'Oméga, était déjà bien suffisant pour lui causer des dommages. Sa respiration était saccadé, et la jeune fille l'écrasait presque contre le mur. Mais Miles ne bougeait et ne résistait pas. Il comptait les secondes passer.

"78. 79. 80...."

Il continuait, s'arrêtant parfois de parler, pour continuer dans sa tête, puis reprenait à haute voix, une voix tordue, figée par le froid qui l'envahissait peu à peu.

"Voila plus de 5 minutes que tu me plaques contre ce mur. J'ai beau être humain, je ne suis pas sans défense."

La grande qualité de Miles, c'était sa faculté d'observation, qui était probablement à l'origine de ses pouvoirs, capacité qu'il allait pouvoir utiliser sur l'hybride violette.

"Cela fait plus de 5 minutes que j'aurai pu te déboiter l'articulation. Tu n'as pas pris garde à bloquer mes pieds, et ta position bien que puissante pour m'immobiliser, n'est pas bien assurée, un coup bien placé et tu serais tombée à mes genoux."

Petite pause, le temps que ses paroles fassent effet.

"Et vise la pierre qui se balade au dessus de ce mur délabré, ton premier choc la fait vibrer. Après t'avoir blessée, il m'aurait suffit de te cogner la tête contre le mur pour que cela te tombe dessus et te mette K.O pour un bon moment."

Cela ne suffisait pas, il lui avait pour l'instant montré que celui-ci n'émettait pas de résistance, parce qu'il n'avait aucune pulsion agressive ni contre elle, ni contre les autres, alors qu'il en avait largement les ressources pour commencer si il le voulait. Maintenant il devait lui donner une raison de lui faire lâcher prise.

"Pour finir, depuis tout à l'heure, le froid est en train de gagner mes poignets, résultats tu es en train de geler les articulations. Si tu forces un peu plus sur ta prise, tu me les pètes tous les deux, à cause de la fragilité dû au froid. Quant à ton bras qui me plaque la tête contre ce mur, même remarque, si tu continus comme ça ce sont mes cervicales que tu vas briser, et tu vas devoir ramasser un cadavre."

Chacune de ses paroles était vraiment réfléchie, pas vraiment par stratégie, mais dites de manière si savante et clairvoyante, que l'on sentait que celui-ci ne bluffait pas. Sans s'en rendre compte, la hérissonne commençait à sonner son glas de fin de vie.

"A toi de choisir, le cadavre, ou l'humain étrange qui te semble garder des secrets qu'il n'a pas."

Au départ, Zalosta pensa que le fait de compter dans le vide était dût au froid qu'elle exerçait sur l'humain. Puis au fur et à mesure, ses yeux s'écarquillèrent, a chaque fois qu'elle entendait une de ses remarques qui était, il fallait le dire, bien étudié. Un sens de l'observation chez un humain, si spontané en tout cas, c'était... Non, la hérissonne n'en avait pas trouvé du même genre pour l'instant. On insiste sur le pour l'instant, on ne savait jamais.
D'abord, le coup de l'immobilisation. En effet, il fallait l'avouer, Zalosta l'avait fait grossièrement. Il faut dire, elle ne s'attendait pas à une réaction diverse de la part de l'humain... Mais en y réflechissant... Puis, la pierre. Ah mais ça ! Elle n'était pas du genre à observer ce genre de détail. Lui par contre, y avait prêté grande attention. Et enfin, l'argument du froid, et du pétage de cervicale. Et enfin, le dernier petit choix qu'il lui imposait.

"A toi de choisir, le cadavre, ou l'humain étrange qui te semble garder des secrets qu'il n'a pas."

Léger sourire.

"Eh bien ça va être vite fait : ça sera le cadavre. Il me suffirait en effet de briser ton cou, t'emporter au loin pour éviter les soupçons sur ma personne serait simple aussi."

Léger silence.

"Mais non, je déconne ._."

Zalosta avait une drôle de manière de rire ~~'
Bref. Elle relâcha l'humain sans trop l'abimer, tout en s'assurant qu'il restait bien en face d'elle tout de même ( Et de toute façon, si il s'était tiré en courant, elle lui aurait sauté sur laggle. */SBAF ).
Elle observa les poignets de Miles deux secondes, se remémora un instant l'angle dans lequel elle avait maintenu sa tête.

*C'est tellement rationnel que c'en est vexant.*

C'était vrai quoi. Habituellement quand elle cherchait à coincer des gens, ça causait et point barre, ou alors ça finissait en baston massive et on n'en parlait plus. Ah, d'ailleurs...

"... Et dans ce cas, pourquoi tu n'as pas fait ce que tu disais ? En cinq minutes tu aurai bien eu le temps d'opérer tout ce que tu as dis, et tu aurait été tranquille... Jusqu'a ce que je te retrouve éventuellement pour te foutre une patée ~~ ( Elle toussotte légèrement, puis reviens à son idée initiale : )Après tout, tout ce que tu m'as dis s'avérait exact."

Elle le fixa bizarrement deux minutes, la tête légèrement sur le côté.

"Tu ne pourras pas cacher ça bien longtemps ici. Beaucoup d'hybrides ont des pouvoirs, tous très différents aussi. Si ce n'est pas moi, quelqu'un d'autre le sentira, et viendra chercher aussi ce qu'il en est."

S'avançant d'un pas, elle rajouta :

"Et à ce moment, si cette personne s'avère plus agressive... Qu'est ce que tu fera ?"

C'était vrai après tout. Il y aura bien d'autres gens qui finiront par sentir ça. Zalosta avait beau avoir une durée de vie assez conséquente, il devait en exister d'autre du même genre. Peut être plus méchant même. Donc bon, on savait jamais. Zalosta paraissait bien aimable comparé aux autres gens, bénéfice du doute quoi, on savait jamais. Mais en tout cas, si il comptait lui échapper, il s'était bien trompé !

"Eh bien ça va être vite fait : ça sera le cadavre. Il me suffirait en effet de briser ton cou, t'emporter au loin pour éviter les soupçons sur ma personne serait simple aussi."

Un soupçon de peur l'envahit. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle puisse en arriver là. Mais son sixième sens, ne détectait pas un vrai danger dans un avenir proche, ce qui le rassura. Même il ne pouvait pas nier, que sur le coup, il ne fut pas pris d'un frisson face à ses paroles.

"Mais non, je déconne ._."

Léger soupir de soulagement, grandement masqué par le fait que son visage était collé à ce mur de brique. Zalosta le détacha petit à petit. Miles évita de faire marcher ses articulations, il devait d'abord attendre quelles se soient réchauffées pour éviter les problèmes.

"... Et dans ce cas, pourquoi tu n'as pas fait ce que tu disais ? En cinq minutes tu aurai bien eu le temps d'opérer tout ce que tu as dis, et tu aurait été tranquille... Jusqu'à ce que je te retrouve éventuellement pour te foutre une pâtée. Après tout, tout ce que tu m'as dis s'avérait exact."

L'humain posa ses mains respectivement sur ses poignets, le temps qu'ils se réchauffent et fit de même avec son cou. Puis il dit tranquillement, une fois qu'il fut à nouveau à peu près opérationnel, sans sourire, en restant sérieux, mais sans aucune agressivité.

"Et à quoi cela m'aurait servit ? Je ne suis pas une pourriture, je ne prend pas de plaisir à faire mal ou à blesser les gens, même si ça sert mes intérêts. Tu as fais une erreur en t'attaquant à moi, tu t'en es rendue compte. J'aimerai avoir aussi des excuses mais je vais pas trop en demander, ta bonne volonté me suffit. Et puis je n'aurai pas aimé te voir ensanglanté à terre, ce n'est pas mon genre. Je serai probablement resté à ton chevet ensuite en attendant que tu guérisses."

Zalosta enchaina avec ses arguments, un petit débat sur les secrets des uns et des autres commença.

"Tu ne pourras pas cacher ça bien longtemps ici. Beaucoup d'hybrides ont des pouvoirs, tous très différents aussi. Si ce n'est pas moi, quelqu'un d'autre le sentira, et viendra chercher aussi ce qu'il en est."

Miles haussa les épaules, un peu imprudent sur ce point, c'était vrai, il songeait d'ailleurs à devoir se trouver une parade pour ce genre de situations.

"Et alors ? Tant que je ne leur fais rien, ça ne restera chez eux que de la curiosité mal placée. Je ne vois pas pourquoi je serai forcé de révéler quoi que ce soit de ma vie, et cela, même si j'ai ou non des secrets. Chacun son univers, le mien est différent du vôtre. Je n'ai pas à vous laisser me voir tel que je suis si je n'en ai pas envie."

Il en disait trop. Mais le sujet faisait partie des choses qui lui tenaient à cœur. Pour lui, le sujet n'était plus à ses pouvoirs, mais surtout à sa personnalité. Personnalité qu'il cachait par ses silences et son absence de contact, mais qu'il était malheureusement en train de dévoiler avec son trop grand discours.

"Et à ce moment, si cette personne s'avère plus agressive... Qu'est ce que tu fera ?"

Miles aurait pu rigoler, avec une certaine confiance en lui, mais non. Il avait peur. Peur de ce moment que l'Omega venait de lui pointer du doigt. Un soupçon de malice s'incrusta néanmoins dans sa phrase, car il savait très bien qu'il disposait de certaines ressources, même très limitées.

"Aucune idée, je le saurai quand j'y serai, tu le sauras si tu y seras."

Le jeune homme éteignit son MP4. L'hybride pouvait se vanter d'avoir su capter son attention et entamer le dialogue avec lui. Il était loin d'être prêt à se dévoiler, mais qui sait... Zalosta avait déjà su passer une frontière en le faisant parler ainsi avec conviction.

"Autre chose ?"

"Aucune idée, je le saurai quand j'y serai, tu le sauras si tu y seras. Autre chose ?"

Les oreilles de Zalosta s'inclinèrent légèrement face à ce qu'il avait dit. Elle ne savait pas s'il avait exactement compris où elle voulait en venir, vis à vis de ses capacités. Enfin, elle reprit la parole aussitôt :

"Un instant. Je ne cherchais pas à aller si loin au sujet de ta personne, j'ai... Bien conscience qu'on a chacun un truc à cacher. Donc j'pense pas qu'aller jusque là me sera necessaire, hein ?"

Elle croisa les bras, et soupira gentiment. De toute façon, maintenant qu'il avait attiré sa curiosité... S'il y avait un souci, bizarrement, elle serait prête à botter le cul si necessaire, en guise de coup de main. D'façon là elle sentait qu'elle avait une dette envers lui, sans pour autant le dire. Pour une fois ça n'avait pas le don de l'agacer, comme si ça allait être une corvée monumentale. Pour dire, elle ne savait même pas comment s'y prendre. Autant continuer par là. Mais avant tout...

"Et puis bon... J'tiens à m'excuser. Pour avoir été un peu... Enfin pas un peu, trop brusque avec toi."

Puis, inversement :

"Merci de ne pas avoir exécuté ce que tu as dis précédemment, aussi. C'est bien une des rares fois où j'en entends de telles."

Elle n'était pas trop du genre à s'excuser si rapidement, enfin, là c'était elle qui avait commis la faute, même avouée, donc c'est en toute sincérité qu'elle le disait. Plutôt bizarre cette planète en fait, elle qui s'attendait à rencontrer des gens un peu plus brute, en tout cas, rien avec un tel... Tel sens d'observation louche qu'elle risquait encore de le coller encore un peu. Non, curiosité, sors de ce corps, c'en a déjà fait les frais.

HS/ Désolée, post foncièrement ridicule par la longueur. /HS

"Un instant. Je ne cherchais pas à aller si loin au sujet de ta personne, j'ai... Bien conscience qu'on a chacun un truc à cacher. Donc j'pense pas qu'aller jusque là me sera nécessaire, hein ?"

Réponse courte, simple, mystérieuse, et sans commentaires.

"Que tu crois..."

Zalosta croisa les bras et poussa un petit soupir, Miles aimait bien cette attitude, il trouvait cela assez amusant, pas caricatural, mais juste ce qu'il faut pour témoigner du caractère bien trempé de la hérissonne.

"Et puis bon... J'tiens à m'excuser. Pour avoir été un peu... Enfin pas un peu, trop brusque avec toi."

Le jeune homme sourit. Oui, ça peut paraître étonnant, mais un petit sourire vint s'afficher sur son visage, le genre de sourire franc qui témoigne de sa sympathie, masquée par son caractère emmerdeur.

"Ça va, tu t'es arrêtée avant de me blesser, pas besoin de culpabiliser."

Miles frotta ses vêtements, ils avaient reçus un peu de craie blanche à cause de la nature calcaire du mur contre lequel elle l'avait plaqué. Sachant que celui-ci portait des vêtements noirs, il valait mieux s'occuper de ce détail maintenant. Une fois son petit ménage achevé, il s'assied contre un arbre, le temps de réchauffer ses articulations encore un peu raides.

"Merci de ne pas avoir exécuté ce que tu as dis précédemment, aussi. C'est bien une des rares fois où j'en entends de telles."

Petit son de gorge sympathique, le genre de son malicieux qu'on aime bien entendre, et qui chez lui n'avait bizarrement aucune connotation emmerdante, car n'était pas là pour soigner son égo.

"Je n'aime pas blesser les gens, je suis du genre à penser que chaque vie est précieuse. Je suis d'ailleurs incapable de donner un coup de poing correctement sans me briser les doigts. Je ne m'attaque aux autres que si ils m'ont amenés au bord de mes limites."

C'était arrivé une fois. Une fois seulement. Un petit malin qui n'était pas méchant, mais lui donnait des coups simples, pas très violemment, mais de nature très agaçante. A la longue, le jeune homme en avait eut marre. Il avait placé son bras autour de son cou, pivoter son corps pour le faire tomber en avant. Une fois tous les deux couchés sur le sol, il lui avait asséner un coup de coude dans le ventre, se releva et acheva par un coup de pied dans les boyaux. C'était la seule et unique fois que Miles avait été spontanément violent. Aujourd'hui, ce n'est pas qu'il le regrette, mais il ne pensait pas pouvoir être aussi instinctif lorsqu'il avait commencé à le frapper.

Sortant de ces souvenirs lointains datant du collège, il fit signe à la jeune fille de s'asseoir à côté de lui. Elle avait réussi à lui faire enlever ses écouteurs, et à capter son attention, autant ne pas gâcher cette occasion de commencer à connaitre du monde. Et puis, il appréciait le fond de caractère de Zalosta, une fille qui est loin de se laisser faire, mais qui derrière sa colère, est tout à fait capable de faire les bons choix.

"Installe toi, maintenant que tu m'as tabassé, gelé, engueulé, libéré, fais des excuses, on peut peut-être commencer à parler."

Un brin d'humour dans le ton, juste de quoi faire, sans aller trop loin, c'était suffisant.

"Je m'appelle Miles, et toi ?"

"Installe toi, maintenant que tu m'as tabassé, gelé, engueulé, libéré, fais des excuses, on peut peut-être commencer à parler."

Elle s'était donc installé vers lui, a moitié affalée. Oui, dire assise, après tout est relatif naturellement.
Au moins, on pouvait dire qu'il ne manquait pas d'humour. Elle eut un sourire zarbi, du genre "Continue de me flatter !", rien de bien méchant, mais ça la faisait marrer quoi.

"Je m'appelle Miles, et toi ?"

Détournant son regard des branches de l'arbre pour lui répondre, elle considéra la question en deux secondes et répondit dans la foulée, aussi simplement :

"Moi c'est Zalosta. "

Ouais quoi, y'avait pas à épiloguer plus que ça ._. Elle observa la chute d'une feuille, qui finalement, atterit sur son nez sans ménagement. Réagissant avec quelques secondes de retard, elle la retira en soufflant d'un coup. Merde, dépeignée. Murmurant des insultes dans sa langue natale, elle réajusta ses mèches convenablement en passant sa main quelques fois, à défaut d'avoir un peigne. Bon, pour éviter de faire retomber la discussion, elle enchaina sur autre chose tout en continuant son bazar :

"Tu disais tout à l'heure, que chaque vie est précieuse. Je ne comprend pas tout à fait ça. Tu pourrais m'expliquer ta vision de penser ça ?"

Simple curiosité, étant donné que la hérissonne était un peu plus... Radicale, niveau estimation de la vie d'autrui. Ah, elle s'empressa d'ajouter :

"Et pour ce qui est de se briser les doigts ! Quand même pas, les garçons savent se battre un minimum. Donner un coup, comme ça ! ( Elle donne deux/trois coups devant elle, on entend filer l'air quelques instants, ) C'est pas sorcier. Ou alors, juste le minimum syndicale pour se défendre. Mais à se briser les doigts !"

Instant de blanc dans l'expression de Zalosta, qui essayait de s'imaginer comment un gens pouvait se briser les doigts en assenant un joli punch. Oui, ça avait beau être une image, mais une image qui portait à reflexion.
Elle retourna dans sa position affalée, refixant l'arbre, écoutant attentivement Miles sans le couper. Parfois, lorsqu'une feuille s'apprêtait à tomber sur elle, la petite chose s'en trouvait déviée par une petite, petite boule glacée. Sans que ça perturbe les paroles de Miles, s'il y en avait. Multifonction la Zalosta, c'était un rien après tout.

"Moi c'est Zalosta. "

Za... lo... sta... ? Miles n'avait rien contre les prénoms issus d'autres cultures. Mais là il devait avouer, que malgré ses connaissances, il n'avait aucune idée de l'origine de ce patronyme. Peut-être était-il issu d'une culture hybride. Le jeune homme, bien qu'ayant couramment vu des hybrides, n'a jamais tissé de réels liens avec eux, et ne savait donc que le strict minimum.

Une feuille tomba sur la tête de la hérissonne, sa manière de l'enlever, ainsi que de jurer, lui plaisait beaucoup. Il trouvait son caractère assez amusant, et sentait bien qu'elle cachait quelque chose derrière son ton colérique et boudeur habituel. Après tout, ne faisait-il pas la même chose ?

"Tu disais tout à l'heure, que chaque vie est précieuse. Je ne comprend pas tout à fait ça. Tu pourrais m'expliquer ta vision de penser ça ?"

Sa vision de la chose. C'était un peu compliqué, il devait réfléchir un peu avant de sortir la première connerie qui lui viendrait à l'esprit. De ce fait, il n'eut pas le temps de parler, que Zalosta enchaina.

"Et pour ce qui est de se briser les doigts ! Quand même pas, les garçons savent se battre un minimum. Donner un coup, comme ça ! C'est pas sorcier. Ou alors, juste le minimum syndicale pour se défendre. Mais à se briser les doigts !"

Certes, Miles avait exagéré, mais le résultat restai le même. Il était non pas de constitution fragile, mais entre la tapette et le non violent convaincu. En gros, frapper lui causait plus de mal que de bien, et il n'aimait pas ça. Mais pour l'instant, il devait réfléchir à sa première réponse.

"Hum... Comment t'expliquer ça... Disons que ni toi et ni moi ne sommes aptes ou dignes de décider de quelle vie est plus importante qu'une autre. Certes si on nous demandait d'en juger, on le ferait, parfois sans trop de problèmes, mais qui te dis qu'une personne aussi insignifiante ne va pas un jour changer la face du monde, rien qu'en crachant dans un gobelet usagé ?"

Il prit une pause, il devait se laisser le temps de trouver de bonnes idées, c'était une sorte de dissertation en directe qu'il ne fallait pas rater.

"C'est un peu dans cet optique que je vois la chose. Personne n'est légitime lorsqu'il juge les gens car il sera de toute façon altérer par sa personnalité, quelque soit la vérité qui se cache dans ses propos. Puisque tu ne peux même pas juger les gens correctement, tu ne peux pas non plus juger leur vie. Surtout qu'il t'est impossible de savoir si sa présence ou son absence à un instant et un endroit précis ne pourra pas avoir de conséquences positives sur le reste du monde, ou même sur la vie d'une seule personne, qui en changera une autre, qui en changera une autre, et encore une autre, etc..."

Re-pause, il devait bien reprendre son souffle après tout, Miles restait humain.

"De plus, la vie est précieuse parce qu'elle a une limite, c'est un bien qui n'appartient à personne parce qu'il ne se vole pas, personne n'a donc à la subtiliser, parce que chacun se bat pour la conserver et la faire durer le plus longtemps possible. C'est un don, qui n'est à nous que l'espace d'un cycle de l'univers, avant de disparaitre. C'est pourquoi la vie est précieuse, et je ne me permet pas d'y toucher."

Finis ? L'étudiant était un peu à cours d'idées, et surtout, il sentait que sa camarade ne cherchait pas à aller dans la complexité, il préférait donc passer à sa seconde question avant que celle-ci ne commence à s'endormir. Il l'observait, en train de se prémunir des chutes inattendues de feuilles. Elle avait donc bien un contrôle de la glace et non seulement du froid, il pouvait désormais le confirmer.

"Quant à mes doigts, disons que je ne suis pas taillé pour le combat. Je n'aime pas frapper, je perds donc en force et en volonté pour cela, et en plus je me fais plus de mal que de bien, je te laisse donc imaginer l'impact minable de mes coups de poing."

Miles tenta de faire une démonstration en lançant avec force son poing en avant, avec une position plutôt correcte. Mais le résultat... Fut pitoyable. Par rapport au coup qu'avait mimer la jeune fille. L'humain aux yeux marrons ne saurait même pas faire peur à un enfant en bas âge avec une telle frappe.

"Tu vois.. Et pourtant vu que je n'allais blessé personne j'ai fais en sorte d'y aller plus fort que d'habitude. C'est pas mon truc le combat... Je préfère gagner à ma manière avec des mots, ils sont parfois plus mortels qu'une frénésie de coups."

"Tu vois.. Et pourtant vu que je n'allais blessé personne j'ai fais en sorte d'y aller plus fort que d'habitude. C'est pas mon truc le combat... Je préfère gagner à ma manière avec des mots, ils sont parfois plus mortels qu'une frénésie de coups."

Air dubitatif de la part de Zalosta, qui n'était pas tout à fait du même avis que lui, sur ce qu'ils venaient de dire, ainsi que ses paroles précédentes. Bien qu'elle soit d'accord, ça la gênait tout de même.
Elle se redressa donc à nouveau, et croisa les bras, réflechissant un instant. Assimiler serait plus exact, mais on va pas chipoter non plus. Puis, au bout d'un petit moment, elle dit :

"Juger, c'est une chose... J'ai rien contre ça. Mais y'a juger et ... Jauger, estimer. Selon les actes de la personne en face de toi, quand tu en es sûr en tout cas... La vie peut ne pas avoir la même valeur par instant. Même si on est tous né, d'une façon, pareil. On peut facilement remonter ou descendre cette échelle en fonction de ce qu'on fait. Ce qu'on est passe par là, d'une manière."

Sur ces derniers mots, elle attrapa au vol une des feuilles qui tombait, et l'observa un instant. Rapidement, elle reprit, en la faisant tourner dans sa main :

"Par moment, il faut arrêter de se casser la tête. Réagir instinctivement peut permettre de sauver sa propre vie. En effet, ça n'a pas de prix. Mais plus le temps passe, plus ça s'altère. Plus le temps passe, plus on se rend compte que..."

... Que c'est précieux. Elle aurait bien voulu finir cette phrase, mais n'en avait pas la conviction.
La feuille se gela alors dans sa main, la glace partant de son centre, se propageant jusqu'à chaque extremité aussitôt. Et se brisa en petits morceaux de glace après.

"Puis, pour ce qui est de la violence par les mots... Va, pourquoi pas ! Mais il faudra bien un jour que tu saches te servir de tes poings. Après tout... Le genre humain ne s'est pas battit grâce à ça, principalement ? Autant pour attaquer... Et se défendre."

Elle attrapa une nouvelle feuille, la plia en quatre, formant un drôle d'origami de glace. Satisfaite, elle eut un drôle de sourire en regardant son travail. Puis, reprenant son sérieux :

"Se défendre ! Se défendre, ne serait-ce que pour se défendre. Je dis pas non plus de cogner sur un sac une fois par jour pour entrainer ça... Mais juste d'éviter de te faire mal, ou de te briser les doigts, comme tu insinuais plus tôt."

Elle fait bouger ses doigts vers lui pour illustrer ses propos. Puis, s'affala une enième fois.

"Et puis ! On est pas psy après tout, et on est pas qualifié - personne d'ailleurs ! A se faire une idée précise là dessus. Vaut mieux vivre sa vie au jour le jour, on estime ce qui nous tombe sur le coin de la gueule, on avise et hop on continue. Schéma simplifié, mais ça marche souvent."

Puis elle se mit à sourire d'un coup, changeant dans la foulée de sujet de discussion. Elle tourna la tête vers Miles, et lui demanda :

"Mais dis, Miles ! Tu dois être en Term', par là, si ? Interne, externe ? Et on t'ennuis pas trop ?"

Là déjà, Zalosta revenait à une curiosité purement basique, pour ainsi dire, parfaitement inoffensive comparé à précédemment.

La jeune hérissonne avait son idée sur la question, il respectait son choix. Par contre, elle avait tort de penser que Miles était sans défense, d'où le petit sourire franc et amical qu'il lui lança.

"Je n'ai pas besoin de mes poings pour me défendre. Je te l'ai déjà prouvé non ?"

En effet, pour mettre à terre Zalosta, seuls ses pieds suffisaient et son cerveau avec. Et de toute façon, son pouvoir était amplement suffisant pour lui permettre de se défendre. Tout ce qui l'entoure ne peut échapper à son sixième sens de détection. Après, c'est à lui de décider ou non si il doit esquiver ou non.

"Mais dis, Miles ! Tu dois être en Term', par là, si ? Interne, externe ? Et on t'ennuis pas trop ?"

"Interne, c'est malheureusement une galère sans nom... Aucun accès internet dans les chambres, douches et chiottes parfois communes, encore ici ça va, certaines chambres ont ce qu'il faut, mais voila. J'aime pas ce genre de promiscuité, ça me fout les nerfs en pelote. J'ai besoin de pouvoir être seul avec ma bécane devant moi pour me reposer, et c'est pas le cas ici..."

Il disait ça, mais Miles avait probablement le disque dur externe le plus rempli de tout le lycée. Ce garçon était une véritable éponge informatique côté vidéo et musique. Ce qu'il cherchait, il finissait toujours par l'obtenir. Puis, quand il rassemblait toute une saison ou un album en entier, il le gravait pour soulager de l'espace. Bref, il avait tellement de séries, de films et autres dessins animés, qu'il avait de quoi combler une année entière rien qu'en temps de visionnage, bref, le jeune homme avait largement de quoi s'occuper et se délasser malgré ses dires. Mais bon, même une telle base de données ne suffisait pas à tromper l'ennui, il le savait.

"Bref, un jour ou l'autre j'vais finir par craquer si je peux pas pianoter tranquillement sur le web et prendre ce que je veux quand je le veux. Faudrait que je me bricole une antenne, mais j'ai pas ce genre de qualifications..."

Il faut bien l'avouer, par la suite, Miles ne savait pas trop quoi dire. Peut-être était-il temps de repartir, a moins que la hérissonne n'ait encore quelques curiosités mal placées.

"Bref, un jour ou l'autre j'vais finir par craquer si je peux pas pianoter tranquillement sur le web et prendre ce que je veux quand je le veux. Faudrait que je me bricole une antenne, mais j'ai pas ce genre de qualifications..."

Internet, internet... Ce truc faisait mal aux yeux de Zalosta, ça allait trop vite. Elle préférait largement chercher dans des bouquins... Enfin et ce genre de truc, question pratique. ( Vous pouvez pas savoir à quel point, IRL, là j'ai presque honte de noter ça ;-; */SBAF ) Bref ! Donc, internet...

"Attend, le machin que ça marche même sans fil ?"

Oui, parce qu'en plus elle avait du mal à croire que ça marchait sans connexion filière. Déjà par fil ça va vite, mais sans, ça marche... Encore plus vite par moment. Une légère expression d'incompréhension se démarqua sur son visage, comme si rien que le sujet, ça la faisait pâlir.

"J'ai jamais pu piger comment vous faites." Avoua t-elle, les habitants de cette planète désignés par ce "vous".

Puis d'un coup, quelque chose tilta en elle. Ce genre de machin, pas mal de gens en avait dans les alentours. C'était fort pratique, et, lui semblait-elle, le sans fil avait bien monté ces derniers temps. Une antenne ne serait pas bien difficile à capter, mais ça ne serait pas très discret non plus. Dans l'imaginaire de Zalosta... C'était, soit une grosse grosse tige métallique, façon paratonnerre... Pas très discret en somme, ou une grosse parabole, NASA-like. M'enfin !
Enfin, y'avait d'autres méthodes.

"Mais sinon, pas loin, il doit bien y avoir un café, un truc comme ça, qui propose le net gratuit... Non ? En tout cas ça pourrait dépanner, si c'est pas trop loin."

Et, l'air innocent, elle se tourna les pouces en disant :

"Ou bien tu peux essayer de repiquer les clés d'identifications des particuliers, voisins de l'école. Au moins t'aura la garantie d'avoir internet à portée de main... Par contre si tu te fais repérer par ces particuliers, j'sais pas trop ce que tu vas encourir."

Soupir. Elle voyait un peu comment marchait ce genre de petit réseau, vite fait, suffisamment pour pas lui casser les pieds. Elle rajouta :

"Ou alors pour ton histoire d'antenne, tu peux peut être booster ta machine pour récupérer le signal de ce que je disais. Café, connexion gratuite..."

Mouvement de bras, etc.

"Tu dois largement mieux t'y connaitre que moi dans ce domaine, je fais que supposer." Conclua t-elle, attendant une remarque.

"J'ai jamais pu piger comment vous faites."

Héhé. Miles trouvait cela marrant. Il avait toujours vu les hybrides comme des gens supérieurs voir tout puissants. Le caractère de Zalosta lui montrait que finalement, leur physique mis à part, ceux ci étaient aussi normaux qu'eux, avec des défauts et des qualités. Cela le rassura. La simplicité de Zalosta le mettait déjà bien plus en confiance. Enfin une fille qui ne se prenait pas la tête, pas comme lui et sa peur du ridicule ou sa méfiance envers les autres.

"Bah moi non plus je sais pas comment ils font, tout ce que je sais, c'est comment l'utiliser à mon avantage."

Zalosta se mit alors à lui faire quelques propositions :

"Mais sinon, pas loin, il doit bien y avoir un café, un truc comme ça, qui propose le net gratuit... Non ? En tout cas ça pourrait dépanner, si c'est pas trop loin."

Un cybercafé ? Nan. C'était pas son genre. Quand il pianotait, il voulait être seul et tranquille. Généralement, quand il allumait son pc, il fermait toujours la porte, ne supportant pas la possibilité d'être observé par derrière. Il se refusait donc cette option, et de plus, capter d'ici leur réseau wi-fi... Miles n'était pas magicien.

"Ou bien tu peux essayer de repiquer les clés d'identifications des particuliers, voisins de l'école. Au moins t'aura la garantie d'avoir internet à portée de main... Par contre si tu te fais repérer par ces particuliers, j'sais pas trop ce que tu vas encourir."

Ah, ça déjà c'était plus facile et plus raisonnable. Surtout avec ses petits "dons". Même si il n'arrivait pas craquer leur code, il pourrait toujours utiliser l'as qui était dans sa manche. Le tic de l'ampoule qui s'alluma dans l'esprit de Miles lui lança une mini dose d'adrénaline. Il prit la main de la hérissonne et la tira avec lui. Il se dirigea alors en courant avec elle vers l'internat garçon.

"Viens vite, tu m'as donné une idée !"